Engraissement des bovins
INTRODUCTION
L'évolution de
la production des viandes rouges durant les deux dernières décades a été
marquée par un équilibre entre l'offre et la demande exprimée, se traduisant
par une augmentation moyenne de 1% par an pour atteindre environ 330.000 tonnes
actuellement.
Selon la
stratégie d'élevage élaborée pour l'horizon 2020, la production de viande rouge
devrait connaître une amélioration à un rythme plus élevé (1,16% par an) pour
atteindre 440.000 tonnes en l'an 2020.
Face à cette
situation, le secteur de la production de viande rouge notamment bovine devrait
connaître un développement important basé sur une transformation des élevages
existants en unités d'engraissement rationnelles assurant une meilleure
productivité et par conséquent, une amélioration de la consommation à travers
la diminution du prix de revient du kilogramme de viande produite. Ce
n’est que de cette manière qu’on pourra parler de compétitivité et donc avoir
une place dans un marché de libre échange pour lequel nos concurrents se sont
préparés il y a bien longtemps.
OBJECTIFS :
-
Développer l’élevage et la
production de viande par la maîtrise des techniques d’engraissement des
taurillons et des agneaux.
Pour y arriver, il faudra présenter tous les facteurs qui interviennent
tout au long du processus d’engraissement et parfois même avant quand les
animaux à engraisser sont produits au niveau de l’exploitation ou acquis à un
très bas age. Ces facteurs incluent : l’éleveur lui même, les bâtiments
d’élevage, le type d’animaux, les soins à apporter, et la conduite alimentaire.
L’ELEVEUR :
-
Il doit être un homme averti,
ouvert et apte à comprendre quelques notions
élémentaires sur la vie des êtres vivants par exemple l’utilité des
nutriments, de l’eau, et de l’air; et prêt à chercher l’information utile.
-
Il doit être un homme ayant un
sens du rationnel, savoir quant il faut acheter ou vendre, et introduire les aspects économiques afin
d’assurer la viabilité de son projet,
-
Il doit être dynamique, aimant
bien son métier, et attaché à son unité de production.
BATIMENTS D’ELEVAGE :
-
Ils doivent recevoir le
minimum d’investissement car ils font partie du capital improductif. Les
constructions en dur doivent être limitées aux bâtiments de mélange des
aliments et pour le stockage de ceux-ci s’il y’a un gain appréciable sur le
stockage de longue durée.
-
Les animaux supportent bien les
conditions diverses du climat et même l’augmentation des besoins énergétiques
pour lutter contre le froid sont minimes et sont largement compensés par la
rentabilité du capital transféré du bâtiment à l’animal.
-
Dans certaines situations le
confinement déprécie les performances des animaux et cause la cécité sinon il
augmente les charges (Tableau I).
Tableau I : Comparaison
des croissances de taurillons Santa Gertrudis élevés à l’intérieur et à
l’extérieur des bâtiments (-2<T°C>15). (Roummani en 1991)
_______________________________________________________________
Intérieur Extérieur
_______________________________________________________________
Nombre d’animaux 14 14
Poids vif initial (kg) le
12-11-1990 170.4 170.1
Poids vif final (kg) le
14-02-1991 237.6 243.4
Gain moyen quotidien (kg) 0.71 0.77
_______________________________________________________________
(Source :
Derkaoui, résultats non publiés)
-
Les approvisionnements mensuels
libèrent le capital tournant pour qu’il soit utilisé dans l’appareil de
production et de ce fait le stockage nécessitera très peu de surface couverte
en plus des nouveaux moyens de protection tels que le plastic contre les
pluies, le vent et les prédateurs.
-
Les ateliers d’engraissement doivent
assurer les conditions d’élevage suivantes :
o Protection contre le vol,
o Bonne aération et une circulation de l’air adéquate pour
permettre l’entrée de l’air pour la respiration et la sortie du gaz carbonique,
méthane, de l’ammoniaque, et des odeurs,
o La pénétration du soleil est capitale pour la production de la
vitamine D et le dessèchement de la cour, et la désinfestation du milieu,
o Une aire minimale de 10 m²/tête
pour les taurillons et 3 m²/tête
pour les agneaux et chevreaux,
o Une pente de 1% pour faciliter la sortie des eaux de pluie et de
l’urine,
o Un parterre non cimenté pour éviter les panaris mais
suffisamment dur pour empêcher les
sabots de s’enfoncer et faciliter le passage du tracteur ou de la brouette lors
du ramassage du fumier.
o Les abreuvoirs et les mangeoires en espace suffisant pour éviter
le bousculement et les attaques des grands,
o Une ombrière pour garder l’eau et les animaux sous l’ombre en
période chaude,
APPROVISIONNEMENT EN ANIMAUX :
Vu que la source
d’approvisionnement influence sur l’état de santé de l’animal et sur ses
conditions corporelles, on doit prendre en considération trois sources :
-
L’exploitation elle-même, dans ce
cas les animaux seront traités comme produits de la ferme et doivent recevoir
la conduite qui sera détaillée dans les paragraphes qui suivent,
-
Des exploitations voisines, ces
animaux doivent suivre la même conduite que ceux achetés du souk ou si cette
origine ressemble à la première les animaux recevront la même attention que
ceux nés dans la ferme,
-
Les souks hebdomadaires. Il est
conseillé d’éviter les souks éloignés et de s’assurer que le vendeur est un
type correct.
-
L’enregistrement est une opération
recommandée.
CHOIX DES ANIMAUX :
-
Lorsque les animaux sont issus de
l’exploitation, une sélection nécessite d’être opérée avant la phase
d’engraissement. Les animaux chétifs, de mauvaise conformation, ou présentant
une tare sont à vendre car ils ne vont pas rentabiliser les investissements
futurs. Le même principe s’applique sur les vaches, brebis, et chèvres de
réforme,
-
Si les animaux proviennent du souk
ou des exploitations voisines, l’éleveur doit trier et prendre les animaux
sains, maigres mais ayant une stature qui donnera une bonne conformation. Toute
bête présentant une anomalie ou une maladie visible quelle que soit son degré
(gonflement des pieds, denture, hernie, vision, …etc.) ne doit pas faire
l’objet de rapatriement. Les animaux
jeunes croissent plus vite que ceux âgés et laissent une marge bénéficiaire
meilleure (fig. I).
-
Les animaux seront groupés selon
leur espère, sexe, age, taille, race, et état physiologique et lorsque les
ressources sont limitées on ne prend que le même type d’animaux pour avoir un
groupe homogène et avoir une conduite facile.
Les dates
d'entrée et de sortie des animaux seront déterminées en fonction de la
conjoncture du marché.
Le choix de
l'âge et du poids à l'entrée de l'atelier d'embouche est un élément capital
pouvant influencer la rentabilité de l'élevage. En effet, cette dernière doit
théoriquement augmenter en parallèle avec l'efficacité alimentaire.
Donc, l'objectif
recherché est d'optimiser l'efficacité alimentaire à travers le choix approprié
de l'âge, du poids et de la conduite technique de l'atelier, lequel choix est
dicté par les paramètres liés à l'évolution de la croissance des animaux (poids
et gain de poids journalier GMQ). Il conviendrait de rappeler ces éléments par
l’analyse de la figure n° l qui traite de la courbe de croissance théorique
(évolution du poids des animaux exprimé en kg de poids vif) et du croit
journalier (GMQ) chez le taurillon.
La courbe de
croissance laisse distinguer 2 phases :
1 - Une croissance accélérée pendant le
jeune âge de l'animal.
2 - Une croissance retardée aboutissant
au poids adulte.
Le croit
journalier (GMQ) exprimé en kg de poids vif / jour, traduit la vitesse
d'augmentation du poids en fonction du temps. L'allure de sa courbe présente 2
phases principales :
- La première allant jusqu'à la puberté
au cours de laquelle le potentiel de croissance est élevé. Le croit moyen
quotidien augmente avec le temps.
- La deuxième
après la puberté où le potentiel de croissance diminue. Le croit journalier
diminue avec le temps.
Soins vétérinaires :
Soins vétérinaires :
Les soins sont d’une
importance capitale puisqu’ils permettent le contrôle des parasites qui
prélèvent une partie ou parfois la totalité du revenu de l’éleveur. Ce dernier
doit être conscient que si un animal est malade sa vie est en danger. Ainsi,
les animaux nés sur l’exploitation doivent recevoir du colostrum pour
développer une forte immunité. Ils doivent par la suite être vaccinés dès leur
jeune age contre les maladies contagieuses et redoutable comme la tuberculose,
la brucellose, l’entérotoxémie, le charbon, et autres maladies.
Les programmes prophylactiques constituent une participation de l’Etat
et les gens sont encouragés à en tirer profit.
Pour les animaux achetés et aussi pour ceux nés sur place, un
déparasitage interne contre les vers (teigna et ascaris) et les douves et
externe contre les tiques, les poux et la gale est obligatoire.
La lutte contre les mouches, les tiques, et les moustiques est vivement
louable.
En cas de
maladie, la consultation d’un vétérinaire est impérative. Il est déconseillé
d’administrer un antibiotique ou un produit pharmaceutique ou chimique sans
l’avis d’un spécialiste.
Il ne faut surtout pas vendre l’animal sans attendre la période de
disparition de ces produits pour protéger la vie humaine.
CONDUITE :
Il faudra s’assurer de la propreté des locaux, des abreuvoirs, des
mangeoires, des animaux, des ouvriers,
et de la litière surtout pour les animaux d’exposition et de l’Aid, d’où
l’importance d’avoir des enclos assez grands bien aérés et ensoleillés,
L’estimation du poids des animaux indirectement par mensurations peut
aider sur la prédiction des résultats et ainsi prendre des décisions
immédiates.
Le maintien d’un cahier journal sur la conduite, le comportement, des
animaux, les différentes opérations, et l’utilisation des intrants , permet non
pas uniquement de corriger le tir mais aussi d’éviter dans le futur les mêmes
erreurs. Souvent on oublis mais lorsque on écrit on cristallise le savoir
faire.
Un suivi régulier et continu de l’éleveur est le meilleur outil pour
réparer les erreurs avant qu’il ne soit trop tard.
STABULATION :
Les principaux modes de
stabulation sont : entravée ou libre.
La stabulation libre permet de contrôler la prise des aliments par
chaque individu et élimine l’effet de dominance quand le groupe est hétérogène.
Cependant, elle nécessite plus de main d’ouvre et de paille pour la litière.
La stabulation libre demande moins de main d’œuvre et peu ou pas de
paille pour la litière et permet l’accès libre aux aliments et surtout à l’eau.
Elle est meilleure quand le groupe est homogène ou familier.
Le comportement social des animaux peut être orienté pas l’éleveur en
introduisant la sérénité par des interventions de correction au début de la vie
en commun comme l’arrêt de montes par l’attachement des pieds avant et arrière,
l’écornage, la présence de quelqu’un durant le jour pendant les premiers jours.
BESOINS DES ANIMAUX :
Sans revenir en détail aux
principes de nutrition des animaux domestiques, pour se maintenir en vie et
développer la masse corporelle et les divers organes, les catégories d’éléments
suivantes ont indispensables et doivent être apportées d’une manière continue
aux animaux :
-
L’air,
-
L’eau,
-
L’énergie,
-
Les protéines,
-
Les sels minéraux,
-
Les vitamines.
Ces éléments sont très influencés
par des facteurs liés à l’environnement (froid, chaleur, vent, parasites,
etc...) et d’autres liés à l’animal (race, sexe, age, état physiologique,
etc..).
Les conditions de l’environnement
comme le froid demandent plus d’énergie pour compenser les pertes de chaleur et
maintenir le corps dans un état homéotherme. Il est de même pour les périodes
de chaleur intense, pour la boue et le vent.
Les parasites prélèvent une
fraction des aliments pour leur compte et l’animal s’en trouve privé d’autant plus qu’il devient un
mauvais transformateur des aliments.
D’une manière générale, et par
unité de poids métabolique, les besoins diminuent avec l’age, toutefois les
besoins globaux s’accroissent. Le progrès génétique fait augmenter les besoins
des animaux de plus en plus performants, alors que les males ont des besoins
généralement supérieurs aux femelles.
L’effet de la race est aussi
significatif surtout entre les races à viande les races laitières bien que ce point fait
l’objet de beaucoup de controverse en raison de la publicité menée par les
producteurs de telle ou telle race.
Il y’a lieu de distinguer entre
les besoins nutritionnels et l’efficience de l’utilisation des aliments qui
sera traitée ultérieurement.
A l’issue de recherches faites
sur les tissus des animaux, les bilans, les carences, et autres mesures, les
besoins des animaux à l’engrais sont relativement bien évalués et les tables
indiquant ces besoins sont nombreuses. Leur présentation dépend du lieu où
elles ont été produites, mais elles ne cessent de se perfectionner par les
nouvelles données de recherche.
En conséquence, différents
systèmes d’estimation existent et le passage d’un système à l’autre est facile.
Ils sont mis sur support informatique (ex. Taurus, 1990).
Une distinction doit être faite
entre les types de besoins. Certains servent à l’entretien de l’animal,
aux activités de digestion, et de déplacement,
alors que le reste sert au dépôt de tissu corporel (viande, graisse,
peau, et os), communément appelés besoins de croissance et d‘engraissement.
APPORTS NUTRITIONNELS :
L’eau doit être apportée à
volonté. L’animal en pleine croissance ou à l’engrais doit avoir l’accès libre
à l’abreuvoir surtout en périodes de chaleur ou recevant des aliments de
haute valeur énergétique. L’eau doit être potable, protégée de la poussière et
sous l’ombre. L’abreuvoir doit être nettoyé fréquemment pour éviter le
développement des algues et des microbes.
Certaines demandes peuvent être
satisfaites à partir de plusieurs sources alimentaires en raison de la
conversion des aliments au cours des processus métaboliques et le long des
cycles biochimiques comme l’utilisation des sucres, des lipides, et des
protéines pour la production de l’énergie et comme le recyclage de certains
éléments comme l’azote.
Aussi, l’utilisation des aliments
n’est pas la même si les animaux passent de l’état d’entretien à l’état de
production (croissance ou engraissement).
Il est donc nécessaire d’établir
un système d’appréciation des besoins et des apports et avec des variables
tenant compte de cette conversion. Ce système d’appréciation doit être assez
bon pour estimer aussi la valeur nutritionnelle des aliments pris séparément ou
en association.
Les besoins et les apports sont
exprimés à travers les mêmes variables à savoir : l’eau (l), l’énergie
pour l’entretien (kcal), l’énergie pour la croissance et l’engraissement
(kcal), les protéines brutes (g), les éléments minéraux majeurs (Ca, P, Na, P,
S et autres) et mineurs (Fe, Se, et autres) (g), et les vitamines (A, D, E, et
autres). Pour chaque élément on peut aller encore en détail comme le nouveau
système d’évaluation des protéines qui tient compte de la dégradation des
protéines dans le rumen et l’intestin (PDI, PDIE,...) mais dans la pratique on
se limite aux éléments majeurs car les améliorations ne compensent pas les
efforts consentis de plus.
Il y’a lieu de mentionner
certains points liés à la croissance et engraissement des animaux en
particulier :
-
La capacité d’ingestion des
aliments par unité de poids décroît avec l’age et le poids de l’animal (Tableau
2 ),
Tableau 2 : Variation de l’ingestibilité des
aliments avec le poids des
animaux.
_________________________________________________________________
Poids
des
Animaux
(kg) 130 180 225 270 315 360 405 450 495
_________________________________________________________________
Ingestibilité
(kg MS) 3.60 4.95 5.85 675 7.56 8.46 9.13 9.22 11.4
_______________________________________________________________
Ingestibilité
kg
MS/
100 kg PV 2.78 2.75 2.60 2.5 2.4 2.35 2.25 2.2 2.1
__________________________________________________________________
(NRC,
1984)
-
Les besoins pour la production
d’une unité de la masse corporelle augmentent avec le poids et donc l’age
(Tableau 3 ) d‘où l’intérêt de vendre
les animaux une fois qu’ils arrivent au poids optimal (e.g., 450 kg pour les
taurillons). Aussi, lorsque un animal est engraissé il faut le sortir dés
que possible et ne pas le remettre sous un régime moins énergétique même si les
conditions du marché sont un peu défavorables.
Tableau 3 : Variation des besoins en UFL avec le poids pour production
d’un kg de poids vif.
_______________________________________________________________
Poids
(kg) 150 200 250 300 350 400 450 500 550
_______________________________________________________________
UFV 3.2 4.0 4.7 5.4 6.1 6.7 7.4 8.0 8.5
_______________________________________________________________
(INRA-France,
1978)
-
Les besoins d’entretien sont en
général supérieurs à ceux de production, et l’éleveur a intérêt à alimenter ses
animaux au maximum (ad libitum) pour absorber la partie improductive utilisée
pour l’entretien (Tableau 4 ).
Tableau 4: Variation des besoins énergétiques journaliers d’entretien
(NEm) et de production (NEg) avec le poids et le
niveau de
production.
_______________________________________________________________
Poids (kg) 200 300 400 500
NEm Kcal 4.10 5.55 6.88 8.14
Gain journalier (kg) ________________NEg
kcal________________
0.1 0.28 0.39 0.48 0.56
0.6 1.81 2.46 3.05 3.60
1.4 4.63 6.29 7.80 9.22
_______________________________________________________________
(NRC,
1976)
-
la croissance compensatrice est
une situation particulière qui laisse l’animal gagner au cours d’une période
courte plus de poids que la normale (fig. II). En conséquence, l’animal devient
efficient et rentabilise l’aliment comme s’il était plus jeune tout en
réalisant des gains exceptionnels.
RESSOURCES ALIMENTAIRES :
La particularité des ruminants
est la transformation des ressources non utilisables par l’homme comme la
cellulose (paille, bois, la plus part des végétaux) en produits utiles comme la
viande, le lait, la laine, et la peau.
Les aliments ont plusieurs
origines surtout pour les ruminants qui ont la particularité de digérer les
produits contenant la cellulose. Plusieurs façons ont été proposées pour
classer les aliments en groupes homogènes ayant des caractéristiques
semblables. La plus pratique est celle qui s’approche aux catégories de
besoins. C’est ainsi qu’ils sont classés en, eau, aliments énergétiques,
protéiques, minéraux, et vitamines. Certaines sous-classes comme les fourrages
(verts coupés ou pâturés, secs, ensilage), les concentrés (céréales, sous
produits industriels, graisses), les protéagineuses et tourteaux, les sels minéraux,
et les complexes minéraux et vitaminés.
Certains aliments donnent des
résultats meilleurs lorsqu’ils sont utilisés pour l’entretien que pour
l’engraissement. C’est le cas des aliments grossiers comme la paille. Donc pour
l’engraissement la ration doit contenir le strict minimum de matières
cellulosiques nécessaires pour la rumination pour obtenir le maximum de gain de
poids. Toutefois, il revient à l’éleveur de chercher l’optimum de rentabilité
qui est fonction de prix de matières premières et de celui de la viande.
FORMULATION DES RATIONS :
Les apports alimentaires sont fournis par la
combinaison de ressources alimentaires disponibles dans l’exploitation ou
achetées du marché. L’utilisation d’une seule denrée va apporter un nutriment
plus que les autres (Tableau 5). Aussi, il est démontré que les effets
associatifs ou antagonistes de certains aliments ont un impact appréciable su
la croissance et l’engraissement des animaux. De plus, certains aliments ne
peuvent pas être distribués seuls. A un niveau donné, ils deviennent soit
toxiques, refusés par les animaux, ou non économiques, et des seuils
d’acceptabilité sont fixés dans la formulation des rations alimentaires.
