Oeuvres complètes de Voltaire, Volume 3,Partie 1

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chez Th. Desoer, 1817
 

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Page 11 - C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement, Et vouloir aux lecteurs plaire sans agrément. Bientôt ils défendront de peindre la Prudence, De donner à Thémis ni bandeau ni balance, De figurer aux yeux la Guerre au front d'airain, Ou le Temps qui s'enfuit, une horloge à la main ; Et partout des discours, comme une idolâtrie, Dans leur faux zèle iront chasser l'allégorie.
Page 122 - Frappez et Tyriens et même Israélites. Ne descendez-vous pas de ces fameux lévites Qui, lorsqu'au Dieu du Nil le volage Israël Rendit dans le désert un culte criminel, De leurs plus chers parents saintement homicides, Consacrèrent leurs mains dans le sang des perfides, Et par ce noble exploit vous acquirent l'honneur D'être seuls employés aux autels du Seigneur?
Page 473 - Ou l'homme est né coupable, et Dieu punit sa race, Ou ce maître absolu de l'être et de l'espace, Sans courroux, sans pitié, tranquille, indifférent, De ses premiers décrets suit l'éternel torrent; Ou la matière informe, à son maître rebelle, Porte en soi des défauts nécessaires comme elle; Ou bien Dieu nous éprouve et ce séjour mortel N'est qu'un passage étroit vers un monde éternel. Nous essuyons ici des douleurs passagères : Le trépas est un bien qui finit nos misères. Mais quand...
Page 66 - S'attirent dans leur course et s'évitent sans cesse. Et, servant l'un à l'autre et de règle et d'appui, Se prêtent les clartés qu'ils reçoivent de lui. Au delà de leur cours, et loin dans cet espace Où la matière nage, et que Dieu seul embrasse, Sont des soleils sans nombre et des mondes sans fin.
Page 456 - Non ; le Dieu qui m'a fait ne m'a point fait en vain : Sur le front des mortels il mit son sceau divin. Je ne puis ignorer ce qu'ordonna mon maître; II m'a donné sa loi , puisqu'il m'a donné l'être. Sans doute il a parlé , mais c'est à...
Page 492 - Plus pur, plus élégant, plus tendre , Et parlant au cœur de plus près , Nous attachant sans nous surprendre , Et ne se démentant jamais , Racine observe les portraits De Bajazet , de Xipharès , De Britannicus , d'Hippolyte. A peine il distingue leurs traits : Ils ont tous le même mérite , Tendres , galants , doux , et discrets ; Et l'amour , qui marche à leur suite , Les croit des courtisans français. Toi , favori de la nature , Toi , la Fontaine , auteur charmant...
Page 428 - Qu'il est grand, qu'il est doux de se dire à soi-même : Je n'ai point d'ennemis, j'ai des rivaux que j'aime ; Je prends part à leur gloire, à leurs maux, à leurs biens; Les arts nous ont unis, leurs beaux jours sont les miens...
Page 474 - Mais atomes pensants , atomes dont les yeux , Guidés par la pensée , ont mesuré les cieux ; Au sein de l'infini nous élançons notre être, Sans pouvoir un moment nous voir et nous connaître. Ce monde , ce théâtre et d'orgueil et d'erreur , Est plein d'infortunés qui parlent de bonheur.
Page 473 - Il n'est rien qu'on connaisse, et rien qu'on ne redoute. La nature est muette , on l'interroge en vain : On a besoin d'un Dieu qui parle au genre humain.
Page 460 - Enfin, grâce en nos jours à la philosophie, Qui de l'Europe au moins éclaire une partie, Les mortels, plus instruits, en sont moins inhumains ; Le fer est émoussé, les bûchers sont éteints. Mais si le fanatisme était encor le maître, Que ces feux étouffés seraient prompts à renaître!

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