Jean-Charles Picard
Jean-Charles Picard est un historien français né le et mort le . Il est spécialiste de l'Antiquité chrétienne et du haut Moyen Âge.
Naissance |
Neuilly-sur-Seine |
---|---|
Décès |
(à 50 ans) Créteil |
Nationalité | Français |
Père | Charles Picard |
Formation |
École normale supérieure École française de Rome |
---|---|
Profession |
Professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université Paris-Nanterre Directeur de l'ERA 26 du CNRS. |
Employeur | Université Paris-Nanterre |
Intérêts |
Antiquité chrétienne et du haut Moyen Âge |
Biographie
modifierFils de l'archéologue et historien de la Grèce antique Charles Picard, Jean-Charles Picard naît le [1],[2],[3].
Il entre à vingt ans à l'École normale supérieure. Agrégé en 1966, il poursuit sa formation à l'École française de Rome et oriente ses recherches à mi-chemin entre histoire et archéologie, entre Antiquité et Moyen Âge. Il est nommé maître de conférences à l'Université de Paris-XII-Créteil en 1971 puis à la direction de l'ERA 26 du Centre national de la recherche scientifique[4].
Il consacre ses premiers travaux aux portiques des grandes basiliques romaines[5] puis aux baptistères, aux salles de réception épiscopales et aux basiliques funéraires en Gaule et dirige des fouilles urbaines à Auxerre et à Autun[4]. En 1976, il travaille sur « L'espace urbain et les sépultures épiscopales » et prépare la notice d'Auxerre pour la Topographie chrétienne des cités de la Gaule[6]. Sa thèse de doctorat d'État, qu'il soutient en 1984 à l'université Panthéon-Sorbonne sous la direction de Pierre Toubert, est consacrée aux sépultures des évêques du haut Moyen Âge[7].
Il est nommé professeur d'histoire du Moyen Âge en 1989 à la faculté des lettres de Nanterre où il s'investit dans le Centre de recherches sur l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge et où il succède à Pierre Riché à la direction de l'unité de formation et de recherche d'histoire où il est remplacé à sa mort en 1992 par Michel Sot[2]. Marié et père de quatre enfants, il se consacre également à ses engagements politiques et syndicaux[4].
Il meurt le pendant la préparation du colloque consacré à « La fin de la cité antique et le début de la cité médiévale » organisé en à l'université Paris-Nanterre[5] et avant de voir la publication de ses travaux sur les quartiers canoniaux[4]. Le Groupe de recherches sur le christianisme antique de Créteil est renommé Centre Jean-Charles Picard en son hommage[8].
Publications
modifier- « Le quadriportique de Saint-Laurent de Milan », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, t. 85, no 2, , p. 691-712 (lire en ligne)
- « Le quadriportique de Saint-Pierre du Vatican », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, t. 86, no 2, , p. 851-890 (lire en ligne)
- « Le quadriportique de Saint-Paul-hors-les-murs à Rome », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité, t. 87, no 1, , p. 377-395 (lire en ligne)
- « Espace urbain et sépultures épiscopales à Auxerre », Revue d'histoire de l'Église de France. La christianisation des pays entre Loire et Rhin (IVe – VIIe siècle), t. 62, no 168, , p. 205-222 (lire en ligne)
- Le Souvenir des évêques : sépultures, listes épiscopales et culte des évêques en Italie du Nord, des origines au Xe siècle, Rome, Paris, École française de Rome, De Boccard, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome », , 819 p. (ISBN 2-7283-0116-6, BNF 34995916)
Notes et références
modifier- Jean-Charles Picard sur data.bnf.fr et BNF 12057486
- Pierre Riché, C'était un autre millénaire : souvenirs d'un professeur de la communale à Nanterre, Paris, Tallandier, , 344 p. (ISBN 978-2-84734-526-1, BNF 41248454, lire en ligne)
- Raymond Lebègue, « Éloge funèbre de M. Charles Picard, membre de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 110e année, no 1, , p. 1-6 (lire en ligne)
- Nancy Gauthier, « Jean-Charles Picard. Introduction », dans Évêques, saints et cités en Italie et en Gaule. Études d’archéologie et d’histoire, Rome, École française de Rome, coll. « Publications de l'École française de Rome, 242 », (lire en ligne), p. 9-11
- « La fin de la cité antique et le début de la cité médiévale : de la fin du IIIe siècle à l'avènement de Charlemagne », dans Actes du colloque tenu à l'université de Paris X-Nanterre les 1, 2 et 3 avril 1993. Études réunies par Claude Lepelley. Centre de recherche sur l'antiquité tardive et le haut Moyen Âge, université Paris X, Bari, Edipuglia, coll. « Studi storici sulla tarda antichità », , 362 p. (ISBN 88-7228-171-7, BNF 37175704, lire en ligne)
- Christian Sapin, « « Petite archéologie » du Centre d'études médiévales », Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre BUCEMA, no 10, (lire en ligne)
- Manon Durier, « La mort, les morts et les pratiques funéraires au Moyen Âge : bilan historiographique des thèses de 3e cycle françaises (1975-2011) », Annales de Janua, no 1, (lire en ligne)
- Centre Jean-Charles Picard. Créteil sur data.bnf.fr et BNF 12007646
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :