Maxime Gautier
Research Lead covering the French market
Les fast-foods en France - Faits et chiffres
La France, pays de la gastronomie, où le « repas des Français » est classé comme patrimoine culturel immatériel par l’Unesco depuis 2010, est également le quatrième marché le plus important pour le géant de la restauration rapide McDonald’s. Avec plus de 1.500 établissements sur le territoire français, la multinationale américaine a trouvé sa clientèle depuis l’implantation du premier restaurant en 1979 en France. D’autres enseignes se sont rapidement développés, notamment, dès 1980, une alternative nationale : Quick. Cette restauration d’un type nouveau, mélangeant self-service et fordisation en cuisine, s’est ensuite étendu à d’autres concepts, comme les cafés Starbucks ou les boulangeries Paul. Malgré des fortes critiques par les instances de santé publique en raison des fortes teneurs en gras et en sucre dans leurs aliments, les fast-foods sont rentrés dans la norme des habitudes de consommation des Français. 16% des Français déclaraient y aller régulièrement en 2019. Les fast-foods sont tellement ancrés en France que dans certaines villes, la part des fast-foods par rapport au nombre total de restaurants dépasse les 15%.
Autrefois cantonnée dans les grands centres urbains, la restauration rapide est aujourd’hui accessible à la quasi-totalité de la population sur le territoire français. Cependant, on retrouve une forte concentration de fast-foods dans des villes de taille moyenne. Dans le Val-d’Oise, à Cergy-Pontoise, 18% des restaurants sont des fast-foods ; Nîmes et Brest présentent également un taux très élevé. Paris reste néanmoins la ville où on trouve le plus de fast-foods, et c’est le cas pour presque toutes les enseignes : Domino’s Pizza, Burger King, Subway…
Un fait intéressant à analyser est la relative saisonnalité du secteur de la restauration rapide. Sur l’ensemble des entreprises du secteur, un pic de ventes a été atteint chaque mois d’août entre 2019 et 2022. L’effet vacances, pendant lesquelles les Français dinent plus souvent dehors, pourrait avoir un impact, mais le mois de juillet enregistre quant à lui l’un des indices de chiffre d’affaires les plus faibles chaque année.
Cependant, cet accès très rapide a une nourriture extrêmement riche en gras et en sel est à l’origine de nombreux problèmes de santé. En 2023, l’association de consommateurs CLCV a tiré la sonnette d’alarme sur la consommation du French Tacos, désigné comme « une bombe calorique » par le journal Le Parisien, qui a mené l’enquête sur la valeur nutritionnelle de ces nouveaux sandwichs. Manger un tacos équivaut à avaler environ 1.400 calories, soit près de 100% des besoins journaliers pour une femme sédentaire. Les tacos ne sont pas les seuls à faire l’objet d’inquiétudes, les hamburgers sont eux aussi préoccupants pour la santé, notamment auprès des plus jeunes car ce sont eux qui vont le plus régulièrement dans ce type d’établissements. 84% des 18 – 24 ans déclaraient aimer manger dans les fast-foods en 2019, contre 28% des 65 ans et plus. Depuis l’arrivée de McDonald’s en France en 1979, le taux d’obésité chez les jeunes hommes français est passé de 2,6% en 1980 à 7,4% en 2016. L’OMS a d’ailleurs déclaré que l’obésité est l’une des plus grandes menaces pour la santé publique au 21ème siècle.
L’offre de restauration rapide en France
En France, même si Burger King a fait un retour en force sur le marché en 2013, c’est bien McDonald’s qui est le roi du secteur. Avec ses 1.500 enseignes, McDonald’s a enregistré plus de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022, très loin devant d’autres concurrents comme Quick, dont le montant des ventes s’élevait à 316 millions d’euros la même année.Autrefois cantonnée dans les grands centres urbains, la restauration rapide est aujourd’hui accessible à la quasi-totalité de la population sur le territoire français. Cependant, on retrouve une forte concentration de fast-foods dans des villes de taille moyenne. Dans le Val-d’Oise, à Cergy-Pontoise, 18% des restaurants sont des fast-foods ; Nîmes et Brest présentent également un taux très élevé. Paris reste néanmoins la ville où on trouve le plus de fast-foods, et c’est le cas pour presque toutes les enseignes : Domino’s Pizza, Burger King, Subway…
Un fait intéressant à analyser est la relative saisonnalité du secteur de la restauration rapide. Sur l’ensemble des entreprises du secteur, un pic de ventes a été atteint chaque mois d’août entre 2019 et 2022. L’effet vacances, pendant lesquelles les Français dinent plus souvent dehors, pourrait avoir un impact, mais le mois de juillet enregistre quant à lui l’un des indices de chiffre d’affaires les plus faibles chaque année.
Les Français accros à la junk-food
Pourquoi la restauration rapide a-t-elle tant de succès en France ? Premièrement, parce qu’elle est rapide. C’était la raison principale qui poussaient les consommateurs vers les établissements de fast-food en 2019, bien loin devant la justification du goût. Les Français attachent néanmoins une certaine importance à la fraicheur des produits et à leur authenticité. Les fast-foods ont également profité du développement des plateformes de livraison de repas pour étancher davantage la soif de junkfood des Français ; en 2020, le burger était le second plat le plus commandé en ligne.Cependant, cet accès très rapide a une nourriture extrêmement riche en gras et en sel est à l’origine de nombreux problèmes de santé. En 2023, l’association de consommateurs CLCV a tiré la sonnette d’alarme sur la consommation du French Tacos, désigné comme « une bombe calorique » par le journal Le Parisien, qui a mené l’enquête sur la valeur nutritionnelle de ces nouveaux sandwichs. Manger un tacos équivaut à avaler environ 1.400 calories, soit près de 100% des besoins journaliers pour une femme sédentaire. Les tacos ne sont pas les seuls à faire l’objet d’inquiétudes, les hamburgers sont eux aussi préoccupants pour la santé, notamment auprès des plus jeunes car ce sont eux qui vont le plus régulièrement dans ce type d’établissements. 84% des 18 – 24 ans déclaraient aimer manger dans les fast-foods en 2019, contre 28% des 65 ans et plus. Depuis l’arrivée de McDonald’s en France en 1979, le taux d’obésité chez les jeunes hommes français est passé de 2,6% en 1980 à 7,4% en 2016. L’OMS a d’ailleurs déclaré que l’obésité est l’une des plus grandes menaces pour la santé publique au 21ème siècle.
