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Annexe:Prononciation/latin — Wiktionnaire, le dictionnaire libre
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Majuscule A B C D E F G H I L M N O P Q(V) R S T V X
Minuscule a b c d e f g h i l m n o p q(u) r s t u x
Prononciation API [a] [b] [k] [d] [e] [f] [ɡ] [h] [i], [i̯] [l] [m] [n] [o] [p] [kʷ] [ɾ] [s] [t] [u], [u̯] [ks]

Les lettres ‹ k ›, ‹ y › et ‹ z › sont rares : ‹ k › était initialement utilisé pour ‹ c › devant ‹ a › et les consonnes, mais était pratiquement éliminé au profit de ‹ c › à l’époque classique ; ‹ y › et ‹ z › ont été ajoutées pour transcrire les mots grecs à partir de l’époque classique.

  • ‹ ae › (diphtongue) : initialement [ae̯], puis se monophtongue en [ɛ] (e ouvert) à partir du IIe siècle apr. J.-C., confondant ainsi son évolution avec celle de ĕ (e bref).
  • ‹ au › (diphtongue) : [au̯] ; cette diphtongue, hormis dans certaines prononciations dialectales, s’est conservée tout au long du latin ; en Gaule du Nord, par exemple, elle ne se monophtonguera en [ɔ] qu’à partir de la deuxième moitié du Ve siècle.
  • ‹ c › : [k] (toujours dur) ; dans les inscriptions archaïques (et, à l’époque classique, dans les prénoms Gaius et Gnaeus), ‹ c › pouvait servir à noter [ɡ].
  • ‹ ch › : [kʰ].
  • ‹ f › : à l’origine, il notait la spirante bilabiale [ɸ]. Avant la fin de l’époque républicaine, il passe à [f] labiodental, à l’initiale, mais pas à l’intervocalique où il reste prononcé [ɸ], d’où, son amuïssement en latin populaire après une voyelle vélaire : scrofa > écrou et devant une voyelle vélaire : deforis > dehors.
  • ‹ g › : [ɡ] (toujours dur).
  • ‹ h › : initialement [h] (comme en anglais ou en allemand) puis très rapidement simple légère aspiration, dès les premiers textes littéraires et jusqu’à la fin de l’époque républicaine, époque où il s’amuïra dans la langue populaire. Maintenu artificiellement par l’école et dans la langue cultivée, il disparaît définitivement dès le premier siècle de l’ère chrétienne.
  • ‹ i › : note à la fois la voyelle [i], longue ou brève, et la semi-consonne [i̯] ([i̯i̯] entre deux voyelles) ; dans les éditions scolaires, quand ‹ i › vaut [i̯], il est souvent écrit ‹ j ›, distinction que les Romains ne pratiquaient pas (pour cause : la lettre ‹ j › n’est apparue que bien après) : ils écrivaient ‹ I › en toute position.
  • ‹ m › : [m] ; amuï de bonne heure en fin de mot : si bien que rosam se prononçait comme rosa. Toutefois, cet amuïssement ne touche pas les monosyllabes : rem et quem ont donné respectivement rien en français et quien en espagnol.
  • ‹ oe › (diphtongue) : [oe̯] puis se monophtongue en [e] (e fermé) à partir du IIe siècle apr. J.-C., confondant ainsi son évolution avec celle de ē (e long) et de ĭ (i bref), ce dernier s’ouvrant en [e] au cours du IIIe siècle, dans la majeure partie de la Romania.
  • ‹ ph › : [pʰ].
  • ‹ qu › : [kʷ].
  • ‹ r › : [ɾ] apico-alvéolaire (battu).
  • ‹ s › : toujours [s] ; le latin ne connaissait pas le son [z], remplacé par [ɾ] (rhotacisme).
  • ‹ th › : [tʰ] (aspiré ; emprunté au grec ancien).
  • ‹ u › : note à la fois la voyelle [u] longue ou brève, et la semi-consonne [u̯] ; la distinction entre u et v en minuscules est relativement récente et ne s’emploie plus que dans les éditions scolaires. Les Romains écrivaient V en toute position. Dans toute l’aire gallo-romane, ū (u long), atone ou tonique, évoluera par la suite en [y].
  • ‹ x › : → voir x pour les sons pris par cette lettre.
  • ‹ y › : [y] ; emprunté au grec ancien, se prononce [y] suivant le modèle grec ; toutefois, plus tard, en bas latin, il s’articule soit [u], soit [i], selon les cas.
  • ‹ z › : [dz] (emprunté au grec ancien) ; consonne double ne se trouvant que dans quelques mots grecs.

Chaque voyelle (a, e, i, o, u) peut être brève ou longue (distinguées aujourd’hui par le diacritique ˘ ou ¯). Le latin antique était une langue à accent de hauteur aussi dotée d’un accent d’intensité secondaire.

Certaines consonnes peuvent être géminées, c’est-à-dire doubles, et sonnent, à l’oreille, comme une suite de deux consonnes phonétiquement identiques ; ex : siccus, stella, annus, terra, grossus, littera, etc.

L’accent (de hauteur en latin classique, qui deviendra un accent d’intensité en bas latin) tombe sur l’avant-dernière syllabe si elle est longue (si elle contient une voyelle longue par nature : a--re ou se termine par une consonne : a-ris-ta), sinon il tombe sur l’antépénultième : -bĭ-tus, -mĭ-ta. Les monosyllabes sont toniques sauf si ce sont des enclitiques. Ainsi : [ˈdoː] « je donne », dārĕ [ˈdaː.re] « donner », dēbērĕ [deː.ˈbeː.re] « devoir », dēbĕō [ˈdeː.be.oː] « je dois ».

Voir aussi

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Références

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