tu
(Mot repris de taisait)tu
[ ty] pron. pers. [ lat. tu ]TU | Temps Universel |
TU | Transports Urbains |
TU1
(tu) , TOI (toi), TE (te) pron. pers. de la seconde personne du singulier et des deux genresREMARQUE
- 1. Lorsque toi se trouve après la seconde personne de l'impératif et qu'il est suivi de en ou de y, on élide oi, on met une apostrophe, et on joint par un trait d'union t' au verbe. Informe-t'en. Fais-t'en donner la moitié. Va-t'en. Garde-t'en bien. Mets-t'y. Jette-t'y. Accroche-t'y. J'en goûterai désormais, attens-t'y [LA FONT., Cuv.]Un seul serment suffit à la vie d'un homme : tu en as déjà prêté un, tiens-t'y [CH. DE BERNARD, le Gentilhomme campagnard, II, 28]
- 2. Il ne serait pas incorrect de dire : mets-y-toi, jettes-y-toi. Mais on évite ces façons de parler peu usitées.
- 3. On a prétendu que l'usage n'admet pas t'y avec les verbes en ier. Cela n'est pas exact ; on peut dire : réfugie-t'y, fie-t'y.
- 4. Quand toi est régime indirect ou direct d'un verbe à l'impératif, il se met toujours après, et on l'y joint par un trait d'union. Tais-toi. Retire-toi. Fais-toi donner la bourse.
- 5. Avec l'impératif, c'est toujours toi qu'on emploie, comme régime soit direct, soit indirect. Cependant, quand il y a deux impératifs de suite, on peut remplacer toi par te dans le second : Approche-toi et te mets en ma place.
- 6. Te, régime direct ou indirect, se met immédiatement avant le verbe. Je t'aime. Je t'annonce cette nouvelle. Si le verbe a en outre un autre régime exprimé par le, la, les, te se met avant le, la, les. Je te le dis. Je te la recommande. Je te les annonce. Mais cette construction ne se fait pas avec me, avec vous, avec nous, avec leur ; on ne dit pas : je te me recommande, mais : je me recommande à toi.
- 7. Ta sœur ou toi, ta sœur et toi, vous aurez l'héritage. On peut aussi supprimer vous, et dire : ta sœur et toi aurez l'héritage. Même remarque avec ni. Ni ta sœur ni toi, vous n'aurez ou n'aurez l'héritage.
- 8. Ton frère aussi bien que toi est digne de louange. On peut dire aussi : ton frère aussi bien que toi, êtes dignes de louange.
- 9. La seconde personne a deux pronoms pour le singulier, tu et vous. Tu s'emploie dans la familiarité entre camarades, amis, parents, mari et femme, etc. Il s'emploie aussi en parlant à des enfants et quelquefois à des personnes fort inférieures. Quelquefois au contraire il fait partie du style oratoire et poétique, et c'est de lui qu'on se sert pour s'adresser aux personnages qu'on respecte le plus, aux monarques, à Dieu même. Ce tutoiement respectueux est un retour à l'antique manière de parler, où l'on ne disait pas vous à une seule personne ; et c'est cet archaïsme qui lui donne sa majesté. Dans les traductions des auteurs anciens, il est d'usage aujourd'hui d'employer le tu ; dans les traductions du XVIIe siècle, on employait la distinction moderne entre tu et vous.
- 10. Dans l'ancienne langue, toi était toujours régime ; et partout où nous l'employons comme sujet, nos aïeux mettaient tu : tu qui parles ; autre que tu ne l'auras, etc. Cela était la véritable construction ; car toi, représentant te, ne pouvait être sujet.
HISTORIQUE
- Xe s. Tu douls [tu as douleur, en lat doles] mult ad.... [, Fragm. de Valenc. p. 469]
- XIe s. Jo t'en muvrai un tel si grant contraire [, Ch. de Rol. X]
- XIIe s. Par toi commant [par le commandement de toi] [, Ronc. p. 17]
- XIIIe s. Et que ton ami soit un autre toi [BRUN. LATINI, Trésor, p. 322]Que ce bois ne te soit à tousjours mais litiere [, Berte, X]Tais toi, vieille, fait ele, n'en ferai rien por ti [, ib. LXXXIX]Dist Primaut : je boif plus que tu [, Ren. 3164]
- XVe s. Tu qui veulz aler par païs, Six choses te vueil enseignier [E. DESCH, Poésies mss. f° 65]
- XVIe s. Approche toy, et te mets en ma place [MAROT, III, 302]Qu'avois-tu, mer, à t'enfuir soudain ? [ID., IV, 324]À ma dextre te sieds [ID., IV, 321]Qu'es-tu toy, archer ou picquier ? [AMYOT, Que la vertu se peut apprendre, 8]
ÉTYMOLOGIE
- Picard, ti, toi ; provenç. espagn. et ital. tu ; du latin tu, tibi, te ; grec ; allem. du ; angl. thou. Toi représente le latin te ; la différence entre toi et te est la différence entre une forme accentuée et une forme enclitique.
tu
Il est toujours employé comme sujet, soit devant le verbe, dont il ne peut être séparé que par un autre pronom personnel ou par Ne, en, y, soit immédiatement après le verbe dans la phrase interrogative ou exclamative, ou encore dans certaines tournures particulières. Tu es heureux. Tu m'as parlé de cette affaire. Tu t'en repentiras. Tu en auras des nouvelles. Tu y étais. Tu ne le verras plus. Où es-tu? En as-tu suffisamment? Peux-tu dire une telle chose! Ainsi, dis-tu, il viendra ce soir? Il t'accordera volontiers cette faveur, encore dois-tu la mériter. Dans tous les autres cas, on emploie Te ou Toi comme pronom personnel de la seconde personne du singulier. Voyez TE, TOI.
TU ne s'emploie ordinairement, de même que Te, toi, ton, le tien, que quand on parle à des personnes très inférieures ou avec qui on est en grande familiarité, et quelquefois, au contraire, dans le style oratoire ou poétique, en s'adressant aux personnes qu'on respecte le plus, aux rois, aux princes, à Dieu même. En dehors de ces cas, on emploie le pronom pluriel Vous, de même que les possessifs Votre et le vôtre. Voyez VOUS.
Fam., Être à tu et à toi avec quelqu'un, Être tellement lié avec lui qu'on le tutoie et qu'on est tutoyé par lui.
tu
pron. pers. sing. de la 2e persone. On ne s'en sert qu' en parlant à des persones inférieûres, ou avec qui l'on est très-familier. Voy. TOI, et TUTOYER.
tu
du, Sieyou, thoujij, je, gij, gety, vyεσύvitú, ustedsinätuあなた, あなたは너, 당신tyvocê, tuты, вы你, 您أَنْتَdutiduduท่าน พวกท่านsenbạn (ty)pronom personnel
TU
[tey] abr nm (=temps universel)tu
9 [ty]Est-ce que tu as un animal? → Have you got a pet?
employer le tu → to use the "tu" form, to use the familiar form