L'Empereur de Paris
L'Empereur de Paris est un film historique français réalisé par Jean-François Richet, sorti en 2018.
Réalisation | Jean-François Richet |
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Scénario | Éric Besnard |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Gaumont France 2 Cinéma France 3 Cinéma Mandarin Cinéma Scope Pictures |
Pays de production | France |
Genre |
Historique Policier |
Durée | 120 minutes |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
L'histoire relate les aventures de Vidocq dans le Paris de l’Empire.
Synopsis
modifierEn 1805, Eugène-François Vidocq, une légende des bas-fonds parisiens pour ses multiples évasions, est emprisonné une fois de plus dans un bagne flottant. Il disparaît pendant des années après une nouvelle évasion, avant de réapparaître sous les traits d'un marchand drapier. Bientôt rattrapé par son passé, il est accusé par deux voyous d'un crime qu'il dit n'avoir pas commis et arrêté par la police. C'est le début d'une longue lutte pour sa réhabilitation, au cours de laquelle il met sa connaissance du milieu au service de la « brigade de sûreté » de Paris avec un petit groupe de proscrits et de marginaux dont le rôle est d'infiltrer le crime organisé. En raison de ses résultats exceptionnels, il s'attire les foudres des policiers classiques, ainsi que de la pègre qui met sa tête à prix.
Sur fond de règlements de comptes, une métaphore des rapports sociaux bouleversés par la Révolution et de la difficile stabilisation de l'Empire napoléonien.
Fiche technique
modifierSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original : L'Empereur de Paris
- Réalisation : Jean-François Richet
- Scénario : Éric Besnard
- Adaptation et dialogues : Éric Besnard et Jean-François Richet
- Costumes : Pierre-Yves Gayraud
- Photographie : Manuel Dacosse
- Montage : Hervé Schneid
- Musique : Marco Beltrami et Marcus Trumpp
- Production : Éric et Nicolas Altmayer
- Sociétés de production : Mandarin Cinéma ; Gaumont, France 2 Cinéma et France 3 Cinéma (coproductions)
- Sociétés de distribution : Gaumont Distribution (France) ; Athena Films (Belgique)
- Budget : 22 000 000 euros [1]
- Pays d'origine : France
- Langue originale : français
- Format : couleur
- Genre : historique, policier
- Durée : 120 minutes
- Dates de sortie[2] :
- France : (Arras Film Festival) ; (sortie nationale)
- Belgique, Suisse romande :
- Québec :
Distribution
modifier- Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données Gaumont.
- Vincent Cassel : Eugène-François Vidocq
- Patrick Chesnais : M. Henry
- August Diehl : Nathanaël de Wenger
- Olga Kurylenko : la baronne Roxane de Giverny
- Denis Lavant : Maillard
- Freya Mavor : Annette
- Denis Ménochet : Dubillard
- Jérôme Pouly : Courtaux
- James Thierrée : le duc de Neufchâteau[3]
- Fabrice Luchini : Joseph Fouché
- Antoine Basler : Perrin
- Nemo Schiffman : Charles
- Thierry Nenez : un vieil homme
- Vincent Schmitt : un employé de la morgue
- Maxime Lefrançois : Farge
- Frédéric Fix : Pélissier
- Hervé Masquelier : Favre
- Fayçal Safi : Mehmet
- Mark Schneider : Napoléon Ier (caméo)
- Jean-François Richet : le maréchal Michel Ney (caméo)
Production
modifierGenèse et développement
modifierLe projet est révélé, en , par Vincent Cassel lors d'une interview où il explique : « C'est une histoire vraie. C'est une figure importante de la culture française même s'il n'est pas très connu. Ça raconte l'histoire de la France à ce moment, le Premier Empire, post-Révolution… Comment est-ce qu'on met Paris au pas… Napoléon était l'empereur de son Empire mais il n'était pas l'Empereur de Paris. C'est d'ailleurs pour cela que le film s'appelle ainsi pour désigner Vidocq[4]. »
Vincent Cassel retrouve le réalisateur Jean-François Richet, après le diptyque L'Instinct de mort / L'Ennemi public no 1 (2008) et Un moment d'égarement (2015). Tous deux, ils avaient pourtant envisagé, en 2011, de faire un diptyque sur La Fayette, proche de la période de L'Empereur de Paris, mais le projet n'a pas abouti[5].
Tournage
modifierLe tournage débute le [4]. Entre le et le , des scènes seront tournées sur « La Base », l'ancienne base aérienne 217 située près de Brétigny-sur-Orge et du Plessis-Pâté dans l'Essonne[6],[7],[8].
La production s'est également installée dans les châteaux de Vaux-le-Vicomte et Fontainebleau en Seine-et-Marne[9] ainsi que dans la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise[10].
Pour les besoins du film, Vincent Cassel a pris 15 kilos au cours de l'été 2017. Le sur Europe 1, il déclare qu'il a « beaucoup mangé et poussé de la fonte » car il était trop « fluet » pour le personnage de Vidocq, qui était un homme plutôt imposant. Déjà sur Europe 1 le , Jean-François Richet avait indiqué que Cassel avait pris « 15 ou 20 kilos » à sa demande, comme il lui avait déjà demandé pour le tournage du diptyque Mesrine en 2007.
