iBet uBet web content aggregator. Adding the entire web to your favor.
iBet uBet web content aggregator. Adding the entire web to your favor.



Link to original content: http://fr.m.wikipedia.org/wiki/François_Jouannet
François Jouannet — Wikipédia
Wikipédia

François Jouannet

archéologue français
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Jouannet.

François René Bénit Vatar de Jouannet (Rennes, - Bordeaux, ) est un archéologue français, « grand-père de la Préhistoire », le premier à découvrir les ateliers de taille, à fouiller le site de Badegoule et à distinguer deux périodes dans l'Âge de la Pierre (pierre taillée et pierre polie, dénommé plus tard respectivement Paléolithique et Néolithique)[1].

François Jouannet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
François-Pierre Vatar de Jouannet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Il est un imprimeur et libraire français. Il se fait appeler François Vatar-Jouannet puis François Jouannet[Note 1] au fil du temps.

Biographie

modifier

Il est le fils de François-Pierre Vatar de Jouannet. Licencié en droit de l'université de Rennes (1785), il refuse de devenir avocat et s'installe comme imprimeur à Paris. Il est d'abord prote chez son cousin René Charles François Vatar (1761-1835) à l'Imprimerie du Comité de Salut public de à janvier 1795 puis à l'Imprimerie du Journal des hommes libres.

Son journal ayant raillé le Premier consul, il doit quitter Paris. Il se réfugie à Bordeaux chez sa sœur, en 1805. Il y travaille comme compositeur d'imprimerie. Il fait en même temps des études d'histoire et d'archéologie.

Il est appelé à Périgueux par l'imprimeur Dupont et devient prote d'imprimerie[2]. En 1808, il est nommé professeur du Collège de Périgueux.

Il écrit de nombreux ouvrages[3] en tant que poète ou historien.

Il parcourt à partir de 1810 la Dordogne à la recherche d'antiquités gallo-romaines. En 1812, il découvre sur le site d'Écorne-Bœuf[4] à Coulounieix-Chamiers, près de Vésone, il trouve des haches en pierre polie, des fibules, des objets en silex, des épingles et des aiguilles. Il mène alors des analyses poussées de ses trouvailles. Il rédige une note à l'Académie de Bordeaux en 1813. Un résumé est publié en 1814 dans le Calendrier de la Dordogne. Il va publier dans le Calendrier de la Dordogne jusqu'en 1837 des notices statistiques, des voyages et des lettres dans lesquelles il décrit les monuments qui se trouvent dans le Périgord. Il distingue l'Âge de Fer, l'Âge de Bronze et l'Âge de la Pierre. En moins de deux ans il a recueilli plus de cent haches.

En 1816, il est nommé professeur à Sarlat. Il a eu comme élève l'abbé Audierne.

Il découvre en 1816 et 1817 deux sites essentiels les grottes de Combe-Grenal et du Pech-de-l'Azé à Carsac[5],[6]. A ce titre, il est considéré comme le « grand-père de la préhistoire »[7].

Correspondant du ministère de l'Instruction publique, il fouille Pech-de-l'Azé et y trouve un nombre important d'ossements d'oiseaux et de quadrupèdes dans la marne calcaire. Il observe leur taille singulière, les os intentionnellement brisés et en partie carbonisés, associés à des silex taillés. Il en conclut à une intervention humaine.

Il a collaboré à la rédaction du premier tome des « Antiquités de Vésone[8] » du comte Wlgrin de Taillefer paru en 1821.

Conservateur de la bibliothèque de Bordeaux (1830), il explore cette année-là la grotte de Badegoul et y découvre de nombreux silex taillés comme outils. Il étudie les techniques de taille mais n'établit aucune chronologie.

Il est membre de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux à partir de 1818 et en a été président en 1838.

Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1833.

