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Charles II le Chauve — Wikipédia

Charles II le Chauve

roi d'Aquitaine, puis roi de Francie, puis empereur d'Occident
(Redirigé depuis Charles le Chauve)

Charles II[1] dit « le Chauve », né le à Francfort-sur-le-Main et mort le à Avrieux, est un des petits-fils de Charlemagne qui se partagent l'Empire carolingien en 843. Duc d'Alémanie (829-832), puis roi d'Aquitaine durant le règne de son père Louis le Pieux (832-834 puis 838-845), il est roi de Francie occidentale de 843 à 877, roi de Lotharingie occidentale à partir de 869, et est couronné roi de Provence, d'Italie et empereur d'Occident en 875.

Charles II
Illustration.
Enluminure représentant Charles le Chauve avant 869, Psautier de Charles le Chauve, BnF, Département des Manuscrits.
Titre
Empereur d'Occident

(1 an, 9 mois et 11 jours)
Couronnement à Rome par le pape Jean VIII
Prédécesseur Louis II le Jeune
Successeur Charles III le Gros
Roi d'Italie

(2 ans, 1 mois et 24 jours)
Prédécesseur Louis II le Jeune
Successeur Carloman de Bavière
Roi des Francs
(Francie occidentale)

(34 ans et 2 mois)
Couronnement à Orléans
Prédécesseur Louis Ier le Pieux
Successeur Louis II le Bègue
Roi d'Aquitaine

(1 an et 7 mois)
Couronnement à Limoges
Prédécesseur Pépin Ier
Successeur Pépin Ier

(6 ans et 7 mois)
Prédécesseur Pépin Ier
Successeur Pépin II
Biographie
Titre complet Roi de Francie occidentale
Roi d'Aquitaine (832-834), (838-845)
Empereur d'Occident (875-877)
Dynastie Carolingiens
Date de naissance
Lieu de naissance Francfort-sur-le-Main
Date de décès (à 54 ans)
Lieu de décès Avrieux
Sépulture Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis
Père Louis Ier le Pieux
Mère Judith de Bavière
Fratrie Lothaire Ier
Pépin Ier
Rotrude
Hildegarde
Louis II
Gisèle
Arnulf de Sens
Conjoint Ermentrude d'Orléans (842-869)
Richilde d'Ardennes (870-877)
Enfants Avec Ermentrude d'Orléans :
Judith
Louis II le Bègue
Charles l'Enfant
Carloman
Ermentrude
Hildegarde
Rotrude
Lothaire le Boiteux
Godehilde

Avec Richilde d'Ardennes :
Rothilde
Héritier Louis II
Religion Catholique

Biographie

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Charles doit son surnom le Chauve à la circonstance suivante : dès 867, il est abbé laïc de Saint-Denis. Le , jour de la consécration par le pape Jean VIII[2] de la collégiale Sainte-Marie, future abbaye Saint-Corneille de Compiègne, il se serait fait raser le crâne en signe de soumission à l’Église malgré la coutume franque exigeant qu’un roi ait les cheveux longs[3]. Il porte de longues moustaches tombantes[4].

Il est aussi possible que son surnom ait une autre explication : dans sa petite enfance, ses frères avaient tous un royaume attitré, en vue de l'héritage de leur père. Seul Charles se trouvait sans royaume, donc sans couronne, donc « chauve »[5]. Le surnom aurait par la suite été gardé par ses détracteurs et ennemis pour lui rappeler que son destin n'était pas d'être roi.

Origines et enfance

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Fils de l'empereur Louis le Pieux et de sa seconde épouse Judith de Bavière, Charles est né le ou [6]. Il est confié, à l'âge de sept ans, à un précepteur de renom, Walafrid Strabon (v. 808/809 – 849), moine au monastère de Reichenau, en Alémanie, esprit cultivé attaché au mythe impérial, poète, auteur d'une glose contenant des commentaires de la Bible, sur lesquels se sont fondées durant des siècles les interprétations du livre sacré. Pendant neuf années, Strabon assure l'éducation du jeune prince, convaincu de la grande destinée qui attend son élève.

Honneurs et commandements sous le règne de Louis le Pieux

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Denier de Charles II le Chauve frappé à Paris.

Dès août 829 à Worms, son père le fait duc d'Alémanie, incluant la Rhétie, l'Alsace et une partie de la Bourgogne[7], alors qu'il est âgé de six ans.

En septembre 832, à neuf ans, il le nomme à Limoges roi d'Aquitaine en remplacement de son demi-frère Pépin Ier d'Aquitaine ; ce dernier, ayant aidé son père dans la rébellion contre ses fils, récupère son trône le à Quierzy.

En 837, à l'assemblée d'Aix-la-Chapelle, son père lui accorde les territoires côtiers situés entre la Frise et la Seine. En 838, il obtient un territoire assimilé à un royaume incluant le Maine et la région comprise entre la Seine et la Loire. En 839, le 28[8] ou le 30 mai[9], à l'assemblée de Worms, Louis le Pieux lui donne une partie de la Francie occidentale comprise entre la Meuse et la Seine, l'ouest et le sud de la Bourgogne, la Provence, la Neustrie, la marche de Bretagne, le royaume d'Aquitaine, la Gascogne et la Septimanie.

Les faveurs accordées à Charles le Chauve, au détriment de ses demi-frères, constituent la cause des troubles qui agitent la fin du règne de leur père, et de la mésintelligence qui existe entre ses héritiers.

Le partage de l'Empire (840-843)

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Moulage du sceau de Charles II le Chauve, roi de France. Archives Nationales.

En 840, à la mort de Louis le Pieux, la guerre commence immédiatement entre ses fils. Charles s'unit à Louis le Germanique, contre Lothaire Ier, leur frère aîné, qui aspire à les exclure du partage de l'Empire, ainsi que Pépin II d'Aquitaine, le fils de Pépin Ier d'Aquitaine, qui avait été dépossédé de son royaume par Charles le Chauve. Ensemble, Louis et Charles remportent en 841 la bataille de Fontenoy-en-Puisaye, en Bourgogne. Le , ils renforcent leur alliance en prononçant réciproquement les serments de Strasbourg, prononcés en langue romane et en langue tudesque afin d'être compris par les troupes de l'ouest comme de l'est de la Francie.

Les hostilités cessent avec le traité de Verdun en 843, partageant l'empire de Charlemagne en trois royaumes de taille comparable :

Cinq ans plus tard, le [11] dans la cathédrale d'Orléans et en présence de l'évêque de ce diocèse, Agius, Charles le Chauve, élu puis acclamé par les grands du royaume, est sacré par l’archevêque de Sens, Wénilon (ou Ganelon) : « Et, dans la ville d’Orléans, presque tous les grands, réunis aux évêques et aux abbés, élisent Charles pour leur roi et le consacrent par l’onction du saint chrême et par la bénédiction épiscopale »[12].

Les guerres contre les Bretons (843-851)

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En 841, Charles le Chauve reçoit le serment de Nominoë, missus de Bretagne durant le règne de Louis le Pieux. Par ailleurs, il confie à un fidèle aquitain, Bego (Bégon) la défense de la rive sud de la Loire ; Bego installe à quelques kilomètres de Nantes une place forte (à l'origine de la localité de Bouguenais), mais il est rapidement victime de dissensions au sein du camp franc.

Dès 843, les hostilités sont déclenchées entre Charles le Chauve et Nominoë. En 845, lors de la bataille de Ballon, Nominoë remporte une victoire sur Charles le Chauve. Un premier traité est conclu en 846 : Nominoë devient souverain de Bretagne. Lors de la reprise des hostilités en 849, les Bretons mènent de nombreux raids en Francie occidentale (Maine, Anjou, Poitou), et s'emparent des cités de Rennes et Nantes.

Le , Charles le Chauve est battu par Erispoë, lors de la bataille de Jengland. Cette défaite le conduit à signer au mois de septembre suivant le traité d'Angers qui cède à Erispoë les comtés de Rennes et Nantes ainsi que le pays de Retz, et lui reconnaît le titre de roi en échange de l'hommage.

Quelques années plus tard, sous le règne de Salomon, nouveau roi de Bretagne, Charles est encore obligé d'accepter une extension du royaume breton. Le 1er août[13] ou le [14],[15], par le traité de Compiègne, Charles le Chauve concède à Salomon la péninsule du Cotentin et l'Avranchin.

Les raids vikings et la guerre de 858 contre Louis le Germanique

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Confirmation par Charles le Chauve du partage des biens de l'abbaye de Saint-Denis entre l'abbé et les religieux. Établi à Compiègne le . Archives Nationales.

Les Vikings multiplient les raids dès les années 840 dans l'ouest du royaume (pillage de Nantes en 843 ayant entraîné la mort d'un grand nombre d'habitants parmi lesquels l'évêque saint Gohard ; premier siège de Paris en 845 ; pillage de Bordeaux en 848), ce qui contribue à affaiblir les positions franques face aux Bretons durant cette période.

De à , la Francie occidentale est plusieurs fois rançonnée par les Vikings, alors très actifs (deuxième siège de Paris en 856-857 et troisième siège de Paris en 861).

Maintes fois, le roi Charles s'engage à leur donner de grosses sommes afin que ceux-ci se retirent et cessent de piller les riches abbayes ; les Normands touchent la rançon et reviennent plus tard. En raison de son incapacité à soumettre l'envahisseur, les grands du royaume, ayant à leur tête Robert le Fort, se rebellent contre Charles et demandent l'aide de son frère Louis le Germanique.

Au cours de l'automne , tandis que Charles II assiège l'île d'Oscelle (Oissel) occupée par des Vikings, Louis II quitte Worms et envahit le royaume de Charles[16]. Il reçoit l'hommage des Aquitains, de la plupart des vassaux de la couronne et d'une faible minorité de prélats sous l'autorité de l'archevêque Wénilon de Sens qui lui donne même l'onction du sacre[17]. Charles est contraint de se réfugier en Bourgogne ; plusieurs évêques réagissent, sous la conduite de l'archevêque Hincmar de Reims. Réunis à Reims le , ils demandent le départ des Francs orientaux et le retour de Charles. Louis s'exécute et licencie une partie de son armée. Profitant de la situation, Charles réussit à rassembler des troupes et marche vers le nord. Les deux armées se font face à Jouy, près de Soissons ; voyant que l'armée de Charles est plus importante que la sienne, Louis se retire sans combattre.

Par ailleurs, Charles II doit soutenir plusieurs guerres contre son neveu Pépin II d'Aquitaine pour conserver son pouvoir sur l'Aquitaine.

La Monnaie[18] est instituée en par l'édit de Pîtres : c'est aujourd'hui l'une des plus anciennes institutions françaises.

Roi de Lotharingie (869) puis empereur (875)

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Charles le Chauve, miniature peinte vers 870.

Après la mort de Lothaire II, il est couronné roi de Lotharingie le à Metz par l'archevêque Hincmar de Reims[19], l’évêque de Metz Advence prétendant que tous les évêques et grands laïcs de Lotharingie souhaitent l'avènement de Charles. Avant le couronnement, Charles doit prendre des engagements envers ses nouveaux sujets[20],[21].

Mais Louis le Germanique intervient aussi en Lotharingie : en août 870, au traité de Meerssen, Charles doit lui céder une partie du territoire. La frontière entre leurs deux royaumes suit alors la Moselle et de la ville de Thionville vers la rivière l’Ourthe[22] en Belgique qui fort probablement servira de repère pour rejoindre la Meuse jusqu’à son embouchure en Mer du Nord. Le traité accorde aussi à Charles le Chauve la partie nord du royaume de Provence, domaine (avec l'Italie) de l'empereur Louis II[23], fils aîné de Lothaire Ier.

En , après la mort de Louis II, héritier du trône impérial, ainsi que des royaumes d'Italie et de Provence, il entreprend un voyage en Italie. Le à Rome, 75 ans exactement après le couronnement de Charlemagne, il est couronné empereur par le pape Jean VIII.

Louis le Germanique meurt à Francfort le . Charles en profite pour envahir la Lotharingie orientale. Mais les fils de Louis lui infligent une sévère défaite le à Andernach près de Coblence.

S'étant ensuite rendu en Italie afin de porter secours au pape Jean VIII en lutte contre les Sarrasins, il est contraint de revenir en France pour faire face à une attaque de Carloman, autre fils de Louis le Germanique. Sur le chemin, entre le 14 et le 16 juin 877, il promulgue le capitulaire de Quierzy, considéré comme la reconnaissance juridique de l'hérédité de la charge de comte — qui était déjà un état de fait depuis des décennies — et des honneurs, et donc l'un des fondements juridiques de la future féodalité[24].

Sur le chemin du retour, il est atteint d'une pleurésie, se réfugie à Aussois et meurt des suites de cette maladie[25], le , au village de Brios[26], l'actuel Avrieux, au pied du Mont-Cenis. La rumeur publique accuse rapidement Sédécias (Zédéchias), un de ses médecins juifs, de l'avoir empoisonné[27], avec la complicité de Richilde.

Tombeau

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Apparition de Charles le Chauve et sa mise en sépulture à Saint-Denis (France, XVe siècle).
 
Dessin du tombeau de Charles II.

Au cours du retour vers Paris, en raison de la décomposition du corps, son corps est enterré à Saint-Pierre de Nantua. Selon la tradition, sept ans après sa mort, Charles le Chauve apparaît à un moine de Saint-Denis (et à un moine de Saint-Quentin-en-Vermandois). À sa requête, le moine demande à son fils Louis II le Bègue de faire rapporter le corps de son père à Saint-Denis[28]. Finalement, en 884, ses ossements sont ramenés à l'abbatiale de Saint-Denis.

En effet, l’empereur et roi Charles II, ayant assumé l’abbatiat de Saint-Denis en 867, exprime le vœu de reposer dans l’abbatiale, en précisant même l’emplacement de sa future sépulture, derrière l’autel de la Trinité. La reine Ermentrude, son épouse, est enterrée à Saint-Denis en 869. Un fils du couple impérial, Charles, meurt la même année que son père en 877 et est inhumé aux côtés de sa mère.

On ignore toutefois quel était l’aspect de ce premier tombeau impérial. Trois siècles et demi plus tard, la réalisation d’un nouveau tombeau donne le coup d’envoi à la réorganisation sous Louis IX du nouveau transept et du chœur de la basilique Saint-Denis en lieu mémoriel de la royauté. Lorsque l’abbé Eudes Clément (1229-1245) part pour Rouen en 1245, le tombeau de Charles II le Chauve est achevé.

Il s’agissait d'un gisant sur dalle en bronze porté par des colonnettes. L'empereur était représenté en demi-relief, sa tête couronnée reposant sur un coussin, ses pieds sur un lion. La main droite tenait un sceptre fleurdelisé, la gauche une sphère. Deux angelots, placés dans les écoinçons du trilobe encadrant la tête du souverain, tenaient des encensoirs et des navettes. Une inscription en creux formait la bordure de la tombe rappelait les bienfaits qu’il avait dispensés à l’abbaye. Le fond de la plaque était entièrement émaillé en bleu, avec fleurs de lis et réseau en or.

Des plaques d'émail incrusté décoraient aussi les bordures des robes et du manteau. Quatre lions de bronze, reposant sur des colonnettes jumelles très courtes, de pierre, supportaient cette table. Sur les quatre angles les ecclésiastiques mitrés devaient servir à porter des cierges que l’on faisait régulièrement brûler en l’honneur de l’empereur, comme à Saint-Germain-des-Prés pour le roi mérovingien Childebert Ier.

Le monument se trouvait au milieu du chœur des moines, devant la croix que Charles II le Chauve avait offerte à l’abbaye, aligné avec les tombeaux de Philippe II Auguste et de Louis VIII situés devant le maître-autel. Le tombeau de l’empereur marquait la limite occidentale de l’espace funéraire.

Après la journée du 10 août 1792, la convention décida de faire fondre toutes les statues et monuments en bronze de la monarchie abolie. Les statues de bronze des tombeaux ainsi que les gisants en métaux furent enlevés et fondus au cours des journées de profanation des tombes de la basilique Saint-Denis. Seuls des dessins de François Roger de Gaignières nous en gardent le souvenir ainsi que la description faite par Viollet-le-Duc dans son Dictionnaire raisonné de L'architecture.

La disparition de ce tombeau, unique en son genre, laisse un vide majeur dans la nécropole royale de Saint-Denis. Eugène Viollet-le-Duc envisage une reconstitution au milieu du XIXe siècle. Il en a laissé des dessins mais ce projet n'est pas réalisé.

Naissance de la féodalité

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Poursuivant l’œuvre législatrice et organisatrice de Charlemagne[29], Charles II a laissé un grand nombre de capitulaires, dont le capitulaire de Quierzy particulièrement important pour l'évolution politique et sociale du royaume[30].

En 847, il promulgue le capitulaire de Meerssen, qui marque le début de la féodalité. Charles II invite tout homme libre à se choisir un seigneur, que ce soit le roi ou un autre seigneur : « Volumus ut unusquisque liber homo in nostro Regno Seniorem, qualem voluerit in nobis & in nostris Senioribus, accipiat » (Nous voulons que chaque homme libre dans notre royaume reçoive pour seigneur celui qu'il aura lui-même choisi, soit nous-même, soit un de nos fidèles)[31].

À la suite de Charlemagne, créateur d'un corps d'officiers chargé de décimer les loups dans l'empire (la louveterie), Charles II crée un corps d'officiers spécialisés (les « bévari » ou « bevarii », officier des bièvres) spécialement chargé de la chasse aux castors, très recherchés pour leur fourrures et depuis l'Antiquité pour le castoréum qu'ils produisent (il est également probable que les moines se soient plaints des castors qui font volontiers des barrages sur les fossés de drainage que l'on creusait alors dans toute l'Europe pour gagner de nouvelles terres sur les marais et forêts inondées) ; on l'accusait aussi de dégrader les cultures faites en bord d'eau[32].

Entre le 14 et le 16 juin 877, quelques semaines avant de mourir, Charles le Chauve promulgue le Capitulaire de Quierzy. Celui-ci reconnaît l'hérédité de la charge de comte (qui était déjà un état de fait) et l'hérédité des honneurs, ce qui rend illégal la révocation d'un comte ou le refus d'accorder le titre de comte au fils d'un comte qui venait de mourir comme c'était possible jusque-là (car Charlemagne avait créé le poste de comte comme des fonctionnaires révocables à l'origine). Il s'agit de l'un des fondements juridiques importants de la féodalité[24].

Ascendance

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Mariage et descendance

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Le à Quierzy, Charles épouse Ermentrude d'Orléans, de la famille des Agilolfinges, dont il a neuf enfants :

Charles épouse ensuite Richilde, de la famille des Bosonides, dont il a une fille :

  • Rothilde (vers 871 – vers 928), épouse le comte du Maine Roger.

Le couple aurait également d'autres enfants morts jeunes, dont Pépin et Dreux, peut-être jumeaux, enterrés dans l'abbaye de Saint-Amand[33].

