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Pont de Grenelle — Wikipédia

Pont de Grenelle

pont français

Le pont de Grenelle-Cadets-de-Saumur (anciennement et encore couramment appelé pont de Grenelle) est un pont routier de Paris franchissant la Seine et reliant le 15e et le 16e arrondissement. Il est construit entre 1966 et 1968 sur l’emplacement d'un pont bâti en 1874, lui-même construit à la suite de l'effondrement d'un premier pont construit à cet endroit en 1827.

Pont de Grenelle-Cadets-de-Saumur
Le pont de Grenelle-Cadets-de-Saumur de nuit.
Le pont de Grenelle-Cadets-de-Saumur de nuit.
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Paris
Commune Paris
Coordonnées géographiques 48° 51′ 01″ N, 2° 16′ 48″ E
Fonction
Franchit la Seine
Caractéristiques techniques
Type Pont en arc
Matériau(x) Acier
Construction
Construction 1966-1968
Entreprise(s) Entreprise Dodin

Carte

Situation et accès

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Le pont de Grenelle-Cadets-de-Saumur enjambe la Seine de la rue Linois (15e arrondissement, rive gauche) à la rue Maurice-Bourdet (16e arrondissement, rive droite), avec un appui presque à l'extrémité aval (sud-ouest) de l'île aux Cygnes, cette extrémité portant une réplique de la statue de la Liberté[1],[2].

Ce site est desservi par les stations de métro Mirabeau, Charles Michels, Javel sur la ligne 10 du métro ainsi que par les gares de Javel et Avenue du Président-Kennedy sur le RER C.

Origine du nom

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Plaque indiquant le nom du pont.

Le pont d'origine prend le nom de la plaine de Grenelle qu'il desservait (Grenelle sera une commune du département de la Seine en 1830, avant d'être absorbée lors de l'extension de Paris en 1860).

Le , le pont de Grenelle prend le nom de « pont de Grenelle-Cadets-de-Saumur » en hommage aux élèves aspirants de réserve (EAR) défenseurs des ponts de la Loire en [3].

Historique

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Depuis l'origine, il a été construit trois ponts successifs[2].

Premier pont de Grenelle (1827)

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Le premier pont de Grenelle est conçu par l'architecte Mallet, à l'initiative des promoteurs du quartier de Beaugrenelle. À cette époque, la plaine de Grenelle (1824-1829) fait l'objet d'un projet d'urbanisation[4] et le port fluvial de Grenelle connait un vaste aménagement avec la création en 1825 de la digue de Grenelle (aujourd'hui île aux Cygnes), consolidée en maçonnerie en 1827 lors de la construction du pont[5],[6],[7] et d'une gare fluviale (dépôt pour les marchandises)[4],[8],[2].

Le pont est ouvert aux piétons et aux voitures (à cheval) le , avec un droit de péage variant de 5 centimes de francs pour un piéton à 25 centimes pour un carrosse à deux chevaux et, concernant les animaux, 1 centime pour un porc, mouton ou chèvre, 2 centimes pour un âne et 5 centimes pour un cheval, bœuf ou vache[9].

L'entreprise à l'origine de la construction du pont jouit d'un droit de péage porté à 47 ans. Mais en 1866, la ville de Paris rachète le pont et le péage est supprimé[2].

En 1873, ce pont s'affaisse totalement.

Deuxième pont de Grenelle (1874)

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Un an plus tard, la décision est prise de construire un pont en fonte de six arches conçu par deux ingénieurs : Vaudrey et Pesson[2].

Le 16 juillet 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose dans la Seine entre les ponts de Grenelle et Mirabeau[10]. Le , un autre obus explose dans la Seine en aval du pont.

Troisième pont de Grenelle (1968)

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Guy Grattesat, puis Bernard Pilon, ingénieurs des Ponts et Chaussées étudient successivement le projet de remplacement du pont de Grenelle, jugé fragile et insuffisamment large[2], entre 1959 et 1961 puis de 1962 à 1964, sous l’autorité de Jean Thénault, directeur du service de navigation de la Seine, et avec le concours des architectes MM. Creuzot et Jabouille, associés à M. Chauvel, architecte des Monuments historiques.

Jean François Coste, ingénieur des Ponts et Chaussées et son adjoint Jean Dutrieux assurent la maitrise d’œuvre des travaux de reconstruction du pont, réalisés de 1966 à 1968 par les entreprises Dodin (pilote) et Courbot pour les fondations et les parties en béton, et par la Compagnie française de construction métallique (CFEM) pour le tablier métallique[11].

Architecture

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Le pont de Grenelle et la statue de la Liberté, en 2011.

Le pont comporte deux travées métalliques principales de 85 m, franchissant les deux bras de la Seine, une travée de 20 m au-dessus de l'île aux Cygnes et deux travées de 15 m en béton, franchissant les quais rive droite et rive gauche. La longueur totale du pont est de 220 m, sa largeur de 30 m (22 m pour la chaussée, et 8 m pour les deux trottoirs).

Actuellement, sa largeur n'est pas totalement exploitable, un immeuble en rétrécissant l'accès côté 16e aval.

Dans la fiction

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On aperçoit le deuxième pont de Grenelle dans les films suivants :

Le troisième pont apparaît également au grand ou au petit écran :

  • Une scène du film Frantic (1988) de Roman Polanski s'y déroule ;
  • Une scène de l'épisode 1 de la saison 3 de la série Dix pour cent (2018) s'y déroule ;
  • Une scène du film Seuls (2017) de David Moreau y est filmée ;
  • Le pont et l'immeuble moderne à l'angle aval côté 16e arrondissement apparaissent à plusieurs reprises dans la série des 3 films Le Cœur des hommes. Au-dessus de la porte de l'immeuble, où habite un des principaux personnages de la série, est indiqué en gros « 1 Pont de Grenelle » mais il s'agit du nom de l'immeuble, le pont ne comportant aucune numérotation et l'immeuble se trouvant au 1-3 rue Maurice-Bourdet[12].

Notes et références

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  1. « Copie de la statue de la Liberté », sur www.statue-de-la-liberte.com (consulté le ).
  2. a b c d e et f Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Pont et port de Grenelle », p. 605.
  3. « Pont désormais appelé “pont de Grenelle-Cadets-de-Saumur” », www.leparisien.fr (consulté le 15 juillet 2016).
  4. a et b 15e ardt - La rue du Commerce et le lotissement Violet - Paris.fr. Voir aussi les articles Grenelle (Seine) et Quartier de Beaugrenelle.
  5. Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, juillet 1903, p. 293.
  6. La Correspondance historique et archéologique. Organe d'informations mutuelles entre archéologues et historiens, 1903, p. 121.
  7. « La Seine : Des sites d'exception », sur www.paris.fr (consulté le ).
  8. Voir l'île aux Cygnes sur le plan représenté sur l’affiche de 1827 « indiquant les droits de péage sur le nouveau pont de Grenelle ouvert aux piétons le avec l'indication sur le plan des voies à suivre pour y parvenir ». En ligne sur Gallica.
  9. Voir l’affiche de 1827 « indiquant les droits de péage sur le nouveau pont de Grenelle ouvert aux piétons le 1er mai 1827 avec l'indication sur le plan des voies à suivre pour y parvenir ». On aperçoit sur le plan de cette affiche de part et d'autre du pont le « nouveau village de Grenelle » et la commune de Passy. En ligne sur Gallica.
  10. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
  11. Marcel Prade, Histoire administrative des Ponts de Paris,
  12. L'immeuble "1 Pont de Grenelle" sur le site de la société Emporis.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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