Étoile de van Maanen
Ascension droite | 00h 49m 09,8984s[1] |
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Déclinaison | +05° 23′ 18,993″[1] |
Constellation | Poissons |
Magnitude apparente | 12,4 |
Localisation dans la constellation : Poissons | |
Type spectral | DZ8[2] |
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Indice U-B | 0,02 |
Indice B-V | 0,56 |
Variabilité | Aucune |
Vitesse radiale | 263 ± 4,9 km/s |
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Mouvement propre |
μα = +1 231,325 mas/a[1] μδ = −2 711,830 mas/a[1] |
Parallaxe | 231,737 5 ± 0,038 0 mas[1] |
Distance | 4,315 2 ± 0,000 7 pc (∼14,1 al)[1] |
Magnitude absolue | +14,2 |
Masse | 0,7 M☉ |
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Rayon | 0,01 R☉ |
Gravité de surface (log g) | 8,19[2] |
Luminosité | 0,000 2 L☉ |
Température | Teff = 6 220 K[2] |
Désignations
L'étoile de van Maanen est une naine blanche. Parmi les naines blanches connues, c'est la troisième plus proche du Soleil ; la plus proche étant Sirius B suivie de Procyon B[4]. C'est également la naine blanche solitaire la plus proche du Soleil connue[4].
Elle est située à 14,1 années-lumière du Soleil[1] dans la constellation zodiacale des Poissons et possède un mouvement propre relativement élevé de 2,98″ par an. Elle est beaucoup trop faible pour être visible à l'œil nu. Sa masse a été estimée à environ 70 % de celle du Soleil et son rayon à environ 1 % de celui du Soleil, soit légèrement plus que celui de la Terre[5]. Sa luminosité est moins de 2/10 000e de celle du Soleil[6].
Découverte
[modifier | modifier le code]L'étoile de van Maanen a été découverte en 1917 par l'astronome néerlando-américain Adriaan van Maanen sur deux plaques photographiques prises le et le [7].
Van Maanen en a retrouvé l'image sur une plaque photographique prise le pour la Carte du Ciel[7].
Elle est la troisième naine blanche découverte après 40 Eridani B (ο2 Eri B) et Sirius B (α CMa B)[8],[9].
Désignation
[modifier | modifier le code]La naine blanche est ainsi désignée à la suite de Willem J. Luyten[10].
Disque de débris
[modifier | modifier le code]En , Jay Farihi met en évidence l'existence d'un disque de débris autour de l'étoile de van Maamen en réexaminant une plaque photographique en verre du spectre de la naine blanche réalisée en par Walter S. Adams à l'observatoire du Mont Wilson[11],[12].
Hypothétique compagnon substellaire
[modifier | modifier le code]L'existence d'un objet substellaire, compagnon de la naine blanche, a été suspectée par Piet van de Kamp en 1971[13] puis par George Gatewood (en) et Jane Russell en 1974[14]. Sa découverte a été annoncée en [15]. Mais son existence a été contestée dès [16]. En , des résultats d'observations du télescope spatial américain Spitzer ont semblé confirmer qu'il n'existerait pas d'objet de quatre masses joviennes, ou plus, à moins de 1 200 unités astronomiques de l'Étoile de van Maanen[17]. Pourtant, l'existence d'un tel objet n'est pas exclue. En effet, chaque naine blanche pourrait être entourée de débris rocheux et d'au moins une planète géante[18]. Si l'existence d'une telle planète géante était établie, elle serait la première exoplanète à avoir été observée, de surcroît depuis le sol terrestre. En effet, Benjamin Zuckerman a découvert dans des notes d'Adriaan van Maanen des données restées non exploitées par l'astronome néerlando-américain mais que les astrophysiciens savent aujourd'hui interpréter comme la signature d'une exoplanète[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Van Maanen's star » (voir la liste des auteurs).
- (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
- Sion 2009.
- (en) Wolf 28 -- White Dwarf sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) The One Hundred Nearest Star Systems, RECONS, , consulté le 7 mai 2007.
- (en-US) Astrometric determination of the gravitational redshift of van Maanen 2 (EG 5), George Gatewood and Jane Russell, Astronomical Journal 79, #7 (July 1974), pp. 815–818.
- Van Maanen's Star, solstation.com, en ligne le 7 mai 2007.
- Van Maanen 1917, p. 258.
- Kuiper 1935, p. 96.
- (en) White Dwarfs, E. Schatzman, Amsterdam: North-Holland, 1958, p. 2.
- Hamilton 2012, p. 29, no 52.
