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Élections régionales de 2011 à Hambourg — Wikipédia

Élections régionales de 2011 à Hambourg

Les élections régionales de 2011 à Hambourg (en allemand : Bürgerschaftswahl in Hamburg 2011) se tiennent le de manière anticipée, afin d'élire les 121 députés de la 20e législature du Bürgerschaft de Hambourg.

Élections régionales de 2011 à Hambourg
121 députés du Bürgerschaft
(Majorité absolue : 61 députés)
Type d’élection Élections législatives régionales
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 254 638
Votants 718 876
57,29 % en diminution 6,2
Votes exprimés 696 568
Votes nuls 22 308
SPD – Olaf Scholz
Voix 1 667 804
48,42 %
en augmentation 14,3
Sièges obtenus 62 en augmentation 17
CDU – Christoph Ahlhaus
Voix 753 805
21,88 %
en diminution 20,7
Sièges obtenus 28 en diminution 28
GAL – Anja Hajduk
Voix 384 502
11,16 %
en augmentation 1,6
Sièges obtenus 14 en augmentation 2
FDP – Katja Suding
Voix 229 125
6,65 %
en augmentation 1,9
Sièges obtenus 9 en augmentation 9
Linke – Dora Heyenn
Voix 220 428
6,40 %
en stagnation
Sièges obtenus 8 en stagnation
Premier bourgmestre
Sortant Élu
Christoph Ahlhaus
CDU
Olaf Scholz
SPD
statistik-nord.de

Contexte

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Coalition noire-verte

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À la suite des élections régionales du , l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), du premier bourgmestre Ole von Beust, au pouvoir depuis 2001, perd sa majorité absolue acquise en . Face au retour manqué du Parti libéral-démocrate (FDP) au Bürgerschaft, la CDU fait alliance avec les écologistes de la Liste verte alternative Hambourg (GAL), formant la première coalition noire-verte allemande.

Changement et rupture

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Le , Ole von Beust annonce son intention de démissionner à la fin de l'été, officiellement pour « raisons personnelles »[1]. La CDU choisit pour le remplacer le sénateur à l'Intérieur Christoph Ahlhaus.

La GAL critique initialement ce choix d'une personnalité perçue comme plus conservatrice que le chef de l'exécutif sortant, mais une réunion entre les deux formations dissipe ces remarques[2] et Christopher Ahlhaus est officiellement élu premier bourgmestre le 25 août, avec deux voix de plus que le total de sa propre majorité[3].

La coalition est finalement rompue le suivant sur décision des écologistes, ce qui conduit Ahlhaus à annoncer la tenue d'élections anticipées[4]. Le , le Bürgerschaft vote sa dissolution à l'unanimité et convoque les électeurs aux urnes le .

Mode de scrutin

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Le Bürgerschaft est constitué de 121 députés (Mitglied der Hamburgischen Bürgerschaft, MdHB) élus pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Sainte-Laguë.

Chaque électeur dispose de dix voix, selon le principe du « vote cumulatif » : les cinq premières (Wahlkreisstimmen) lui permettent de voter pour un ou plusieurs candidats de sa circonscription, le Land comptant 17 circonscriptions pourvoyant chacune entre trois et cinq sièges ; les cinq autres (Landesstimmen) lui permettent de voter pour une ou plusieurs listes de candidats ou un ou plusieurs candidats au niveau de la ville. Au total, 71 députés sont élus dans le cadre des circonscriptions.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 121 sièges est répartie proportionnellement aux secondes voix entre les partis ayant remporté au moins 5 % des suffrages exprimés au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats de circonscription selon les règles du scrutin majoritaire plurinominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci. Les sièges restants sont attribués aux candidats de la liste municipale, en tenant compte du nombre de suffrages reçus personnellement par chacun d'eux.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats de circonscriptions que la proportionnelle ne lui en attribue, il conserve ces mandats supplémentaires et la taille du Bürgerschaft est augmentée par des mandats complémentaires distribués aux autres partis pour rétablir une composition proportionnelle aux secondes voix. Si un parti obtient des mandats de circonscription sans franchir le seuil électoral municipal, il conserve ces sièges mais la taille du Bürgerschaft n'est pas réajustée avec des mandats complémentaires.

Campagne

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Principaux partis et chefs de file

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Parti Positionnement Chef de file Résultat en 2008
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Centre droit
Démocratie chrétienne, conservatisme, libéralisme
Christoph Ahlhaus
(Premier bourgmestre)
56 députés
42,6 % des voix
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Centre gauche
Social-démocratie, troisième voie, progressisme
Olaf Scholz 45 députés
34,1 % des voix
Liste verte alternative Hambourg
Grün-Alternative-Liste Hamburg
Centre gauche
Écologie, progressisme
Anja Hajduk 12 députés
9,6 % des voix
Die Linke
La Gauche
Extrême gauche à gauche
Socialisme démocratique, anticapitalisme, populisme
Dora Heyenn 8 députés
6,4 % des voix
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei
Centre droit
Libéralisme, social-libéralisme
Katja Suding 0 député
4,8 % des voix

