Gillebert de Berneville
Gillebert (Guillebert) de Berneville (actif entre 1250 et 70) est un trouvère. Sa poésie, selon Theodore Karp[1], était « fort appréciée en son temps, quoique superficielle et dépourvue d'originalité. Il était surtout prisé pour sa facilité, son charme et sa maîtrise formelle ». Fresco a recensé 35 lais de Gillebert, dont cinq ne sont connus que par un seul manuscrit, d'autres étant présents parfois jusque dans sept sources[2].
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Gillebert faisait partie du cercle de poètes d'Arras, dont son village natal de Berneville était voisin, et il a été en contact avec les hommes les plus éminents de l'Artois. Il est l'auteur de jeux partis, composés avec Henri III de Brabant et Thomas Herier. Il a aussi participé à des joutes poétiques dans les cours de Charles d'Anjou, Raoul de Soissons, du châtelain de Beaumetz Hue d'Arras et peut-être de Béatrice, la sœur d'Henri de Brabant et veuve de Guillaume de Dampierre. Gillebert a dédié ses Chansons à Charles d'Anjou, Huitace de Fontaines, Béatrice d'Audenarde et Colart le Boutellier. Sa chanson « Je n'ëusse jà chanté » a été couronnée par le Puy d'Arras. Roussiaus le Taillier a fait son éloge dans Arras est escole de tous biens entendre[3].
Karen Fresco date ses poèmes du troisième quart du XIIIe siècle, car Gillebert apparaît dans le « Nécrologue des jongleurs et bourgeois d'Arras » comme bénéficiaire d'une messe à la Pentecôte 1270 ; il n'était donc pas encore mort lors de la messe funèbre précédente (entre le et le [4]).
Voir également
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifier- D'après Theodore Karp, The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Oxford University Press, (lire en ligne), « Gillebert de Berneville ».
- D'après Karen Fresco, Gillebert de Berneville: Les Poésies, Geneve, Droz, , p. 40-41.
- Cf. ce poème dans le recueil d’Alfred Jeanroy et Henry Guy, Chansons et dits artésiens du XIIIe siècle, Bordeaux, Ferret et Fils, coll. « Bibliothèque des universités du Midi, 2e série », (lire en ligne), p. 33-34.
- Fresco, ed. Gillebert de Berneville: Les Poésies, p. 45.