Au sujet de sa brochette d'acteurs (Cassel, Chesnais, Luchini), le réalisateur avoue qu'il « arrive parfois à être spectateur quand [je] les dirige »[11].
Post-production
modifierPour les effets visuels, Jean-François Richet fait appel à Alain Carsoux, qui avait dirigé la création de ceux de L'Instinct de mort et L'Ennemi public no 1[12]. Le film contient environ 450 plans impliquant des effets visuels[12]. Les effets spéciaux numériques permettent notamment d'ajouter les étages supérieurs des bâtiments et rues des décors construits sur la base aérienne 217, qui ne consistaient qu'en des rez-de-chaussée[12],[13]. Le film montre des reconstitutions du Paris du début du XIXe siècle, quelques décennies avant les transformations haussmanniennes, et s'achève sur un long plan montrant le palais des Tuileries avec, en fond, le jardin des Tuileries, l'Arc de triomphe, la Rue de Rivoli en construction et les rives de la Seine[12].
Accueil
modifierFestival et sorties
modifierLe , une avant-première mondiale a lieu lors de l'Arras Film Festival 2018, dans la ville natale de Vidocq, en présence de Vincent Cassel et Jean-François Richet[14]. À cette occasion, la municipalité d'Arras inaugure une rue « Eugène-François Vidocq », la plaque étant dévoilée par Vincent Cassel lui-même[15].
Accueil critique
modifierSite | Note |
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Allociné |
Périodique | Note |
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Première | |
Le Monde |
En France, le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 2,9/5[16].
Pour Le Point : « Le beau film d'action historique de Jean-François Richet rend enfin justice au célèbre ex-bagnard devenu chef de la sûreté sous Bonaparte », tandis que Première évoque « un film sombre et réaliste ».
Du côté de Ouest-France, on est bien plus mitigé : « Spectaculaire, sombre, souvent puissant, parfois maladroit, L'Empereur de Paris n'arrive pas à être à la mesure de sa propre ambition ».
Box-office
modifierEn , Le Film français révèle que, sur l'unique base du box-office français — donc sans prendre en compte les ventes vidéo, les droits de diffusions à la télévision et le box-office international —, L'Empereur de Paris n'a pas été un film rentable (seulement 12,82 % de rentabilité), qu'il n'a pas été vu par suffisamment de spectateurs pour amortir son énorme budget[18].
Récompenses
modifierNominations
modifier- César 2019 :
- César des meilleurs costumes pour Pierre-Yves Gayraud
- César des meilleurs décors pour Émile Ghigo
Notes et références
modifier- « L'Empereur de Paris : critique Vidocq en toc », sur EcranLarge.com (consulté le )
- « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
- Un noble vendéen.
- « Après Mesrine, Vincent Cassel devient Vidocq pour Jean-François Richet », Le Figaro, (consulté le ).
- « Vincent Cassel sera Vidocq pour Jean-François Richet », Allociné, (consulté le ).
- La Base - Cœur d'Essonne Agglomération
- « La Base accueille le tournage de L'empereur de Paris (Vidocq), le nouveau film de Jean-François Richet ! », Cœur d'Essonne Agglomération, (consulté le ).
- Appel au casting de figurants - Communauté d'agglomération Cœur d'Essonne Agglomération
- « Fontainebleau : Jean-François Richet tourne « Vidocq », au château », Le Parisien, (consulté le ).
- « Pontoise : Vincent Cassel se cache dans la Cathédrale Saint-Maclou », Le Parisien, .
- « Jean-François Richet : « Vidocq est un personnage plutôt terre à terre, plutôt un sanglier » », Europe 1 (consulté le ).
- (en) Vincent Frei, « The Emperor of Paris : Aurélie Lajoux — VFX supervisor — CGEV », sur artofvfx.com, (consulté le ).
- Compagnie Génerale des effets visuels, [vidéo] L’Empereur de Paris Breakdown sur Vimeo, 2018.
- Fabien Bidaud, « Arras : Vincent Cassel rend « honneur au fils d'Arras » en dévoilant la rue Vidocq », La Voix du Nord, (consulté le ).
- Gilles Durand, « Cinéma : la ville d'Arras rend hommage à Vidocq, avec Vincent Cassel », sur 20minutes.fr, 20 minutes, (consulté le ).
- « L'Empereur de Paris », Allociné (consulté le ).
- JP-Boxoffice.com ; page du film L'Empereur de Paris, consulté le 5 janvier 2019.
- Bastien Hauguel, « Le top 10 des films français les plus rentables de 2018 », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ) : « Parmi les productions dont le budget dépasse les 15 millions d'euros, et qui affichent un taux de rentabilité inférieur à 25 % (et qui n'ont donc pas amorti leur coût), on peut citer Les Aventures de Spirou et Fantasio (5,37 %), Un peuple et son roi (6,65 %), Les Frères Sisters (8,43 %), Gaston Lagaffe (9,97 %) ou encore L'Empereur de Paris (12,82 %) ».
Liens externes
modifier- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :