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Belisama — Wikipédia

Belisama

déesse celte

Dans la mythologie celtique, Belisama ou Belesama est une divinité importante du panthéon gaulois. Son parèdre et équivalent masculin est Belenos[1].

Belisama
Déesse de la mythologie celtique
Inscription dédiée à Belisama/Minerva en remploi dans un pont (Saint-Lizier, Ariège)
Inscription dédiée à Belisama/Minerva en remploi dans un pont (Saint-Lizier, Ariège)
Caractéristiques
Fonction principale déesse du foyer et de l'artisanat du métal et du verre (en particulier des armes)
Fonction secondaire déesse des arts, du tissage et déesse guérisseuse
Période d'origine Antiquité celte et gauloise
Parèdre Belenos
Équivalent(s) Minerve, Hestia, Brigantia, Sainte Catherine

Étymologie

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Le théonyme gaulois Belisama a été traditionnellement interprété comme signifiant « le très brillant », issu de la racine indo-européenne *bʰelH- (« blanc, brillant » ; cf. Lith. báltas « blanc », grec φαλός / phalós, « blanc », Arm. bal « pâleur », goth. bala « gris ») attaché au suffixe superlatif *-isamā. Comme pour Belenos, cependant, cette théorie a fait l'objet de critiques croissantes dans la recherche contemporaine[2].

Xavier Delamarre note que les cognats proposés issus de *bʰelH- ne semblent pas connoter brillant, mais plutôt blanc, gris, pâle, et propose de faire dériver le nom de la racine gauloise belo- (" fort, puissant "), rendant ainsi Belisama par « le Très Fort » (cf. Sanskrit baliṣṭhaḥ 'le plus fort') Alternativement, Peter Schrijver a conjecturé un lien avec la racine de 'jusquiame', *beles-, attachée à un suffixe inconnu -ma, en comparant le nom avec le théonyme gaulois Belisa-maros[2].

Les toponymes français Beleymas, Bellême, Balesmes, Blesmes, Blismes, et Velesmes sont basés sur ce théonyme[2].

Fonction et culte

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RIG G-172 inscription: СΕΓΟΜΑΡΟС/ ΟΥΙΛΛΟΝΕΟС/ ΤΟΟΥΤΙΟΥС/ ΝΑΜΑΥСΑΤΙС/ ΕΙѠΡΟΥ ΒΗΛΗ/СΑΜΙ СΟСΙΝ/ ΝΕΜΗΤΟΝ.

Belisama est surtout associée au feu domestique, mais cette déesse du foyer est aussi chargée de l'artisanat du métal (elle est patronne des Forgerons) et du verre. Déesse guerrière, elle veille à la fabrication des armes. Elle préside aussi aux "beaux arts", aux activités liées à l'époque à la féminité, en particulier au tissage.

Patronne des sources thermales, elle est une déesse guérisseuse pouvant redonner la vie qu'elle peut prendre dans sa dimension guerrière[3].

Les divinités traditionnelles des Gaulois ont continué d'être honorées après la conquête. Cela ne dérangeait pas l'autorité romaine dans la mesure où la religion ne servait pas de prétexte à comploter contre elle et n'excluait pas le culte fédérateur à l'empereur. Il arrivait certainement que les Romains installés en Gaule adoptassent dans leur pratique religieuse une divinité locale[4].

Attestation épigraphiques

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On trouve des traces de cette divinité guérisseuse et guerrière dans une zone géographique très étendue, jusqu'à Saint-Lizier dans les Pyrénées.

Une inscription trouvée à Vaison-la-Romaine indique qu’un nemeton lui était dédié[5]. On l'a assimilée à la Minerve romaine ou à l'Athéna grecque, à Apollon et à Hestia, mais aussi comparé aux déesses Brigantia - la Brigit gaélique - ou Bricta[6]. L'assimilation à Minerve est soutenue par une inscription gallo-romaine découverte en réemploi dans un pont de Saint-Lizier, ancien chef-lieu du peuple des Consoranni, en Ariège.

Une dédicace sur céramique a également été retrouvée à Liberchies, en Belgique, dans un contexte de la seconde moitié du Ier siècle au début du 2nd siècle[7]. Ce graffiti montre ainsi la pratique de son culte dans la Civitas des Tongres.

Toponymie

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Plusieurs toponymes sont susceptibles de dériver du nom de la déesse, ainsi Bellême (Belismo Xe siècle)dans l'Orne[8], Blismes (Belisma 1287) dans la Nièvre, Blesme[9] dans la Marne, Balême, un lieu-dit d'Affieux en Corrèze[10]. Beleymas (Belemas 1268, Bellesmas 1310) en Dordogne[4], ou encore le crêt de Bélize, lieu de culte de la déesse Bélisama dans le massif du Pilat dans la Loire.

Dans la culture

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Voir aussi

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Pages connexes

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Liens externes

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Références

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  1. G. Charrière, La femme et l'équidé dans la mythologie française, Revue de l'histoire des religions, tome 188, n°2, p. 129-188, 1975.
  2. a b et c (de) Peter Schrijver, "On Henbane and Early European Narcotics". Zeitschrift für celtische Philologie., (ISSN 1865-889X, lire en ligne), p.29-30
  3. Jean-Paul PERSIGOUT, Dictionnaire de mythologie celte, dieux et héros, Monaco, Édition du Rocher, , 316 p. (ISBN 9782268003504), p. 44-45
  4. a et b Pierre GASTAL, Noms de lieux de l'espace français, origine et sens des Toponymes de nos régions, PBtisk en Union Européenne, éditions désiris, , 448 p. (ISBN 978-2-36403-174-6), p. 206
  5. Fiche muséographique sur la dédicace, aujourd'hui au musée Calvet
  6. arbre celtique : Article Minerve-Brigite-Belisama
  7. Georges Repsaet, Marie-Thérèse Repsaet-Charlier, Jean-Claude Demanet, Fabienne Vilvorder, Une dédicace à Belisama sur un vase de Liberchies-Geminiacum, Signa, Volume 2, 2013.
  8. F. Lechanteur, Principaux types toponymiques de la Normandie, Supplément aux Annales de Normandie, Volume 4, Numéro 2, p. 23-24, 1954.
  9. Etienne Richy, « Blesme : Église Notre-Dame », sur Églises en Marne (consulté le )
  10. M. Villoutreix, La toponymie limousine d'origine antique, Bulletin de l'Association Guillaume Budé, Volume 1, Numéro 1, p. 34-43, 1999.
  11. Bélisama et Bélénos sont les noms retenus par le public français pour désigner l’exoplanète HD8574 b et son étoile, Site de la Société astronomique de France