lustre
1. lustre
n.m. [ lat. lustrum, sacrifice [quinquennal], de luere, laver, baigner ]lustres
n.m. pl.2. lustre
n.m. [ de l'it. lustro, lumière, éclat ]LUSTRE1
(lu-str') s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Elle apparoist tousjours sur toutes les plus belles, Et leurs perfections font lustre à sa beauté [DESPORTES, Diverses amours, XL, stances.]Ainsi comme les escus faulx, et qui ne sont pas de bon aloy representent seulement le lustre de la splendeur de l'or.... [AMYOT, Comm. discerner le flatteur de l'ami, 5]Chasque chose a plusieurs biais et plusieurs lustres [aspects] [MONT., I, 272]S'arrester à l'escorce, ou regarder la chose par quelque faulx lustre [ID., II, 101]Un roi use bien de la perfidie de ses ennemis, quand il la fait servir de lustre à sa foi [D'AUB., Hist. III, 467]Si tost que [vous ligueurs] veistes qu'on parloit à vous à coups de canon, et que le roy de Navarre estoit venu assister et secourir son frere [Henri III], la frayeur vous saisit tellement au lustre des escharpes blanches [celle des protestants], que ce fut à vous de vous retirer en diligence par des chemins esgarez [, Sat. Mén. Harangue d'Aubrai]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. lustrare, purifier, nettoyer, d'où dérivent tous les sens actuels de lustre : brillant, poli, éclat, ustensile portant plusieurs lumières ; et, comme lustre, espace de cinq ans, tient aussi à lustrare, on voit que lustre tient à lustrum par l'intermédiaire de lustrare. Lustrare, dénominatif de lustrum, tient par le radical à luo, lavo, laver.
LUSTRE2
(lu-str') s. m.HISTORIQUE
- XIVe s. Lustre estoit une maniere de sacrefice ou de purification que l'en fesoit sur tout le peuple de cinq ans en cinq ans [BERCHEURE, f° 2, verso.]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. lustrum, sacrifice expiatoire pour le cens, de lustrare, purifier (voy. LUSTRE 1).
lustre
Il signifie aussi la Composition même dont les fourreurs, les chapeliers se servent pour donner du lustre aux fourrures, aux chapeaux de soie, etc.
Il désigne figurément l'Éclat que donne la parure, la beauté, le mérite, la dignité, etc. Cette charge lui donne un certain lustre. Le malheur a donné un nouveau lustre à sa gloire. La vertu emprunte de la modestie son plus beau lustre. Il vieillit.
Servir de lustre se dit de Ce qui, par le contraste de son imperfection, rehausse ou fait valoir l'agrément, le mérite d'une personne ou d'une chose.
Dans toutes les acceptions qui précèdent, Lustre n'a point de pluriel.
LUSTRE se dit aussi d'un Appareil d'éclairage, de cristal, de bronze, de bois, etc., à plusieurs branches, qu'on suspend au plafond. Un lustre de cristal éclairait la salle. Le lustre de l'Opéra.
lustre
Par analogie, il s'est dit poétiquement d'un Espace de cinq ans. Après trois lustres, Après quinze ans. Il est dans son huitième lustre, Son âge est entre trente-cinq et quarante ans.
lustre
Lustre, Chose qui a beau lustre, Videtur duci ab Illustris.
Donner lustre à quelque chose, id est, couleur,
Donner lustre, à son dire.
lustre
LUSTRE, s. m. 1°. Êclat que l'on done à une chôse. "Le lustre d'une étofe. "Le vernis de la Chine est d'un grand lustre. = 2°. Fig. Éclat que done la beauté, le mérite, la dignité. Voyez ÉCLAT. "Il ou elle done à cette charge, à cette parûre plus de lustre qu'il ou elle n'en reçoit. "La laideur de cette femme servoit de lustre à sa voisine. "Ce tableau sert de lustre à celui qu'on a placé auprès. = 3°. Chandelier à plusieurs branches, qu'on suspend au plancher pour éclairer. = 4°. Espace de cinq ans. Il ne s'emploie que dans le style poétique. "Il étoit à peine parvenu à son troisième lustre; à l'âge de quinze ans. "Il veut que son exemple done à la Religion de nouveaux vengeurs; et qu'après plusieurs lustres écoulés, il enflâme encore les Héros futurs. Jer. Dél.
lustre
lustre
lustrum, kroonluchter, aanzien, glans, glansmiddel, luisterchandelier, sheen, lustre, glossiness, lustrous, luster, gloss, polishבהיקות (נ), הברק (ז), זוהר (ז), לטישות (נ), מנורה (נ), נברשת (נ), זֹהַר, נִבְרֶשֶׁתjarkvino, pendlumigiloπολυέλαιοςarañaпаникадило, люстраlampadario (lystʀ)nom masculin