Tableau
5 : Comparaison de la valeur nutritive de quelques aliments.
_____________________________________________________________________
__________________/kg
MS___________________________
Aliment UF Protéines
Brutes (g) Ca (g) P(g)
Paille de blé 0.4
40 3.5 1.0
Orge 1.0 101 0.8 3.4
Son de blé 0.7 145 1.0 10.7
Tourteau de tournesol 0.65 364
3.7 10.4
CMV 0
0 180 30
_____________________________________________________________________
(INRA-France,
1978 et fabriquant)
La valeur nutritive et
alimentaire des aliments est largement étudiée à travers des mesures de
digestibilité, d’appétabilité, de performances des animaux, et des bilans.
L’analyse chimique essaie de caractériser chaque aliment suivant ses
constituants. Elle est approximative mais donne des résultats satisfaisants.
Les tables de valeurs alimentaires disponibles sont très performantes et
subissent des améliorations permanentes.
Pour la formulation de rations,
des logiciels informatiques sont disponibles comme l’InRation, formule2000,
Taurus, Mix-it. Ils intègrent les besoins et ajustent les apports en tenant
compte des prix des matières premières, de la viande, et même les autres coûts
comme la main d’œuvre.
Ci-après, sont donnés des
exemples de rations pour taurillons, et agneaux. Cependant, ces rations peuvent
ne pas être valables si les prix de matières premières ont changé.
Exemples de Rations pour taurillons ave les GMQ observés :
Ingrédients
|
Ration 1
|
Ration 2
|
Ration 3
|
|
%
|
||
Paille
Foin de B.Qualité
Luzerne déshydratée
Pulpe S Betterave
Mélasse
Orge concassée
Mais concassé
Aliment composé
Féverole concassée
Tourt. Tourn.
Urée
Chaux
Sel marin
CMV
|
40
20
28.5
9
1
1.5
|
15
12
12
12
35
12
0.5
1.5
|
12
6
50
10.5
20
1
0.5
|
GMQ
|
0.5 kg
|
1 kg
|
1.3 kg
|
Ration
4: basée sur les concentrés:
Ingredients
|
Phase I
|
Phase II
|
Phase III
|
Poids
initial (kg)
|
200
|
300
|
350
|
Poids final
(kg)
|
300
|
350
|
400
|
Gain Moy Quotidien (gr)
|
1000
|
1000
|
1000
|
Durée d'engraissement (j)
|
100
|
50
|
50
|
Quantité d'aliments
(kg/j/animal)
* Orge
* Son
* PSB
* Tourteaux Tourn.
* Paille
* CMV
|
2 (35,8%)
1.17 (20,9%)
0.21 (3,7%)
0.63 (11,3%)
1.5 (26,8%)
80 gr (1,5%)
|
2.63 (33,5%)
1.34 (17%)
1.17 (15%)
0.58 (7,5%)
2 (25,5%)
120 gr (1,5%)
|
2 (23%)
1.87 (21,7%)
1.67 (19,3%)
1 (11,5%)
2 (23%)
130 gr (1,5%)
|
Ration
5: basée sur la mélasse:
Ingredients
|
Phase I
|
Phase II
|
Phase III
|
Poids
initial (kg)
|
200
|
300
|
350
|
Poids final
(kg)
|
300
|
350
|
400
|
Gain Moy Quotidien (gr)
|
1000
|
1000
|
1000
|
Durée d'engraissement (j)
|
100
|
50
|
50
|
Quantité d'aliments
(kg/j/animal)
* Mélasse
* Orge concassée
* Tourteaux Tourn.
* Paille
* CMV
|
2 (36%)
1.7 (30%)
0.8 (14%)
1 (18%)
100 gr (2%)
|
2.6 (38%)
1.8 (26%)
0.8 (12%)
1.5 (22%)
100 gr (2%)
|
4 (45%)
2 (22%)
0.8 (9%)
2 (22%)
100 gr (2%)
|
DISTRIBUTION DES ALIMENTS :
Il y a différentes manières de distribution les aliments aux
animaux. On peut faire un mélange de tous les ingrédients et le donner aux
animaux en une ou plusieurs prises, et dans ce cas il faut que tous les
éléments soient mélangés uniformément et
ceux de grande taille broyés au préalable. Une autre matière est de distribuer
les aliments grossiers le matin et mélanger les autres après broyage et
distribuer des quantités suffisantes en 2 à 3 repas. Il faudra faire attention
aux corps étrangers (plastic, morceaux de fer, pierres). L’important est que
la ration soit équilibrée et que les animaux mangent à leur fin.
