Saint-Granier
Saint-Granier est un acteur et auteur-compositeur-interprète français, né le à Paris 9e et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Surnom | Saint-Granier |
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Nom de naissance | Jean Adolphe Alfred de Granier de Cassagnac |
Naissance |
Paris 9e (Seine) France |
Décès |
(à 86 ans) Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) France |
Activité principale | Acteur, auteur |
Activités annexes | Scénariste, créateur de revues, homme de radio et journaliste |
Genre musical | Chanson française |
Créateur de nombreuses revues, il a également été scénariste, homme de radio et journaliste.
Biographie
modifierOrigines et formation
modifierSaint-Granier naît le dans le 9e arrondissement de Paris sous le nom d'état civil de Jean Adolphe Alfred de Granier de Cassagnac[1],[2], rue Taitbout 13, fils de Georges Jean Baptiste de Granier de Cassagnac, âgé de 35 ans, rentier et de son épouse Gabrielle Fortunée Delphine Balensi, âgée de 27 ans, sans profession[1].
Il appartient à une famille de la noblesse gasconne dont sont issus un grand nombre de journalistes et députés. Sa prime enfance se passe dans un cadre aisé qui le met à l'abri du besoin, mais la mort prématurée de son père en 1897 l'oblige à quitter avec sa mère ce milieu privilégié : ils abandonnent tous deux la maison cossue qu'ils occupaient au bois de Boulogne pour aller s'installer rue de Liège à Paris. Saint-Granier fait alors ses études au lycée Condorcet où il rencontre[réf. nécessaire] Jean Cocteau et Alexandre Stavisky. En 1907, la mort de sa mère également l'oblige à interrompre ses études.
Carrière
modifierGrâce à l'aide de sa famille, Saint-Granier devient alors agent de change [réf. nécessaire]. Durant cette période il fréquente assidûment le milieu montmartrois. Il va souvent écouter Yvette Guilbert, Harry Fragson ou Damia.
Par cette fréquentation des cabarets montmartrois, il se forgera une culture satirique qui lui permettra d'écrire dans Le Charivari, l'Indiscret, Bravo, ou dans des journaux tels que Le Matin et Le Journal, où il rédige des chroniques sur la vie artistique parisienne. Jusqu'à la fin de sa vie il se considérera comme journaliste.
En 1913, il se lance sur la scène du cabaret Le Porc-Épic pour chanter des textes de sa création, son statut de journaliste le poussant à choisir des thèmes ayant trait à l'actualité. En 1914, il écrit en collaboration avec Yves Merall sa première revue, Tais toi, c'est fou !, qu'il donne dans la salle de spectacle Le Little Palace. En 1916, il ouvre le cabaret Le Perchoir puis en 1918 le théâtre de la Potinière. Entre 1921 et 1928, il s'installe au Casino de Paris où il débute avec Maurice Chevalier en montant six revues : Dans un fauteuil (1921), Paris en l’air (1922), En douce (1923), On dit ça... (1924), Bonjour Paris (1926) et Tout Paris (1928). Le public reprendra certains de ses refrains, tels que Billet doux, C’est jeune et ça n’sait pas, popularisé par Maurice Chevalier, Yo t’aime yo t’adore, Marquita et enfin Ramona repris par plusieurs interprètes et toujours aussi célèbre de nos jours chez les amateurs de chansons françaises, à un point tel qu'il y sera associé toute sa vie contre son gré. Parallèlement à ces différentes activités, il continue à chanter et à se produire dans des cabarets comme Le Grillon, le Moulin de la chanson, le Caveau de la République, passe en exclusivité à La Pie qui chante. Il chante aussi dans ses propres revues, auxquelles collaborent Albert Willemetz, Rip ou Jacques Charles. Son succès lui vaut le surnom moqueur de « demi-mondain » en raison de ses origines et de ses fréquentations huppées. Son sourire séducteur lui vaut aussi celui de « Singe Granier ».
À partir de 1930, il étend ses activités au cinéma et devient directeur de Paramount Pictures pour la France de 1930 à 1932. Vient ensuite la radio où il fait ses débuts en 1930 pour devenir sept ans plus tard producteur à Radio-Cité, célèbre station de radio des années 1930, pour laquelle il produit avec Jacques Canetti le premier radio-crochet. Après la guerre, il continue dans la veine des radio-crochets avec On chante dans mon quartier (1945) dont l'indicatif est une chanson de Francis Blanche, Ploum ploum tralala. Dans les années 1950, il anime une émission de télévision, La Joie de vivre, dont le succès renouvelle les quolibets contre lui : on l'appelle « le marquis » ou « Saint Ploum-ploum ». C'est à cette période qu'il décide de prendre du recul, ne conservant que l'émission La Minute du bon sens (rebaptisée ultérieurement La Minute de Saint-Granier) pour garder le contact avec le public.
Vie privée
modifierSaint-Granier était le père de Jean Granier, né Jean Gabriel Roger de Granier de Cassagnac, le à Paris et mort le au Château-d'Olonne en Vendée, chansonnier et acteur, connu pour avoir créé le célèbre feuilleton radiophonique La Famille Duraton (film : La famille Duraton, 1939).
Mort
modifierSaint-Granier meurt le et est inhumé à Paris au cimetière des Batignolles (13e division). Sa femme Élisabeth est morte en 1996 à 91 ans.
Théâtre, opérettes, revues
modifier- 1920 (janvier) : Mazout alors, revue de Saint-Granier et Briquet, théâtre de la Potinière
- 1925 : J'adore ça, comédie musicale en 3 actes d'Albert Willemetz et Saint-Granier, musique Henri Christiné, théâtre Daunou
- 1927 : J'aime, opérette en trois actes d'Albert Willemetz et Saint-Granier, musique d'Henri Christiné aux Bouffes-Parisiens[3].
- 1929 : Hallelujah ou Hit the Deck, opérette de Vincent Youmans, adaptation Saint-Granier, théâtre Mogador
- 1930 : Au temps des valses de Noël Coward, adaptation Saint-Granier, théâtre de l'Apollo
Filmographie
modifierComme acteur
modifier- 1921 : Villa Destin de Marcel L'Herbier
- 1923 : Par-dessus le mur de Pierre Colombier
- 1923 : La Malchanceuse de Émile-Bernard Donatien
- 1923 : Le Taxi 313-X-7 de Pierre Colombier
- 1928 : Ramona de Edwin Carewe
- 1929 : Prix de beauté de Augusto Genina
- 1930 : Chérie de Louis Mercanton
- 1930 : Paramount on Parade de Charles de Rochefort
- 1930 : Mary-Ann (chanson filmée)
- 1931 : Rien que la vérité de René Guissart
- 1932 : Avec l'assurance de Roger Capellani
- 1932 : Criez-le sur les toits de Karl Anton
- 1932 : Maquillage de Karl Anton
- 1932 : Une étoile disparaît de Robert Villers
- 1934 : Tartarin de Tarascon de Raymond Bernard
- 1936 : On ne roule pas Antoinette de Paul Madeux
- 1937 : Un coup de rouge de Gaston Roudès
- 1946 : Destins de Richard Pottier
- 1950 : Au fil des ondes de Pierre Gautherin
- 1950 : Boîte de nuit de Alfred Rode
- 1950 : Mon ami le cambrioleur d'Henri Lepage
- 1952 : L'Île aux femmes nues d'Henri Lepage
- 1952 : Rires de Paris d'Henri Lepage
- 1953 : Le Collège en folie d'Henri Lepage
- 1960 : Rue de la gaîté (émission de télévision) : lui-même
Comme scénariste
modifier- 1928 : J’ai l’noir de Max de Rieux
- 1930 : Chérie de Louis Mercanton (+ dialogues)
- 1930 : Paramount on Parade de Charles de Rochefort (dialogues)
- 1931 : Cordon-bleu de Karl Anton
- 1931 : Marions-nous de Louis Mercanton (+ dialogues)
- 1931 : Quand te tues-tu ? de Roger Capellani
- 1931 : Rien que la vérité de René Guissart (+ dialogues)
- 1931 : Un homme en habit de René Guissart (+ dialogues)
- 1931 : Le Comédien
- 1931 : L’Habit fait le moine
- 1932 : Les As du turf de Serge de Poligny (+ dialogues)
- 1932 : Avec l'assurance de Roger Capellani (+ dialogues)
- 1932 : Criez-le sur les toits de Karl Anton (+ dialogues)
- 1932 : Maquillage de Karl Anton (+ dialogues)
- 1932 : Une petite femme dans le train de Karl Anton (+ dialogues)
- 1933 : Rien que des mensonges de Karl Anton
Comme parolier
modifier- 1928 : Ramona de Edwin Carewe
- 1928 : Rose-Marie de Lucien Hubbard
- 1930 : Mary-Ann (chanson filmée)
- 1931 : Delphine de Roger Capellani
- 1932 : Maquillage de Karl Anton
- 1932 : La Vagabonde de Solange Térac
- 1936 : Rose-Marie de W. S. Van Dyke
- 1954 : Rose-Marie de Mervyn LeRoy
Notes et références
modifier- Archives de Paris, « Acte de naissance no 822 « de Granier de Cassagnac », Paris 9e, année 1890, cote V4E 6182, vue 8/31 », voir aussi les mentions marginales de naissance et de décès, sur archives.paris.fr (consulté le ) : «
L'an 1890, le , […] acte de naissance de Jean Adolphe Alfred de Granier de Cassagnac, du sexe masculin, né avant-hier à midi, chez ses père et mère, rue Taitbout 13, fils de Georges Jean Baptiste de Granier de Cassagnac, âgé de 35 ans, rentier et de Gabrielle Fortunée Delphine Balensi, âgée de 27 ans, sans profession, mariés.
[Mentions marginales :] » - Les Gens du cinéma, « Fiche de Saint-Granier », sur lesgensducinema.com (consulté le ) : «
[Nom] Réel : Jean Adolphe Alfred de Granier de Cassagnac
Activité : acteur, chanteur, compositeur et scénariste français,
père de Jean Granier
Naissance : 27 mai 1890
Lieu : Paris 9e (75-France)
Référence : Extrait de naissance no 09/822/1890
Décès : 25 juin 1976
Lieu : Neuilly-sur-Seine (92-France)
Cause : de mort naturelle (sans autre précision)
Référence : Extrait de décès no 385/1976 » - La Rampe du 15 janvier 1927
Liens externes
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