- Farihi 2016.
- Ignace 2016.
- (en) Piet van de Kamp, « An astrometric study of van Maanen's Star », dans Willem J. Luyten (dir.), White Dwarfs : Proceedings from IAU Symposium no. 42, Dordrecht, Springer, , p. 32-34 (Bibcode : 1971IAUS...42...32V, lire en ligne [GIF])
- (en) George Gatewood et Jane Russell, « Astrometric determination of the gravitational redshift of van Maanen 2 (EG 5) », The Astronomical Journal, vol. 79, no 7, , p. 815-818 (DOI 10.1086/111613, Bibcode 1974AJ.....79..815G, lire en ligne [[GIF]], consulté le )
- (en) Valeri V. Makarov, « A substellar companion to van Maanen 2 », The Astrophysical Journal, vol. 600, no 1, , L71-L73 (DOI 10.1086/381544, Bibcode 2004ApJ...600L..71M, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le ) L'article a été reçu par la revue The Astrophysical Journal le 2 septembre 2003, acceptée par son comité de lecture le 20 novembre 2003 et mis en ligne le 2 décembre 2013.
- (en) Jay Farihi, Eric E. Becklin et Bruce A. Macintosh, « Mid-infrared observations of van Maanen 2: No substellar companion », The Astrophysical Journal, vol. 608, no 2, , L109-L112 (DOI 10.1086/422502, Bibcode 2004ApJ...608L.109F, arXiv astro-ph/0405245, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le ) L'article a été reçu par la revue The Astrophysical Journal le 23 mars 2004, acceptée par son comité de lecture le 12 mai 2004 et mis en ligne le 18 mai 2004.
- (en) Jay Farihi, Eric E. Becklin et Benjamin Zuckerman, « Spitzer IRAC observations of white dwarfs: II. – Massive planetary and cold brown dwarf companions to young and old degenerates », The Astrophysical Journal, vol. 681, no 2, , p. 1470-1483 (DOI 10.1086/588726, Bibcode 2008ApJ...681.1470F, arXiv 0804.0237, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le ) L'article a été reçu par la revue The Astrophysical Journal le 23 février 2008 et acceptée par son comité de lecture le 31 mars 2008.
- (en) « First evidence of extrasolar planets found in 1917: Century-old measurements of the light from the nearest white dwarf shows clear evidence of an extrasolar planetary system », sur The Physics arXiv Blog (en) — Medium (en) (consulté le )
- (en) Benjamin Zuckerman, « Recognition of the first observational evidence of an extrasolar planetary system », Astronomical Society of the Pacific Conference Series, vol. : « Proceedings of the 19th European White Dwarf Workshop », 2015 (à paraître) (Bibcode 2014arXiv1410.2575Z, arXiv 1410.2575, lire en ligne [PDF], consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Adriaan van Maanen, « Two faint stars with large proper motion », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 29, no 172, , p. 258-259 (DOI 10.1086/122654, Bibcode 1917PASP...29..258V, lire en ligne [fac-similé], consulté le ).
- (en) Gerard P. Kuiper, « A new white dwarf of large parallax », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 47, no 276, , p. 96-98 (DOI 10.1086/124561, Bibcode 1935PASP...47...96K, lire en ligne [fac-similé], consulté le ).
- (en) Edward M. Sion et al., « The white dwarfs within 20 parsecs of the Sun : kinematics and statistics », The Astronomical Journal, vol. 138, no 6, , p. 1681-1689 (DOI 10.1088/0004-6256/138/6/1681, Bibcode 2009AJ....138.1681S, arXiv 0910.1288, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (en) Thomas Wm. Hamilton, Our neighbor stars : including brown dwarfs, Houston, Strategic Book Publishing and Rights Co., , 1re éd., 56 p., 28 cm (ISBN 978-1-61897-132-6 et 1-61897-132-8, OCLC 829233021, lire en ligne), p. 29, no 52 [lire en ligne (page consultée le 11 juillet 2016)].
- (en) Jay Farihi, « Circumstellar debris and pollution at white dwarf stars », New Astronomy Reviews, vol. 71, , p. 9-34 (DOI 10.1016/j.newar.2016.03.001, Bibcode 2016NewAR..71....9F, arXiv 1604.03092, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le ) L'article a été reçu le , accepté le et mis en ligne le ..
- Joël Ignace, « La première preuve de l'existence d'exoplanètes date de... 1917 » [html], sur Sciences et Avenir, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Étoile de van Maanen sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) ARICNS entries for Gl 35