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Akhmad Kadyrov — Wikipédia

Akhmad Kadyrov

homme politique russe

Akhmad Abdoulkhamidovitch Kadyrov (en cyrillique Ахмат Абдулхамидович Кадыров), né le à Karaganda en URSS et mort dans un attentat le à Grozny, est un homme d'État de la fédération de Russie, président de la république de Tchétchénie (2003-2004). Il est l'auteur des paroles de l'hymne national de la république de Tchétchénie.

Akhmad Kadyrov
Ахмат Кадыров
Illustration.
Akhmad Kadyrov en 2002.
Fonctions
Président de la république tchétchène

(7 mois et 4 jours)
Élection
Prédécesseur Poste créé
Successeur Sergueï Abramov (intérim)
Alou Alkhanov
Biographie
Nom de naissance Akhmad Abdoulkhamidovitch Kadyrov
Date de naissance
Lieu de naissance Karaganda, RSS du Kazakhstan, URSS
Date de décès (à 52 ans)
Lieu de décès Grozny (Russie)
Nature du décès Assassinat
Enfants Ramzan Kadyrov
Religion Islam sunnite

Akhmad Kadyrov Akhmad Kadyrov
Présidents de la République tchétchène

Biographie

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Kadyrov est né soviétique le à Karaganda (République socialiste soviétique du Kazakhstan), dans une famille de Tchétchènes déportés par Staline[1].

 
Akhmad Kadyrov et Vladimir Poutine à une conférence de presse en 2002.

En , sa famille revient à Tsentoroï, village de Tchétchénie-Ingouchie, renommé en son honneur Akhmat-Iourt en 2019[2]. Il poursuit des études religieuses à la médersa Mir-i Arab de Boukhara, puis au Moyen-Orient, et devient moufti de Tchétchénie en 1995.

Pendant la dislocation de l'Union soviétique, il est un des chefs indépendantistes tchétchènes qui veulent faire sécession de la Russie pendant la première guerre de Tchétchénie. Il rallie cependant par la suite le camp pro-russe.

Le 1er octobre 1999, le président Mashkadov et son gouvernement sont déclarés illégitimes par le Premier ministre russe Vladimir Poutine, qui affirme que « tous les organes du pouvoir en Tchétchénie sont illégitimes, […] car ils ont été élus en dehors des lois russes », bien que Mashkadov ait été reconnu officiellement président de Tchétchénie par le président russe Boris Eltsine[3]. Kadyrov est ainsi nommé chef du gouvernement tchétchène en par les autorités russes. Ces dernières retirent en même temps le statut de république à la Tchétchénie, empêchant ainsi temporairement la tenue de nouvelles élections[4]. Kadyrov échappe le à un attentat[5], et est ensuite élu président de la République le , à l'issue d'un scrutin non reconnu par la communauté internationale.

Il meurt au cours d'un attentat à la bombe le , au stade de Grozny, pendant le défilé de la victoire de la Seconde Guerre mondiale[6], commémoration qu'Akhmad Kadyrov préside dans la tribune officielle. L'explosif était noyé dans le béton d'une colonne portante de la tribune et provoque en tout la mort de six personnes[7]. Cet attentat est perpétré par des islamistes tchétchènes selon Moscou et est revendiqué sur une vidéo de 2006 par Chamil Bassaïev qui aurait commandité l'attentat pour 50 000 $[8]. Toutefois, en Tchétchénie, la population est majoritairement persuadée que c'est le Kremlin qui se cache derrière l'assassinat de Kadyrov, qui lui serait devenu trop « gênant »[9].

Le , Kadyrov est nommé Héros de la Russie à titre posthume, titre décerné par Vladimir Poutine[10],[11].

Akhmad Kadyrov était père de quatre enfants, deux garçons et deux filles. Son fils aîné, Zelimkhan, meurt le . Le fils cadet, Ramzan Kadyrov, est tout de suite vu à Moscou comme un possible successeur de son père mais n'a pas encore l'âge minimal de 30 ans, requis pour être président de la Tchétchénie[12]. Il le devient le , après avoir été, dans l'intervalle, premier vice-président du gouvernement puis Premier ministre de la République.

En , le projet de donner à un pont de Saint-Pétersbourg[13] le nom d'Akhmad Kadyrov (alors que celui-ci n'avait aucun lien avec la ville) provoque un rassemblement de protestation et une pétition en ligne, signée notamment par Alexandre Sokourov[14]. L'indignation est amplifiée par l'évocation de l'assassinat récent de Boris Nemtsov à Moscou[15].

Notes et références

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  1. Robert Saunders, Historical dictionary of the Russian federation. volume 1, Rowman & Littlefield, coll. « Historical dictionaries of Europe », (ISBN 978-1-5381-2048-4 et 978-1-5381-2047-7)
  2. (ru) « Родное село Кадырова переименовали в Ахмат-Юрт », sur Meduza,‎ (consulté le ).
  3. « Trois ans après sa défaite, Moscou lance ses troupes à l'assaut de la Tchétchénie », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. « Russia appoints Chechen leader », sur BBC News (consulté le )
  5. Attentat de Grozny (en Tchétchénie), Russie TV, 9 mai 2004, avec une « liste des principaux attentats attribués aux rebelles indépendantistes tchétchènes ».
  6. « Bomb kills Chechen president », sur CNN (consulté le ).
  7. (ru) Владлен Максимов, « Смерть президента », sur Новые известия,‎ (consulté le ).
  8. C. J. Chivers, « $50,000 Bounty in Chechen Blood Feud », The New York Times, (consulté le ).
  9. Anne Nivat, « Ravalement de façade en Tchétchénie », Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  10. (ru) Décret no 606 du président de la fédération de Russie.
  11. (ru) Page dédiée sur le site du gouvernement de Tchétchénie.
  12. Benjamin Quénelle, « Kadyrov junior pourrait succéder à feu Kadyrov senior », sur Le Temps, (consulté le ).
  13. Voir (ru) Pont Akhmad Kadyrov.
  14. (en) The Telegraph, 7 juin 2016.
  15. (en) Protests against the Kadyrov Bridge in St. Petersburg Deutsche Welle, 6 juin 2016.

Liens externes

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