Manu Dibango, célèbre saxophoniste camerounais, est mort du Covid-19 le 24 mars dernier. Il avait 86 ans.
Manu Dibango est né à Douala (Cameroun) en 1933. Il commence la musique en chantant dans la chorale du temple (sa famille est protestante).
Il arrive en France en 1949 pour préparer le baccalauréat. Il découvre le jazz et apprend le piano, puis commence le saxophone avec le musicien camerounais Francis Bebey.
En 1956 il part en Belgique. Il y fréquente les musiciens congolais. Son jazz s’africanise. Grand Kalle, père de la musique congolaise moderne, engage Manu Dibango dans son orchestre au début des années 60. Ils enregistrent notamment le titre « Indépendance Cha Cha », dont le succès est immense en Afrique.
En 1962, Manu Dibango lance son propre club à Kinshasa et y fait connaître le twist, avant d’ouvrir un autre club à Douala. Mais les affaires sont difficiles et il revient en France en 1967. En 1972, il enregistre son titre le plus célèbre, « Soul Makossa ».
Lunettes noires, crâne rasé, saxophone en bouche… dans les années 1990, Manu Dibango est une icône internationale.
Au moment de sa mort à 86 ans, il jouait toujours de la musique.