Alpine Alpenglow
Ne pas confondre avec l'Alpenglow, qui est un phénomène optique.
| Constructeur |
 Alpine |
|---|---|
| Année du modèle |
2022 (concept car) 2024 (version roulante Hy4) |
| Concepteurs |
Intérieur : Extérieur : Oreca :Développement du moteur |
| Châssis |
Hypercar Coupé 2 portes |
|---|---|
| Cylindrée | 2 000 cm3 |
| Puissance |
Alpenglow Hy4 : 340 ch DIN (250 kW) |
| Configuration |
Moteur à hydrogène : V6 Hy6 Alpine, bi-turbo |
| Position du moteur | Centrale arrière, propulsion arrière |
| Système de carburant | Hydrogène |
| Cockpit | Fermé |
| Courses | Victoires | Pole positions | Meilleurs tours |
|---|---|---|---|
| N/A | N/A | N/A | N/A |
Chronologie des modèles
L'Alpenglow ([alpɛnglo][a]) est une Hypercar du constructeur automobile français Alpine, destinée à préfigurer les tendances appliquées aux modèles de la marque à partir de 2023 en matière de style, de technologies utilisées ou d'engagement sportif.
Le prototype se décline sous la forme d'un concept car (Alpine Alpenglow), présenté au Mondial de l'Automobile de Paris 2022 et d'une version roulante (Alpine Alpenglow Hy4), servant de « démonstrateur », présentée lors des 6 Heures de Spa 2024. Néanmoins, la version Hy4 n'est pas la version ultime de la voiture. Son moteur à hydrogène à combustion interne n'est qu'une version intermédiaire, adaptée à partir d'un moteur classique à essence, et non conçue à partir d'une feuille blanche.
Le design et la technologie de l'Alpenglow doivent servir de source d'inspiration pour Alpine lors de la création de ses futurs modèles routiers ou de compétition. L'accent est mis sur l'engagement de la marque en matière de développement durable. Le moteur utilise de l'hydrogène en le brûlant par combustion interne. Cependant, la marque a précisé que d'autres moyens de propulsion propres (électricité et pile à combustible, moteur hybride à carburant durable de synthèse) sont aussi étudiés indépendamment du mode de propulsion choisi pour l'Alpenglow.
L'Alpenglow, par son design, est de type Hypercar, en suivant les proportions d'une voiture de la catégorie Le Mans Daytona h (LMDh). Sa ligne, caractérisée par une signature en forme de « V » sur tout l'avant de la voiture, optimise prioritairement son aérodynamisme. Elle fait partie des rares voitures à mesurer à peine plus d'un mètre de haut. Son habitacle en forme de goutte d'eau accueille des réservoirs d'hydrogène. Son intérieur et son extérieur utilisent des éléments transparents comme les pédales, les palettes du volant ou l'aileron arrière. Les jantes des roues sont en forme de flocon de neige.
Contexte
[modifier | modifier le code]L'Alpenglow s'inscrit dans une série de concept cars Alpine, avec notamment la Renault Alpine A110-50, présentée en 2012 pour fêter les 50 ans de la berlinette[1], puis l'Alpine Célébration et l'Alpine Vision GT, présentées en 2015 pour les 60 ans de la marque[2], et l'Alpine A110 E-ternité, le premier prototype électrique inspiré de l'A110 de 2017[3].
Objectifs
[modifier | modifier le code]À travers l'Alpenglow, la volonté d'Alpine est de laisser entrevoir ce que seront les futurs modèles de la marque, que ce soit d'un point de vue stylistique, sportif ou technologique[4]. La firme dieppoise résume ainsi la fonction de la voiture : « L'Alpenglow incarne le renouveau de la marque Alpine en termes de design et de technologie pour ses modèles de course et de série. La source d'inspiration de toutes les futures Alpine. »[SP 1]. Selon le constructeur, l'Alpenglow va engendrer un vrai changement sur le design des prochaines voitures d'Alpine[SP 2] : c'est une source d'inspiration pour les futures Alpine de compétition, mais aussi pour le « Dream Garage » d'Alpine[5], constitué d'abord d'un trio d'automobiles comprenant l'Alpine A290 (segment B, 2024), l'Alpine A390 (segment C, 2025) et de la remplaçante de l'A110 (2026), puis d'autres modèles comme la remplaçante de l'A310, un cabriolet et deux SUV. Toutes sont 100 % électriques[6],[7],[4],[SP 2],[SP 3],[SP 4], bien que le principe de propulsion à zéro émission prévu pour l'Alpenglow (par moteur à hydrogène) soit différent. Par ailleurs, avec le « Dream Garage », Alpine a développé sa propre « plateforme » de modèles : « la plateforme de performance Alpine » (APP)[SP 4].