EVALUATION ECONOMIQUE :
Lors d’une étude de faisabilité
d’un projet d’engraissement, il faut se renseigner sur l’opportunité d’une
telle opération. Plusieurs étapes sont à prendre en considération et en
particulier :
-
Collecte de données fiables sur
les prix,
-
Contenu du projet et sa
localisation,
-
Sources de financement et
d’approvisionnement,
-
Relations avec les fournisseurs et
les clients,
-
Qualité des produits,
-
Etude économique et financière,
-
Timing de réalisation.
Souvent, on fait des suppositions
qu’on admet sous contrôle, mais il faut les suivre de près pour éviter des
surprises.
Dans le tableau suivant sont
présentés les résultats de deux projets dont les résultats ont été satisfaisants.
EXEMPLE DE PROJETS :
Exp. 1 : Engraissement de taurillons en semi-intensif et en intensif.
_________________________________________________________________
Elevage
semi Elevage intensif
_________________________intensif__________________________________
Nombre de taurillons 14 14
Poids vif
initial (12/11/90) 170 184
Poids vif
final
(14/02/91) 238 319
Aliment consommé/j 10 8
Coût alimentation (dh/j) 8 13
13
17
Composition de l’aliment (%)
Parcours Oui Non
Paille 25 12
Mélasse 20 6
Son 13
0
Mais concassé 10 50
Féverole 10 10
Tourteau de tournesol 0 10
Luzerne déshydratée
0 10
Pulpe de betterave 20
0
CMV 1.5 1.5
Sel marin
0.5 0.5
GMQ 0,720 1,440
Prix de vente (dh/kg vif) 20 21
Gain en dh/j/anim 3-9 10-15
________________________________________________________________
Exp. 2 : Engraissement de taurillons à base de rations contenants des teneurs
élevées en orge (80 j)
Ingrédients |
Régime (%orge
grain)
|
||
40
|
60
|
80
|
|
|
% MS
|
||
Orge broyée
Mais broyé
TT
Paille de blé hachée
CMV
Sésquicarbonate de sodium
|
40
40
11
6
2
1
|
60
20
11
6
2
1
|
80
0
11
6
2
1
|
Performances zootechniques |
|||
Nombre d’animaux
Poids vif
initial
Poids vif
final
GMQ (kg/j)
QI (kgMS/j)
QI (kgMS/100
kgPV)
QI (g
MS/kg0.75)
Efficacité alimentaire (kg MS/kg gain)
Poids de carcasse (kg)
Rendement économique %
Coût alimentaire dh/kgPV alimentaire dh /kg Carcasse
|
7
336,3
426,4
1,13
7,18
1,91
84,1
6,35
212
53,8
13,3
21,3
|
8
330
423,8
1,15
8,60
2,32
101,4
7,48
215
55,0
16,0
25,5
|
8
323,5
423,1
1,23
8,30
2,25
98,4
6,75
232
53,0
15,0
23,9
|
Des Vitesses de
croissance intéressantes sont obtenues.
L’Efficacité d’utilisation de l’orge et du mais sont
comparables.
Le prix élevé de l’orge (2,10 dh/kg) au moment de l’essai a
affecté le coût alimentaire. (Mais : 1,95 dh/kg).
L’introduction de l’orge dans la ration doit se faire
progressivement sur 15 jours.
L’addition d’une substance tampon pour améliorer
l’environnement ruminal et favoriser les phénomènes digestifs est fortement
recommandée.
Distribuer la ration
en deux à trois prises.
Apporter une source de calcium (farine d’os)
La part du grossier devrait être de 10 à12 % au minimum.
La qualité de la viande n’est pas altérée.
Exp. 3 : Alimentation des agneaux sur la base de différents régimes après sevrage dans le Moyen Atlas (Naitlho, 1999)
Type d'alimentation
On distingue
deux périodes, la période d'allaitement et la période de finition ou
d'engraissement.
Les agneaux
témoins sont gardés dans le troupeau, durant la même période, sans recevoir de
supplémentation et sans soins particuliers.
Avant sevrage (Phase d’allaitement):
Durant la
période qui va de la naissance au sevrage, 40 agneaux ont reçu le même régime
alimentaire. Après sevrage, ces agneaux
sont repartis en quatre lots appariés autant de mâles que de femelles. Les
quatre lots sont affectés à des régimes différents.
Un lot témoin
de 11 agneaux est maintenu dans le troupeau sur parcours, sans soins
particuliers. Ce lot va permettre de faire la différence entre
agneaux supplémentés et agneaux élevés sur parcours.
Durant cette
période de 100 jours, les agneaux mâles et femelles sont séparés de leur mère
et maintenus en bergerie durant la journée.
Pendant la nuit, ces agneaux sont remis avec leur mère pour permettre
l'allaitement. Dès la deuxième semaine d'âge, ces agneaux ont à leur
disposition, ad libitum, du fourrage de bonne qualité (Avoine par exp.)) et un
aliment concentré du commerce démarrage sous forme de granulés. L'eau de
boisson est mise à la disposition des agneaux à tout moment. Cette période va
permettre d'habituer les animaux à la consommation des aliments concentrés et
d'extérioriser le potentiel génétique pour une mise en lot équilibrée.
La
consommation des aliments solides devient perceptible dès la première quinzaine
d'âge des agneaux. La consommation du fourrage est plus importante que la
consommation de l'aliment concentré durant les deux premières quinzaines. La
consommation de l'aliment concentre évolue de façon plus rapide à partir de la
troisième quinzaine pour dépasser la consommation de fourrage.
Quantités consommées d’aliments :
La quantité de
matière sèche totale consommée par animal est de 30,8 Kg durant toute la
période, soit 9.2 kg de fourrage et 21.6 Kg d'aliment concentré. La
consommation d'aliment concentré a augmenté régulièrement pendant toute la
durée de la phase lactation. La consommation des aliments solides en période de
lactation est assez modérée en raison d'une bonne production laitière des
brebis en cette saison L'indice de consommation matière sèche par kg de gain de
poids évolue de 0.04 à 3.2 kg de matière sèche pour réaliser un kg de poids
vif. Il en est de même pour les UF nécessaires pour réaliser un kg de gain de
poids vif qui vont de 0.02 à 2.3 UF.
Performances de croissance et de gain de poids
Durant la
phase d'observation, le poids moyen des agneaux au début de la période a été de
5.1 pour les mâles et 4.3 pour les femelles. En ce qui concerne les agneaux sur
parcours sans aucune supplémentation, le poids initial a été de 4.3 Kg
pour les agneaux et 3.5 kg pour les agnelles.
Par la suite les agneaux
males et femelles
supplémentés ont enregistré
une bonne augmentation de poids
durant la période naissance-sevrage
Le sexe a une nette influence sur
l'évolution du poids.
Au
sevrage, les agneaux supplémentés ont atteint
un poids vif moyen de 25.8 Kg pour les mâles et 22.4 Kg pour les femelles. Le
gain moyen quotidien a été de 211 g par jour pour les agneaux et 185 g pour les
agnelles.
Les agneaux
sur parcours ont atteint le poids vif moyen de 18.1 Kg pour les agneaux et 16.6
kg pour les agnelles. Le gain moyen quotidien est de 141 g
et 133 g par jour respectivement pour les agneaux males et femelles.
On remarque un
net avantage pour les agneaux
supplémentés par rapport aux agneaux sur parcours malgré la disponibilité
fourragère.
Le coût
alimentaire durant la période d’allaitement a été de :
Fourrage : 6.42 dh/agneau
Concentré commercial : 49.06 dh
Soit
un total de : 55.48 dh
Le coût du gain de poids vif a été
de : 2.86 dh/kg
Après sevrage (Période de finition)
Après sevrage,
une période d'adaptation aux différents régimes alimentaires, de quinze jours,
est adoptée pour éviter les problèmes digestifs (exp. entéro-toxémies).
Les agneaux
sont mis en quatre lots et affectés aux différents régimes alimentaires. Le
fourrage d'avoine est distribué à tous les lots de façon identique à la phase
de lactation. Le lot A garde le même régime alimentaire, c'est-à-dire du fourrage
d'avoine et l'aliment concentré du commerce. Pour les autres lots l’aliment
concentré du commerce est progressivement remplacé par les aliments concentre
suivant les régimes B, C et D dont composition est présentée dans le tableau
ci-dessous.
Régime A
Le régime A
constitue une alimentation de référence. En effet l'utilisation d'un aliment
concentré du commerce équilibré, spécial agneau, constitue une solution de
facilité. De par sa composition équilibrée et un niveau d'azote assez élevé de
l'ordre de 18% de MAT, Cet aliment constitue donc un aliment de choix pour
réussir une bonne finition. L'avantage des aliments complets du commerce réside
dans leur utilisation facile et leur présentation sous forme de granulés très
appréciés par les animaux.
Régime B
Le régime B
est un régime qui peut être préparé par l'éleveur lui-même à partir des
aliments dont il dispose et des aliments qu'il peut se procurer dans le
commerce à des prix encourageants.
Régime C
Le régime C
permet de simplifier la composition de la ration. L'orge grain constituant la
base de l'aliment concentré dans la plupart des régions. L'apport du tourteau
de tournesol et du CMV vont permettre de combler le déficit de la ration en
protéines et en minéraux.
Régime D
Le régime D,
ayant l’orge grain comme seul supplément, représente le cas général des
éleveurs en zones éloignées/difficiles. L’orge grain est distribué
habituellement en supplémentation des animaux sur parcours et pour
l'engraissement des moutons adultes pour les fêtes.
Abreuvement
Pour permettre
l'abreuvement adéquat des animaux, l'eau est mise à leur disposition à volonté ou au moins deux fois par jour.
Tableau : Régimes et performances obtenues durant la période de finition
(=
100 jours)
Régimes
|
A
|
B
|
C
|
D
|
Témoin/ parcours
|
Foin d’avoine
Concentré com*
Orge grain
Son de blé
PSB
TT
CMV
|
A volonté
100%
|
A volonté
45%
15%
20%
15%
5%
|
A volonté
75%
20%
5%
|
A volonté
100%
|
|
QI : Fourrage (kg)
Concentré (kg)
|
0.48
0.69
|
0.43
0.73
|
0.45
0.60
|
0.48
0.51
|
|
Gain
poids vif (kg)
GMQ (g /j)
|
14.5
146
|
11.4
115
|
9.1
91.9
|
9.0
91
|
2.6
26.2
|
Efficacité alim (kgMS/kg gain)
MAD/UF
(g)
|
8.1
133
|
10.2
105
|
11.6
113
|
10.9
85
|
|
·
Concentré
spécial agneau (= 18% MAT)
·
Eau
offerte deux fois par jour
Coût alimentaire durant la période de finition
Régimes
|
Coût du fourrage/animal
|
Coût du concentré/animal
|
Coût aliments
|
Coût alim.du kg de gain
|
A
|
33.75
|
157.66
|
191.41
|
13.20
|
B
|
29.88
|
131.84
|
161.72
|
14.19
|
C
|
31.57
|
100.29
|
131.86
|
14.49
|
D
|
33.77
|
84.73
|
118.50
|
13.17
|
Exp. 4 : Alimentation des agneaux (mazouzi) durant les six premiers mois de leur vie dans le moyen Atlas (Naitlho, 1999)
Les agneaux sont nourris comme suit :
Période d’allaitement (3 mois):
Fourrage d’avoine et concentré de commerce (à volonté)
Période de finition (3 mois):
Fourrage d’avoine et concentré (Orge grain (75%), TT (22%),
CMV (3 %)) le tout à volonté.
Prix des aliments : Fourrage :
0.60dh/kg
Concentré
de commerce : 2.0 dh/kg
Orge grain : 1.50 dh/kg
TT : 1.30
dh/kg
Eleveur
|
Poids Moy. Naissance
kg
|
Poids Moy. Sevrage
kg
|
GMQ Nais-Sevrage
g
|
Poids Moy. Vente
kg
|
GMQ Sevr_Vente
G
|
GMQ Nais-Vente
g
|
A
|
3.6
|
23.7
|
204
|
37.6
|
142
|
187
|
B
|
3.7
|
22.2
|
189
|
35.4
|
134
|
174
|
C
|
3.8
|
22.5
|
192
|
35.5
|
132
|
174
|
D
|
3.4
|
21.2
|
181
|
33.3
|
124
|
164
|
Performances pondérales par période et par éleveur
Coût alimentaire par période et par éleveur
Eleveur
|
Cout Four/anim
dh
|
Cout Conc/anim
dh
|
Cout Total Alim/anim
Dh
|
Cout alim/kg de gain de poids
dh
|
Période d’allaitement |
||||
A
|
5.57
|
40.0
|
45.57
|
2.28
|
B
|
6.42
|
40.0
|
46.42
|
2.51
|
C
|
6.31
|
41.38
|
47.69
|
2.54
|
D
|
5.55
|
33.34
|
38.89
|
2.20
|
Période de
finition
|
||||
A
|
13.95
|
102.36
|
116.31
|
8.31
|
B
|
14.55
|
97.47
|
112.02
|
8.55
|
C
|
10.72
|
83.97
|
94.68
|
7.34
|
D
|
13.30
|
91.19
|
104.49
|
8.64
|
Ingrédients
|
%
|
Régime
|
|||
A
|
B
|
C
|
D
|
||
Orge grain
Foin de luzerne
TT
CMV
|
65
20
13
2
|
Grain entier
|
Concassage
|
Aplatissage
|
mouillage
|
Performances de croissance et d’abattage |
|||||
Poids initial (kg)
Poids final (kg)
GMQ (g/j)
Quantité ingérée
(kgMS/j)
Poids carcasse chaude
(kg)
Rendement vrai (%)
Rendement économique
(%)
|
|
17,2
42, 3
236,6
1,19
21,6
56,9
51,1
|
17,7
40,3
209,9
1,15
20,1
56,2
49,6
|
17,4
36,7
181,0
0,99
18,1
56,1
49,1
|
17,1
39,1
220,3
1,13
19,8
57,1
50,7
|
Exp. 5 : L’orge dans l’alimentation des agneaux en croissance-Engraissement
(100 Jours)
Pas d’effet de traitement de l’orge chez les ovins
Des gains intéressants (Plus 200 g/j)
Pas de troubles digestifs.
Exp. 6 : Rations à base de mélasse dans l’alimentation des agneaux.
Ingrédients |
%
|
Mélasse
Paille broyée
TT
PSB
CMV
|
40 %
12 %
15 %
30 %
3 %
|
QI (kg MS/j)
|
1,1
|
Performances |
|
GMQ (kg)
Efficacité alimentaire (kg MS/kg gain)
Coût alimentaire (dh/kg viande)
Rendement économique (%)
|
0,160
6,88
7,56
46,8
|
N.B. : La mélasse doit être offerte graduellement sur
trois semaines.
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de rations contenants
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