Dans la fiction

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Notes et références

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  1. Généalogie de Charles le Chauve sur le site de la Fondation pour la généalogie médiévale.
  2. Bulletin de la Société historique de Compiègne, 1904, p. 128.
  3. Henri Leblanc-Ginet, Histoire des rois de France, 1997, p. 38.
  4. Marie-France Auzepy, Histoire du poil, Belin, , 352 p. (ISBN 978-2-7011-4821-2 et 2-7011-4821-9).
  5. Thomas Schuld, « Reinhard Lebe, War Karl der Kahle wirklich kahl? », Geschichte in Köln, vol. 29, no 1,‎ , p. 166–167 (ISSN 0720-3659 et 2198-0667, DOI 10.7788/gik.1991.29.1.166).
  6. Guy Breton, Histoires d'Amour de l'Histoire de France, Tome I, 1955, Editions Noir et Blanc.
  7. Augustin Fliche, La Chrétienté médiévale, 1929, p. 174.
  8. Léonce Auzias, L'Aquitaine carolingienne (778-987),  éd. Privat, 1937, p. 132.
  9. Jean Chélini, L'Aube du Moyen Âge : naissance de la chrétienté occidentale : la vie religieuse des laïcs dans l'Europe carolingienne (750-900), Picard, 1991, p. 408.
  10. Michel Parisse, Histoire de la Lorraine : l’époque médiévale, Metz / Nancy, Éd. Serpenoise / Presses universitaires de Nancy, 1990-1995 (ISBN 978-2-86480-220-4, présentation en ligne, lire en ligne), p. 49.
  11. Léon Levillain, Le sacre de Charles le Chauve à Orléans, Bibliothèque de l'école des chartes, 1903, volume 64, p. 33.
  12. Jean de Pange, Le roi très chrétien, 1949, p. 195.
  13. Flach/ori Anc France V4, publié par Ayer Publishing (ISBN 0-8337-1147-4 et 978-0-8337-1147-2).
  14. Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 2002, p. 439.
  15. Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du IXe au XIIe siècle : mémoire, pouvoirs, noblesse, 2001, p. 36.
  16. Yves Sassier, Structures du pouvoir, royauté et res publica : France, IXe – XIIe siècles, Publication Univ. Rouen Havre, 2004, p. 17.
  17. Robert-Henri Bautier, Sacre et couronnement chez les Carolingiens, Librairie Droz, 1985, p. 35.
  18. Gildas Salaün, « Les deniers carolingiens », Monnaie magazine,‎ , p. 48-53 (ISSN 1626-6145).
  19. Jean Devisse, Hincmar - Archevêque de Reims, 1976, tome 1, p. 455.
  20. Annales de Saint-Bertin (Annales Bertiniani), a. 869.
  21. Société Lorraine des études locales, Textes d'histoire lorraine. Du VIe siècle à nos jours, deuxième édition, Imprimerie Georges Thomas, Nancy, 1933, pp. 5 et 8, Couronnement de Charles Le Chauve à Metz comme roi de Lorraine.
  22. « Les comtés au temps du traité de Meerssen (870) », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le ).
  23. Mais il (Charles le Chauve) se dédommagea en enlevant à l'empereur Louis II la province viennoise, cf. Traité de Meerssen, p. 41.
  24. a et b BÜHRER-THIERRY, Geneviève ; Charles MÉRIAUX, La France avant la France, 481-888, Paris, Belin, , 687 p. (ISBN 978-2-7011-3358-4), Chapitre VIII. De la fondation à la fin de l'Empire, ps 329-371.
  25. Jean-Joseph Julaud, L'Histoire de France pour les nuls, 2009, p. 35.
  26. Nelson 1996, p. 53-66.
  27. Claude Charles Fauriel, Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants, 1836, p. 393.
  28. Apparition de Charles le Chauve et sa mise en sépulture à Saint-Denis.
  29. Zelelr Berthold, Charles le Chauve, 840-877 : la succession de Charlemagne, 1883.
  30. Émile Bourgeois, Le capitulaire de Kiersy-sur-Oise (877) : étude sur l'état et le régime politique de la société carolingienne à la fin du IXe siècle d'après la législation de Charles le Chauve, Hachette, 1885.
  31. Charles Clémencet (congr. de St-Maur), L'Art de vérifier les dates, t. 2, Paris, Alexandre Jombert Jeune, , 3e éd., 924 p. (lire en ligne).
  32. Jean-Pierre & Yan-Chim Jost, Le castor : Ingénieux bâtisseur. Éditions Cabedita, 2011.
  33. a et b Anselme de Sainte Marie (Père Anselme), Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, 9 volumes, Paris, 1725 et années suivantes, tome 1, page 34, lire en ligne.
  34. « Godehilde de France », sur www.pagedhistoire.com (consulté le ).
  35. « Godehilde Carolingian de France (864-923) -... », sur fr.findagrave.com (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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Iconographie et articles connexes

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Liens externes

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