Dénomination
[modifier | modifier le code]
Le terme « alpenglow » (en français : « Lueur des Alpes ») est un phénomène optique caractérisé par une lumière de couleur rosée ou orangée qui est aperçu sur les montagnes avant le lever et après le coucher du soleil[8]. Alpine a donné le nom « Alpenglow » à son concept pour représenter son futur[9], mais surtout pour « évoquer les instants magiques et féeriques de ce phénomène lumineux »[9].
Alpine Alpenglow (concept car)
[modifier | modifier le code]
| Constructeur |
Alpine Oreca |
|---|---|
| Année du modèle | 2022 |
| Concepteurs |
Intérieur : Extérieur : Oreca :Développement du moteur |
| Châssis | Coupé Hypercar |
|---|---|
| Puissance | 880 ch DIN (647 kW) |
| Configuration |
Moteur à hydrogène : V8 à combustion interne |
| Position du moteur | Centrale arrière, propulsion arrière |
| Système de carburant | Hydrogène |
| Cockpit | Fermé |
| Dimensions |
Longueur : 5 210 mm Largeur : 2 140 mm Hauteur : 1 020 mm Empattement : 2 910 mm |
| Pneumatiques |
Avant : Michelin 29-71/R18 Jantes arrière : 14’’x18’’ |
| Courses | Victoires | Pole positions | Meilleurs tours |
|---|---|---|---|
| N/A | N/A | N/A | N/A |
Chronologie des modèles
L'Alpenglow (sans autre sigle) désigne la phase conceptuelle de la lignée de prototypes Alpenglow. Elle fut présentée au Mondial de l'Automobile de Paris 2022.
Présentations officielles
[modifier | modifier le code]L'Alpenglow est d'abord annoncée par le constructeur le par une image sur le Web[10],[11],[12]. Elle est ensuite présentée au Mondial de l'Automobile de Paris 2022, du 17 au 23 octobre 2022[13]. Elle fait partie des 15 stars françaises de ce salon[14]. Lors de cette présentation, elle attire la curiosité des visiteurs venus découvrir son design, son intérieur, ou ses roues originales en forme de flocon de neige[15],[16],[17],[18],[SP 3]. Cependant, il ne s'agit que d'une maquette statique, le moteur n'ayant à cette date pas encore été pleinement développé[19].
Le prototype a également été présenté au festival de vitesse de Goodwood du 11 au [20].
-
L'Alpenglow au Mondial de l'Automobile de Paris 2022. -
L'Alpenglow au festival de vitesse de Goodwood 2024.
.jpg)
Principales caractéristiques
[modifier | modifier le code]Architecture et carrosserie
[modifier | modifier le code]| Images externes | |
|
Vue du haut |
|
|
Dessin conceptuel du haut |
|
|
Dessin conceptuel de la face avant |
|
|
Dessin conceptuel du profil |
L'Alpenglow est un prototype d'Hypercar à carrosserie fermée et à une place. Sa hauteur est particulièrement faible : elle ne mesure qu'1,02 m de haut, pour 5,21 m de long et 2,14 m de large[21]. Son design a été réalisé par Antony Villain (directeur du design d'Alpine)[22],[23], Raphaël Linari (chef designer d'Alpine)[23], Adrien Acquitter[24], Laurent Negroni, Romane Neuville, Patrice Minol, Marc Poulain[24] et Luca Baumann (extérieur). Toutes ses formes, notamment la face avant en forme de V, sont conçues de manière à optimiser la pénétration dans l'air et l'écoulement aérodynamique autour de la carrosserie. De même, l'arrière de la voiture évoque un esprit « Long Tail[b] », reprenant les formes des prototypes Alpine[22]. Ici se trouvent d'imposantes ailes verticales et un grand aileron arrière placé très bas par rapport à la voiture[25], clin d'œil à l'Alpine A220 de la fin des années 1960[22],[26],[4]. Une ligne rouge traverse ce concept sur toute sa longueur et souligne la position centrale du pilote[27].