Sondages

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Sondages pour les élections régionales de 2011 à Hambourg[5]
Institut Date CDU SPD GAL FDP Die Linke
GMS 17/02/2011 25 % 43 % 15 % 5 % 6 %
Emnid 13/02/2011 25 % 45 % 15 % 5 % 6 %
Forschungsgruppe Wahlen 11/02/2011 23 % 46 % 14,5 % 5 % 6 %
Infratest 03/02/2011 25 % 46 % 14 % 5 % 6 %
Trend Research 01/02/2011 25 % 45 % 16 % 4 % 6 %
Infratest 13/01/2011 26 % 43 % 17 % 4 % 5 %
Infratest 13/12/2010 22 % 43 % 19 % 4 % 7 %
Psephos 01/12/2010 28 % 45 % 14 % 3 % 6 %
Forschungsgruppe Wahlen 01/12/2010 22 % 41 % 21 % 4 % 7 %
Psephos 12/11/2010 35 % 40 % 12 % 4 % 6 %
Trend Research 20/102010 25 % 35 % 17 % 4 % 11 %
Psephos 21/07/2010 35 % 41 % 10 % 4 % 6 %
Psephos 08/07/2010 36 % 39 % 11 % 5 % 6 %
Psephos 26/04/2010 34 % 37 % 10 % 8 % 8 %
Infratest dimap 22/02/2010 31 % 31 % 16 % 7 % 10 %
Psephos 20/12/2009 38 % 34 % 11 % 6 % 8 %
Psephos 02/12/2009 36 % 33 % 13 % 8 % 8 %
Infratest dimap 26/02/2009 36 % 33 % 12 % 9 % 8 %
Dernières élections 24/02/2008 42,6 % 34,1 % 9,6 % 4,8 % 6,4 %

Résultats

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Résultats des élections régionales de 2011 à Hambourg [réf. nécessaire]
 
Partis Circonscriptions Liste Total
sièges
+/-
Votes % Sièges +/− Votes % Sièges
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 1 547 521 45,32 37   11 1 667 804 48,42 25 62   17
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 784 791 22,98 18   13 753 805 21,88 10 28   28
Liste verte alternative Hambourg (GAL) 485 998 14,23 12   1 384 502 11,16 2 14   2
Parti libéral-démocrate (FDP) 215 018 6,30 1   1 229 125 6,65 8 9   9
Die Linke (Linke) 237 661 6,96 3   220 428 6,40 5 8  
Parti des pirates (PIRATEN) 70 403 2,06 0   73 126 2,12 0 0  
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) 35 359 1,04 0   30 648 0,89 0 0  
Die PARTEI (PARTEI) 7 176 0,21 0   23 994 0,70 0 0  
Électeurs libres (FW) 16 975 0,50 0   23 135 0,67 0 0  
Parti des retraités d'Allemagne (RENTNER) 1 531 0,04 0   15 847 0,46 0 0  
Parti écologiste-démocrate (ÖDP) 3 963 0,12 0   10 464 0,30 0 0  
Centre des citoyens (Bü-Mi) 8 380 0,24 0 0  
Alliance de l'innovation et de la justice (BIG) 3 344 0,10 0 0  
Autres 8 460 0,25 0    
Votes cumulés 3 414 856 100 3 444 602 100
Votes valides 690 916 96,38 696 569 97,04
Votes blancs et nuls 25 955 3,62 21 278 2,96
Total 718 876 100 70   718 876 100 51 121  
Abstentions 535 762 42,70 535 762 42,70
Inscrits / participation 1 254 638 57,30 1 254 638 57,30

Analyse

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Après dix années dans l'opposition, le SPD, profitant de la personnalité de son chef de file[6], comme la CDU avec Ole von Beust durant les dix années précédentes[7], retrouve le pouvoir et conquiert, pour la première fois depuis les élections de 1991, la majorité absolue au Bürgerschaft. Cette large victoire, qui dépasse les prévisions les plus optimistes des enquêtes d'opinion, contraste singulièrement avec la déroute des chrétiens-démocrates, qui doivent se contenter de leur plus mauvais score depuis 1946 et subissent les effets du départ du premier maire von Beust, très populaire dans la ville-Land[8]. À l'inverse, la GAL ne pâtit pas de sa participation à la première « coalition noire-verte » avec la CDU puisqu'elle progresse sans toutefois atteindre les 15 % pronostiqués par les sondages. Quant au FDP, malgré un contexte national difficile, il surpasse assez nettement la barre des 5 % et parvient à faire son retour au Bürgerschaft, dont il avait été exclu aux élections de 2004. Enfin, Die Linke parvient, pour la seconde fois après la Hesse en 2009, à conserver sa représentation dans un Parlement régional de l'ex-Allemagne de l'Ouest, et confirme par sa stabilité son implantation dans la deuxième ville du pays.

Réactions

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La chancelière fédérale, native de la ville, Angela Merkel, a admis que le résultat de la CDU était « une amère défaite » et que l'attitude des écologistes, à l'origine du déclenchement du scrutin, rendait difficile la formation d'autres coalitions entre les deux partis au niveau des Länder, la constitution d'une coalition noire-verte était carrément inconcevable au niveau fédéral[9]. Tandis que les chrétiens-démocrates tentent malgré tout de faire une lecture locale de ce scrutin – dominé il est vrai par des enjeux propres à la ville hanséatique –, le président du SPD, Sigmar Gabriel, a qualifié ce résultat de « souffle porteur » alors que six élections régionales vont s'enchaîner sur les sept mois suivants[10]. Le président de la CDU de Hambourg, le député fédéral Frank Schira, renonce à ses fonctions le 21 février, assumant la déroute de sa formation[11].

Conséquences

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Le , le social-démocrate Olaf Scholz est investi premier maire, soutenu uniquement par son parti.

Notes et références

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