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Guillaume de Pontamougeard — Wikipédia

Guillaume de Pontamougeard

Alexandre Ignace Guillaume, chevalier de Pontamougeard, né le à Salins dans le comté de Bourgogne et mort, à la fin du mois de septembre 1689, à Mons dans les Pays-Bas espagnols, est un militaire et un diplomate comtois au service du roi d'Espagne et du Saint-Empire romain germanique. Il est considéré comme l'un des derniers grands militaires comtois avant l'annexion française[1].

Alexandre Guillaume de Pontamougeard
Titre Chevalier
Autres titres
Arme Infanterie
Grade militaire
Années de service 1649 - 1685
Commandement Tercio de Bourgogne
Gouvernement militaire Salins (1672-1674)
Conflits
Faits d'armes
Autres fonctions
  • Maire de Salins (1668)
  • Diplomate (1674-1689)
Biographie
Naissance
Salins
Comté de Bourgogne

Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire

Décès (à 60 ans)
Mons
Pays-Bas espagnols
Père Simon Guillaume de Pontamougeard
Mère Anne Marie de Villeneuve

Blason de Alexandre Guillaume de Pontamougeard

Biographie

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Né à Salins, le 8 octobre 1628, dans la petite noblesse jurassienne, il est le fils de Simon Guillaume de Pontamougeard, contrôleur de la Grande Saunerie de Salins[2] et de Anne-Marie de Villeneuve; une famille fraîchement anoblie par Philippe II[1]. Il a une sœur Louise, mariée à Philippe Udressier. En 1649 il est fait cornette (sous-lieutenant) d'un tercio d'infanterie sous les ordres de François de Saint-Mauris[3].

En 1659 il revient habiter à Salins dont il devient le maire en 1668. Il se distingue en parvenant à réprimer pacifiquement une émeute de la population lors de la guerre de Dévolution. Le 22 décembre 1672, il reçoit du gouverneur général des Pays-Bas, le titre de mestre de camp, et est nommé, au mois d’avril suivant, gouverneur des villes et châteaux de Salins[4], en remplacement du comte Maximilien von Starhemberg[5]. Mais à l'entrée en guerre contre la France en 1674, il doit composer avec son nouveau maire, Jérôme de Boutechoux-Chavannes et Charles Pelissonnier (personnage politique comtois central de l'époque) pour le commandement de la cité comtoise. Malgré le courage, la détermination des défenseurs, ainsi que de très faibles pertes, la ville tombe le 21 juin 1674[6].

Après la conquête du comté de Bourgogne par Louis XIV, il se retire en Flandres où il reprend du service et se distingue à la bataille d'Entzheim contre Turenne[7]. En représailles les Français font confisquer ses biens, raser son château et son hôtel particulier de Salins[8].

À l’issue de la campagne, il se rend à Bruxelles où il est accueilli avec considération par le gouverneur général, le duc de Villa-Hermosa. Il le charge alors de différentes missions diplomatiques très importantes[1]. Notamment auprès du Duc de Luxembourg pour y négocier la paix de Nimègue[3]. En récompense, le 2 mai 1680 il est fait baron du Saint-Empire. Et les succès s'enchaînent : le 1er mars 1685, il est fait général par Charles II[9] et à la même période, fait comte du Saint Empire par Léopold Ier[3].

Très considéré par l'empereur et le roi d'Espagne, il restera dans la carrière diplomatique jusqu’à sa mort en septembre 1689. L'État espagnol lui offre de grandioses funérailles et un mausolée. Il meurt sans descendance.

Armoiries et titres

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Armoiries

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Blason: «Tranché d'or et de gueules, à deux lions armés et lampassés de l'un en l'autre[10] »

Timbre; "Un serpent naissant à trois têtes de sinoples, le ventre retouché d'or, les têtes et langues de gueules"

  • Chevalier de Pontamougeard, seigneur de Lemuy et de Saint-Thiébaud
  • Baron du Saint-Empire (2 mai 1680)
  • Comte du Saint-Empire (1685)

Notes et références

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  1. a b et c A Rousset, « Dictionnaire GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE et STATISTIQUE Des communes de la Franche-Comté », cegfc.net,‎ (lire en ligne)
  2. R. de Auteur du texte Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, par R. de Lurion, (lire en ligne)
  3. a b et c Memoires et documents inedits pour servir à l'histoire de la Franche-Comté: Serie in 4.̊, (lire en ligne)
  4. Forts de Saint-André, Belin et Saint-Martin et château de Bracon.
  5. Bibliothèque municipale de Besançon, Fonds général, ms 1598: Correspondance et documents concernant le gouvernement espagnol en Franche-Comté (1668-1674): «Pouvoirs donnés par don Quiñones au comte de Starhemberg, nommé commandant de Salins; Besançon, 7 mai 1672».
  6. Aristide Guilbert, Histoire des villes de France, avec une introduction générale pour chaque province, Furne et Cie., (lire en ligne)
  7. Nicolas François Louis Besson, Annales Franc-Comtoises, (lire en ligne)
  8. Armand Boussey, La Franche-Comté sous Louis XIV : essai d'histoire politique et administrative, Besançon : P. Jacquin, (lire en ligne)
  9. Bernard Grosperrin, L'Influence française et le sentiment national français en Franche-Comté: de la conquête à la Révolution (1674-1789), Presses Univ. Franche-Comté, (lire en ligne)
  10. Jules Gauthier et Léon Gauthier, Armorial de Franche-Comté, , p. 72