La disposition de l'éclairage se veut, selon le concepteur, être une « réinterprétation de la signature à quatre optiques d'Alpine », en la déstructurant pour apporter une touche dynamique et spectaculaire au concept. Le liseré que forme cette nouvelle signature crée un motif plongeant vers l'avant[22].
| Longueur | Largeur | Hauteur | Empattement |
|---|---|---|---|
| 5,21 m[25] | 2,14 m[25] | 1,02 m[25] | 2,91 m |
De la fibre de carbone a été utilisée sur l'Alpenglow pour assurer la légèreté de la voiture, qualité récurrente sur les Alpine. Les concepteurs ont aussi eu recours à du carbone forgé, issu de filières de recyclage, pour les pièces de la structure[9].
Couleur
[modifier | modifier le code]
Selon Alpine, la livrée de la voiture est dominée par le bleu qui évoque l'eau, la glace, la vapeur d'eau et le vent[SP 3], et le rouge qui évoque le feu[28]. Par ailleurs, une nouvelle teinte de bleu[c] est apparue avec cette voiture :
« La nouvelle nuance de bleu sur la carrosserie du concept car Alpenglow dérive du bleu en mouvement emblématique d'Alpine. Ce bleu est plus lumineux, plus profond et possède un éclat nacré très fin qui crée des effets liquides, des couleurs changeantes et des ombres comme la surface d'un lac ou d'un océan, et ajoute un volume saisissant et surprenant[27]. »
Détails stylistiques
[modifier | modifier le code]| Images externes | |
|
|
Schéma de l'aileron |
|
|
La roue de la voiture lors de sa présentation à Paris |
|
|
Vue de l'intérieur |
|
|
Volant similaire à celui d'une Formule 1 |
|
|
Vue des pédales |
Alpine a volontairement inversé les feux de son prototype, plaçant les feux rouges à l'avant et les feux blancs à l'arrière. Les justifications données par Alpine sont que les feux rouges à l'avant marquent la fusion d'une comète, et les feux blancs à l'arrière désignent de la vapeur d'eau, s'écoulant derrière la voiture et rappelant le phénomène d'alpenglow[29],[30]. Ils marquent par ailleurs l'utilisation de l'hydrogène comme carburant pur[31].
Le cockpit bleuté laisse entrevoir la silhouette du pilote, placé entre les deux réservoirs à hydrogène[4]. Beaucoup d'éléments donnent une impression de transparence et de légèreté à l'Alpine Alpenglow Concept[15], dont le capot moteur[32], ou les roues qui évoquent des flocons de neige[SP 5] :
« Les roues, dont les jantes composées d'une structure transparente dessinent des flocons de neige, sont aussi évocatrices de l'identité Alpine. L'aileron arrière de ce concept-car, mobile, se démarque par aussi sa transparence totale. Un design qui se retrouve aussi sur les pédales, les palettes au volant, les triangles qui encapsulent l'hydrogène, l'aileron et une partie du capot moteur[4]. »
— Guillaume Alvarez[33]
À l'intérieur comme à l'extérieur de l'Alpenglow se trouve le drapeau français, pour rappeler « la fabrication, l’excellence automobile et le savoir-faire français »[32].
- Images illustratives - Vues de l'avant de la voiture
-
Entrées d'air avant. -
Éléments optiques avant. -
Bas de caisse et carénage de roue avant. -
Nervure de capot.
.jpg)
- Images illustratives - Vues du profil et de l'arrière de la voiture
-
Flancs profilés. -
Entrée d'air profilée. -
Vue des éléments arrière. -
Enjoliveur de roue enfermant de l'hydrogène, à but symbolique.
Intérieur
[modifier | modifier le code]Le volant est typique d'un prototype de catégorie LMP1[21]. Une clé en forme de prisme s'insère dans celui-ci pour assurer le démarrage[21]. Il comporte des palettes transparentes et rétroéclairées ; comme sur les Formule 1, il est muni de sélecteurs à plusieurs fonctions (contrôle de traction (TC), freinage régénératif (RB) et même un bouton pousser pour passer (OV)[4].
Motorisation
[modifier | modifier le code]L'Alpenglow est conçue pour être dotée d'un moteur V8 à combustion interne fonctionnant à l'hydrogène[34]. Cette technologie permet de ne rejeter que de l'eau et éviter l'émission de dioxyde de carbone. Elle possède deux réservoirs d'hydrogène en polymère à 700 bars servant de « pontons » autour du pilote et alimentant le moteur[4],[16].
Cependant, l'Alpenglow ne préfigure pas nécessairement la motorisation des Alpine de série d'un futur plus lointain, pour lesquelles d'autres concepts de motorisation, basés sur une pile à combustible, ou sur des moteurs hybrides à carburant de synthèse, durable, pourraient être utilisés[9].
Similarités avec une Hypercar de course
[modifier | modifier le code]Par son aspect ramassé et avec son aileron arrière très bas, le design de l'Alpenglow peut, dans une certaine mesure, faire penser à celui de la première version de la Peugeot 9X8, qui a participé à des courses d'endurance automobile en 2023[22].
- Peugeot 9X8
-
Vue de l'avant. -
Vue de l'arrière. -
Roue avant. -
Vue générale.
- Alpine Alpenglow (concept car)
-
Vue de l'avant (1). . -
Vue de l'avant (2). -
Vue de l'arrière. -
Roue avant.
.jpg)
.jpg)
.jpg)
Versions roulantes
[modifier | modifier le code]Alpenglow Hy4
[modifier | modifier le code]Présentations
[modifier | modifier le code]La première version roulante de l'Alpenglow, baptisée « Hy4 », pour hydrogène et 4 cylindres[35], est présentée lors des 6 Heures de Spa-Francorchamps, le . L'Hy4 aurait dû effectuer des tours de piste de démonstration le samedi sur le circuit avant la course d'endurance belge, mais n'a pas pu démarrer pendant le créneau de temps qui lui était alloué en raison d'un problème technique[36].
Du 24 au , Alpine profite du concours d'élégance Villa d'Este pour présenter de nouveau l'Hy4. Le prototype a roulé à faible vitesse lors de sa présentation[37].
En prélude aux 24 Heures du Mans, le , l'Alpenglow Hy4 effectue un tour du circuit des 24 Heures en compagnie de trois autres voitures fonctionnant à l'hydrogène, avec à bord David Praschl, pilote d'essais d'Alpine, mais aussi Zinédine Zidane, invité spécial et starter de cette édition de la course mancelle[38],[39].
Motorisation
[modifier | modifier le code]La voiture est pourvue d'un moteur à hydrogène gazeux avec 4 cylindres en ligne 2.0 litres turbocompressé développant 340 ch (250 kW)[40],[41],[42], développé par Oreca[35], lui faisant atteindre la vitesse de 270 km/h[43]. Ce moteur n'est qu'une version intermédiaire, étant une adaptation d'un moteur à essence conventionnel, et non pas un groupe conçu dès le départ comme moteur à hydrogène[44]. La voiture possède une boîte séquentielle X-Trac[45].
Du dihydrogène est injecté à 40 bars dans les cylindres du moteur, avec un ratio de pression de 70:1[46],[45]. Elle possède trois réservoirs d’hydrogène contenant chacun 55 litres, lui permettant d'avoir une autonomie de 100 km sur circuit. Elle possède des capteurs activés continuellement, mais aussi un système de prévention qui, en cas de défaillance, alerte le pilote des fuites de vannes éjectant le carburant, via des codes couleur sur le tableau de bord[45].
| Moteur à hydrogène | Puissance maximale ch (kW) | Au régime de (tr/min) | Couple | Boîte de vitesses | Réservoirs | Vitesse maximale (km/h) | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Alpine Alpenglow Hy4 | V4 turbocompressé | 340 (250) | 7 000 | 600 N m à 5 900 tr/min | Séquentielle | 3 × 55 L | 270 |
Architecture et carrosserie
[modifier | modifier le code]| Images externes | |
|
|
Vue de l'avant (1) |
|
|
Vue de l'avant (2) |
|
|
Vue de l'arrière |
|
|
Vue du profil |
|
|
Vue de dessus |
|
|
Vue de l'avant avec portes ouvertes |
L'Alpenglow Hy4 est une Hypercar à carrosserie fermée et à deux places, bâtie sur la base d'un châssis de LMP3 fourni par Ligier[43].