Travaux

modifier
  • Journal des Hommes libres, 1789
  • Mirabeau, Erotika Biblion, édition de 1801.
  • « Antiquités gauloises », in Calendrier des corps administratifs, juridiques et militaires du département de la Dordogne, 1818
  • Sur des armes et autres instruments en pierre et en bronze en Aquitaine, Musée d'Aquitaine III, 1824
  • Excursion de deux Anglais de Royan à Nérac, 1833
  • « Note sur des tombeaux découverts l'été dernier à La Mongie-Saint-Martin, arrondissement de Bergerac, canton de Sigoulès, et sur les forges antiques de la Dordogne », dans Bulletin monumental, 1834, tome 1, p. 135-142 (lire en ligne)
  • Notice historique sur Cyprien-Prosper Brard, ingénieur civil des mines, chez F. Dupont, Périgueux, 1839 (lire en ligne)
  • Statistique du département de la Gironde (monographie imprimée), Paris, P. Dupont et Comp. ;
    • tome I : livre I - Topographie, II - Météorologie, III - Produits naturels, IV - Population, V - Histoire ; 1837, 429 p. ; [lire en ligne] ;
    • tome II, 1re partie : livre V - Divisions administratives, VI - Agriculture ; 1839, 411 p. ; [lire en ligne] ;
    • tome II, 2e partie : livre VII - Instruction publique, VIII - Etablissements de charité, IX - Administration ; 1843, 458 p. ; [lire en ligne] ;
    • tome « essai complémentaire », par Pierre-Gustave Brunet et Léonce de Lamothe, 1847, 164 p.

Hommage

modifier

Une allée de Rennes porte son nom.

Notes et références

modifier

Notes

modifier
  1. ↑ Son nom est parfois écrit fautivement « Jouanet » avec un seul « n ».

Références

modifier
  1. ↑ A. Cheynier, Jouannet, grand-père de la préhistoire, 1936
  2. ↑ BNF : François-René-Bénit Vatar-Jouannet (1765-1845)
  3. ↑ BNF : liste de 29 ouvrages
  4. ↑ Christian Chevillot, « Coulounieix-Chamiers – Écorneboeuf », dans Archéologie de la France, 2012
  5. ↑ Marie Soressi et al., « Pech-de-l'Azé I (Dordogne, France) : nouveau regard sur un gisement moustérien de tradition acheuléenne connu depuis le XIXe siècle », dans J. Jaubert, J.-G. Bordes et I. Ortega, Les sociétés Paléolithiques d'un grand Sud-Ouest : nouveaux gisements, nouvelles méthodes, nouveaux résultats - Actes des journées décentralisées de la SPF des 24-25 novembre 2006, Société Préhistorique française, , pdf (résumé), p. 95-132.
  6. ↑ « Les fouilles récentes du Pech de l’Azé IV (Dordogne) », Gallia Préhistoire, no 53,‎ , p. 1-58 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. ↑ La vallée de la Vézère, capitale de l’archéologie préhistorique
  8. ↑ Antiquités de Vésone, tome 1, 1821

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Dr. André Cheynier, « Un Précurseur Amateur en Préhistoire : François Jouannet », dans Bulletin de la Société préhistorique française, 1935, tome 32, no 2, p. 145-147, (lire en ligne) ;
  • Dr. André Cheynier, Jouannet, grand-père de la préhistoire, imprimerie Chastrusse, Praudel et Cie, Brive, 1936, [lire en ligne] ;
  • Jean-Jacques Cleyet-Merle, « François Jouannet », dans Paléo, Revue d'Archéologie Préhistorique, 1990, Hors-série, Une histoire de la préhistoire en Aquitaine, p. 7-8 (lire en ligne) ;
  • Grand Larousse Universel, vol. 28, 1996, p.10 263 ;
  • Jean-Marie Le Tensorer, Le paléolithique en Suisse, 1998, p. 21 ;
  • Ève Gran-Aymerich, Les chercheurs de passé , Éditions du CNRS, 2007, p. 896-897, (ISBN 9782271094247),   ;
  • André Deforges, Les Illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 2, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-255-6, présentation en ligne).

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=François_Jouannet&oldid=218327239 ».