Grand Crêt d'Eau
Le Grand Crêt d'Eau, anciennement Grand Credoz[2],[3] ou Grand Credo[4], est un sommet du massif du Jura qui correspond en fait à un ensemble de plusieurs crêts dont le plus élevé culmine à 1 621 m d'altitude.
Grand Crêt d'Eau | |
Vue aérienne du Grand Crêt d'Eau depuis le sud-est | |
Géographie | |
---|---|
Altitude | 1 621 m, Crêt de la Goutte[1] |
Massif | Jura |
Coordonnées | 46° 09′ 02″ nord, 5° 51′ 50″ est[1] |
Administration | |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Géologie | |
Âge | Jurassique et Crétacé (roches) Miocène (formation) |
Type | Crêt |
modifier |
Toponymie
modifierLe nom originel du sommet est Crêt d'Au, où « crêt », nom générique typiquement jurassien, est associé à un spécifique issu de la déformation d'un mot francoprovençal désignant une prairie ou un alpage[5], situation que l'on retrouve par exemple dans le toponyme haut-savoyard Saint-Jean-d'Aulps.
Par méconnaissance et francisation abusive, le nom a été retranscrit en Credo, puis Crêt d'Eau sous l'effet d'une probable laïcisation[6],[7].
Géographie
modifierSituation
modifierLe Grand Crêt d'Eau est situé dans le département de l'Ain sur le territoire des communes de Bellegarde-sur-Valserine, Chézery-Forens, Collonges, Confort, Farges, Lancrans et Léaz. Il correspond à la terminaison sud de l'anticlinal des Monts Jura. Il domine à l'ouest la ville de Bellegarde-sur-Valserine et la vallée de la Valserine, la plaine du Léman à l'est et le défilé de l'Écluse et par-delà le Rhône le Vuache au sud.
Topographie
modifierLe Grand Crêt d'Eau est un ensemble de plusieurs crêts :
- crêt de la Goutte (1 621 m) ;
- crêt du Milieu (1 597 m) ;
- crêt du Miroir (1 584 m) ;
- crêt de l'Éguillon (1 546 m) ;
- crêt des Frasses (1 536 m).
Panorama
modifierUne table d'orientation a été mise en place au sommet. Par temps clair sont observables toute la haute chaîne du Jura, le lac Léman, le lac du Bourget ainsi que le lac d'Annecy, et les massifs du Mont-Blanc, des Aravis, des aiguilles Rouges, de la Chartreuse, du Vercors, des Écrins, des Alpes bernoises, et de Belledonne.
Notes et références
modifier- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Maurice Dubois et R. Lebeau, « La XLIIIe excursion géographique interuniversitaire. Le Jura Méridional (16-20 mai 1960) », Annales de géographie, t. 71, no 386, , p. 337-386 (DOI https://doi.org/10.3406/geo.1962.16227, lire en ligne, consulté le )
- Pour saluer le Rhône, Libel, , 103 p. (ISBN 978-2-91765950-2, lire en ligne), p. 27
- « Scan1950 » sur Géoportail.
- Christian Abry, Hubert Bessat et Elisabetta Carpitelli, « les racines de l’alpe », L'Alpe, no 1, (lire en ligne, consulté le ).
- Gaston Tuaillon, « Les calembours en toponymie dans le domaine francoprovençal », Recherches sur le français parlé, no 14, , p. 43-56 (lire en ligne, consulté le ).
- Felix de Montety, « Les toponymies éthyliques des Hautes-Alpes », sur cartolangue.hypotheses.org, (consulté le ).