Les principales formes du concept car ont été conservées, mais le design complet de la voiture a été retravaillé par Marc Poulain (ancien designer de chez Ferrari). C'est principalement le design de la face avant qui a été amélioré : la partie basse a été mise à jour. Son design est plus aéré, et permet d'y installer deux radiateurs, à chaque extrémité de la voiture[41]. En revanche, la signature lumineuse à quatre optiques a été conservée. Un liseré rouge traverse le centre du capot, et se termine en forme de triangle sur le tableau de bord. Ce dernier est surnommé « l'arbalète » par l'équipe du design d'Alpine, car il se manifeste comme une ligne de mire, depuis l'intérieur de l'habitacle de la voiture[47].
L'Alpenglow Hy4 est légèrement moins longue et plus large que l'Alpenglow (concept car) présentée en 2022 à Paris : elle mesure 5 100 mm de long, 2 150 mm de large et 1 100 mm de hauteur. L'Hy4 est plus large car elle peut accueillir un pilote et son passager[47],[41].
| Longueur | Largeur | Hauteur | Empattement |
|---|---|---|---|
| 5,10 m[47] | 2,15 m[47] | 1,02 m[47] | - |
Quelques autres détails ont été ajoutés, tels qu'une prise d’air au niveau du toit favorisant le refroidissement de son moteur, un diffuseur arrière, ainsi que des sorties d'air, dorénavant perceptibles au niveau des ailerons verticaux. Celles-ci sont positionnées à côté des feux arrière de façon que la vapeur d’eau qui en sort soit illuminée.
Par rapport au concept car, l'Hy4 possède des jantes redessinées.
Alpenglow Hy6
[modifier | modifier le code]Présentation
[modifier | modifier le code]L'Alpenglow Hy6 est une version améliorée de l'Alpenglow Hy4, mais aussi la version finale de l'Alpenglow. Elle est présentée pour la première fois au mondial de l'automobile de Paris de 2024 du 14 au [48],[49].
-
Vue générale. -
Vue de l'avant. -
Vue de trois quarts arrière. -
Détails à l'arrière.
Motorisation
[modifier | modifier le code]La voiture possède un moteur 6 cylindres en V « Hy6 » bi-turbo de 3,5 L en V ouvert à 100°, développant 740 ch (544 kW) et 770 N m de couple à 7 600 tr/min, et une boite séquentielle à six rapports. La vitesse de pointe est annoncée à 330 km/h. Trois réservoirs pressurisés au maximum à 700 bars sont présents, chacun pouvant contenir 2,1 kg d’hydrogène (6,3 kg au total). Le régime maximum du moteur est de 9 000 tr/min[48],[50].
-
Tubulures du moteur. -
Vitre arrière et éléments aérodynamiques.
| Moteur à hydrogène | Puissance maximale ch (kW) | Au régime de (tr/min) | Couple | Boîte de vitesses | Réservoirs | Vitesse maximale (km/h) | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Alpine Alpenglow Hy6 | V6 Hy6 Alpine, bi-turbo |
740 (544) | 9 000 | 770 N m à 7 600 tr/min | Séquentielle à six rapports | 3 × 2,1 kg de H2 à 700 bars[48] | 330 |
Architecture et carrosserie
[modifier | modifier le code]L'Alpenglow Hy6 est, comme l'Hy4, une Hypercar à carrosserie fermée et à deux places, bâtie sur la base d'un châssis de LMP3 fourni par Ligier.
L'Alpenglow Hy6 est légèrement plus longue, plus haute et moins large que l'Alpenglow Hy4 : elle mesure 5 200 mm de long, 2 100 mm de large et 1 140 mm de hauteur. Comme l'Hy4, l'Hy6 a la capacité d'accueillir deux personnes à bord.
| Longueur | Largeur | Hauteur | Empattement |
|---|---|---|---|
| 5,20 m[48] | 2,10 m[48] | 1,14 m[48] | - |
Elle comporte une carrosserie en carbone. Par rapport à l'Hy4, les formes de la voiture ainsi que son aérodynamisme ont été légèrement retravaillés pour s'adapter aux performances accrues. L'aileron a été agrandi pour augmenter l'appui aérodynamique de la voiture. Une vitre a été installée à l'arrière de la voiture pour exposer son moteur à hydrogène. Les jantes de l'Hy6 restent les mêmes que celles de l'Hy4[50].
L'intérieur de la voiture a été transformé, en intégrant des éléments symboliques du design d'Alpine. Le cockpit comprend des sièges baquets recouverts d'un tissu photoréactif (producteur d'énergie d'origine solaire) et un volant inspiré de la course[43].
- Images illustratives - Détails extérieurs
-
Éléments aérodynamiques avant. -
Éléments aérodynamiques arrière. -
Aileron arrière. -
Bas de caisse avant. -
Éléments optiques avant.
- Images illustratives - Habitacle
-
Ligne lumineuse médiane à forme d'arbalète. -
Tableau de bord. -
Intérieur et sièges. -
Cockpit portes ouvertes.
Mise en application des concepts de l'Alpenglow
[modifier | modifier le code]Alpine A424
[modifier | modifier le code]Le , Laurent Rossi annonce officiellement l'engagement d'Alpine dans le Championnat du monde d'endurance FIA (WEC) et aux 24 Heures du Mans de 2024 avec une Hypercar, de réglementation LMDh, en mettant en avant les synergies attendues avec l'équipe F1[51]. L'Alpine A424 est conçue en collaboration avec Oreca. En revanche, à la différence de l'Alpenglow, Oreca n'intervient pas sur le développement du moteur[52].
-
Vue de l'avant. -
Vue de l'arrière. -
Vue du profil. -
Signature lumineuse avant. -
Pavillon.
.jpg)
.jpg)
.jpg)
_Front_headlights.jpg)
Comme l'avait annoncé Alpine, cette voiture de compétition s'inspire de l'Alpenglow[4],[d] : l'A424 possède la signature lumineuse avant de celle-ci, mais aussi la forme de son pavillon. Elle possède par ailleurs des dimensions plus traditionnelles, typiques de l'ancienne catégorie LMP1, et ses formes arrière ont été entièrement retravaillées pour répondre à certaines contraintes aérodynamiques[53]. L'A424 est exploitée par l'Alpine Endurance Team, qui a participé au Championnat du monde d'endurance FIA et à l'Intercontinental Le Mans Cup depuis 2011 (à l'époque avec Nissan) avec principalement une LMP2[54].
Alpine A290
[modifier | modifier le code]L'Alpine A290, citadine sportive commercialisée à partir de 2024, fait partie des voitures de série sur lesquelles des principes annoncés par l'Alpenglow sont appliqués[55],[56]. Elle est le premier modèle dévoilé du Dream Garage et est une version sportive de la Renault 5 électrique[6],[57].
- Différentes vues de l'A290
-
Vue de l'avant. -
Vue de l'arrière. -
Vue du profil. -
Fausse entrée d'air sur le capot. -
Drapeau français derrière la gouttière de vitre arrière.
Comme dans l'Alpenglow Concept, le conducteur est placé au centre de la voiture[58]. Des deux côtés, deux sièges sont installés en position plus reculée. « Toute la voiture est dessinée autour de ce poste de pilotage », précise Antony Villain[55].
Alpine A390
[modifier | modifier le code]L'Alpine A390, premier SUV d'Alpine, reprend lui aussi des éléments stylistiques de l'Alpine Alpenglow. Ce SUV constitue le second modèle du Dream Garage.
Le bandeau lumineux avant à quatre optiques de la voiture est inspiré de l'Alpenglow. Le bandeau lumineux arrière se déploie ou se rétracte de 80 mm pour régler l'aérodynamisme, pour se rapprocher d'un effet « Long Tail » (Queue Longue, comme sur le concept car[59]).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Prononciation en français retranscrite selon la norme API.
- En français : Queue Longue - Type de carrosserie arrière de forme allongée.
- Une nouvelle version de la teinte de « Bleu Alpine » (code : 488/91).
- Un modèle d'automobile ne partage pas toujours les mêmes éléments que son concept car.
Références
[modifier | modifier le code]Sources primaires
[modifier | modifier le code]- « Alpine Alpenglow, rendez-vous le 13 octobre 2022 »
, sur media.alpinecars.com (consulté le ).
- « Le futur d'Alpine commence avec Alpenglow » , sur alpinecars.fr (consulté le ).
- Florentina Deca, « Mondial de l'Auto 2022 : Alpenglow, le concept-car qui annonce le futur d'Alpine », sur renaultgroup.com, (consulté le ).
- « Introduction du Dream Garage », sur alpinecars.fr (consulté le ).
- « Alpenglow (Design) » , sur alpinecars.fr (consulté le ).
Sources secondaires
[modifier | modifier le code]- de Gébert et al. 2020, p. 5, 6-7.
- de Gébert et al. 2020, p. 37, 40 et 41.
- de Gébert et al. 2020, p. 114-147.
- Guillaume Alvarez, « Alpine Alpenglow : un concept-car et un futur qui carburent à l'hydrogène ! » , L'Auto-Journal, (consulté le ).
- « [En images] Alpine esquisse son futur avec le concept-car Alpenglow » , sur L'Usine nouvelle, (consulté le ).
- Nicolas Morlet, « Une compacte, un SUV, un coupé : Alpine dévoile son "dream garage" électrique » , La DH Les Sports+, (consulté le ).
- Pauline Duvieu, « Alpine dévoile une concept-car à l'hydrogène. » , sur Journalduluxe.fr, (consulté le ).
- Pierre Henri Brautot, « Alpine Alpenglow, concept hypercar hydrogène » , sur automotivpress.fr, (consulté le ).
- Manuel Cailliot, Paul Pellerin, « Alpenglow : la surprise Alpine - Vidéo en direct du Mondial de l'auto » , Caradisiac, (consulté le ).
- (en) « Alpine Alpenglow Concept Debuts With Hydrogen Power, Shows Future Design Language » , sur Carscoops, (consulté le ).
- « Mondial Auto Paris 2022. Le stand Alpine en photos » , L'Argus, (consulté le ).
- Vincent Fleurette, « Alpenglow, un nouveau concept-car Alpine révélé le 13 octobre à 9h » , sur lesalpinistes.com (consulté le ).
- Dimitri Charitsis, « Alpine Alpenglow : le concept du futur dopé à l'hydrogène » , sur 01net, (consulté le ).
- « Mondial de Paris 2022. Les quinze stars françaises du salon » , L'Argus, (consulté le ).
- « Alpine donne un aperçu de son futur avec Alpenglow » , sur franceracing.fr (consulté le ).
- Hugo Quintal, « Alpine Alpenglow (2022) : une hypercar du futur à hydrogène » , Turbo, (consulté le ).
- Guillaume Rivard, « Alpine en met plein la vue avec son concept Alpenglow » , sur guideautoweb.com, (consulté le ).
- « Premier contact en direct avec l'Alpine Anpenglow au Mondial » , Auto Moto, (consulté le ).
- Etienne Roville, « Oreca développe le premier moteur thermique français carburant à l’hydrogène », L'argus, (consulté le )
- « Goodwood 2024. Un festival de nouveaux modèles en images » , sur largus.fr (consulté le )
- Quentin Guéroult, « Alpine Alpenglow (2022) : La nouvelle sportive futuriste embarque un moteur à hydrogène » , sur autonews.fr, (consulté le ).
- « Alpine Alpenglow. L'hypercar expliquée par le directeur du design » , L'Argus, (consulté le ).
- (en) Christophe Bonnaud, « Alpine 'Alpenglow' : the ultimate manifesto », sur lignesauto.fr, (consulté le )
- (en) Silvio jr. Suppa, « Alpine Alpenglow, the spirit of the Alps », sur autodesignmagazine.com, (consulté le )
- Quentin Guéroult, « Alpine Alpenglow (2022) : La nouvelle sportive Futuriste embarque un moteur à hydrogène » , autonews.fr, (consulté le ).
- Loïc Ferrière, « Alpine Alpenglow Concept (2022) » , sur planeterenault.com, (consulté le ).
- (it) « Alpenglow, il futuro di Alpine al Mondial de l'Automobile » , sur electricmotornews.com, (consulté le ).
- « L'Alpine Alpenglow est un concept de voiture de course à l'hydrogène » , Top Gear, (consulté le ).
- Petites Observations Automobiles, Antony Villain, « ALPINE ALPENGLOW ❄️ Un moteur THERMIQUE qui fonctionne à l'HYDROGENE ?! » [vidéo], sur YouTube, (consulté le ).
- Thibaut Emme, « Mondial 2022 : concept Alpine Alpenglow » , sur leblogauto.com, (consulté le ).
- Guillaume Alvarez, « Alpine Alpenglow : un concept-car et un futur qui carburent à l'hydrogène ! » , L'Auto-Journal, (consulté le ).
- « Nouveau concept car Alpine Alpenglow R-DAM qui annonce la future orientation de la marque » , sur www.guide-autosport.com, (consulté le ).
- « Guillaume Alvarez » , L'Auto-Journal avec Sport Auto (consulté le ).
- « Alpine Alpenglow, un V8 pour ce concept à hydrogène ? » , sur moteurnature.com, (consulté le ).
- Dominique Dricot, « L’Alpenglow Hy4 présentée dans le paddock de Francorchamps » , Auto Hebdo, (consulté le ).
- Michaël Torregrossa, « La voiture à hydrogène d'Alpine cale au démarrage » , sur h2-mobile.fr, (consulté le ).
- "NM2255 - Raw cars sounds", « Concorso d'Eleganza Villa d'Este 2024 | Koenigsegg CC850, Alfa 33 Stradale, McLaren F1 & More! (en début de vidéo) » [vidéo], sur youtube.com, (consulté le )
- Michaël Torregrossa, « La voiture à moteur hydrogène d'Alpine roule enfin... avec un invité particulier » , sur h2-mobile.fr, (consulté le ).
- Samuel Gremaud, « Zinédine Zidane a fait un tour sur le Circuit des 24 Heures du Mans à bord de l’Alpine Alpenglow » , sur endurance24.fr, (consulté le ).
- Michaël Torregrossa, « Alpine Alpenglow Hy4 : voici la nouvelle Alpine à moteur hydrogène » , sur h2-mobile.fr, (consulté le ).
- Emmanuel Touzot, « Alpine Alpenglow HY4 : quels défis pour l'hypercar à moteur hydrogène ? » , (consulté le ).
- Maxime Duchemin, « Alpine Alpenglow Hy4 : le concept est toujours en vie et il roule ! » , sur Turbo, (consulté le ).
- Gilles Rousset-Favier, « Alpine lève le voile sur son prototype hydrogène Alpenglow Hy4 lors des 6 Heures de Spa-Francorchamps ! » , sur Automobile Magazine, (consulté le ).
- Steven Appelmans, « Alpine Alpenglow HY4 : la course à l'hydrogène », sur moniteurautomobile.be, (consulté le )
- François-Xavier de Gébert, « Alpine Alpenglow HY4 : Bruno Famin révèle les détails techniques - Les Alpinistes » , lesalpinistes.com, (consulté le ).
- Cédric Pinatel, « L’Alpine Alpenglow Hy4 (2024) refuse d’abandonner l’hydrogène » , Caradisiac, (consulté le ).
- Vincent Foultier, « Alpine Alpenglow Hy4 (2024). Vidéo, photos et infos techniques du nouveau prototype à hydrogène » , sur L'Argus, (consulté le ).
- Michaël Torregrossa, « Alpine Alpenglow Hy6 : l'impressionnante supercar à moteur hydrogène se dévoile au Mondial de l'Auto » , sur h2-mobile.fr, (consulté le ).
- Renaud Mearini, « Un nouveau V6 de 740 ch pour Alpine Alpenglow Hy6, découverte en direct du Mondial de l’Auto 2024 » , Turbo, (consulté le ).
- Thibaud Comparot, « Alpine présente l'Alpenglow Hy6 et son moteur thermique 6 cylindres à hydrogène » , sur motor1.com, (consulté le ).
- Basile Davoine, « Alpine annonce son engagement en LMDh » , sur fr.motorsport.com, (consulté le )
- Géraldine Gaudy, Mathieu Sentis, « Une Hypercar Alpine dans le championnat du monde d'endurance 2024 » , sur L'Argus, (consulté le )
- MaxK, « Alpine A424. Premières photos de l'hypercar hybride des 24H du Mans 2024 » , L'Argus, (consulté le ).
- de Gébert et al. 2020, p. 8.
- Géraldine Gaudy, « Alpine A290 (2023). Première rencontre avec la citadine survoltée » , L'Argus, (consulté le ).
- Didier Ric, « Alpine A290 (2024) : le mix parfait entre une Mini GP JCW et une R5 Turbo 3E ? » , L'Automobile magazine, (consulté le ).
- Cédric Pinatel, « L'Alpine A290 ressemble vraiment à une Renault 5 extrême » , Caradisiac, (consulté le )
- Comme dans l'Alpenglow
- Alan Froli et Alexandre Bataille, « Mondial de l'Auto de Paris : Le SUV Alpine A390 ouvre grand ses portes ! » , Caradisiac, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- François-Xavier de Gébert, Vincent Fleurette, Pierre-Emmanuel Alain et Fabien Cuvilier, Alpine, le retour en compétition, Paris, Histoire & Collections, , 144 p. (ISBN 978-2-35250-520-4).
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
.svg){kind=small}
.jpg){kind=link}
